LE PLAN MACHIAVELIQUE DE YAYI BONI
VOICI COMMENT YAYI BONI SE PREPARE A CACHER SES INSUFFISANCES
Plus d’un an après l’installation de Boni YAYI à la Marina, l’incertitude sur l’issue heureuse de son action semble de plus en plus partagée. Le doute qui s’est emparé des Béninois a visiblement gagné le Chef de l’Etat lui-même et son gouvernement. Mais ce sont ses conseillers, les plus jeunes, sans doute les plus inexpérimentés, qui traduisent le mieux la panique généralisée qui tétanise les « changeurs ». Étrangers à l’Etat, dépourvus de tout sens de l’Etat et du service public, les amateurs qui ont trouvé bureau au Palais de la Marina et dans les Ministères sont les premiers à trahir les intentions, l’angoisse, la peur et même l’obsession de YAYI Boni.
Actuellement, et depuis quelques mois déjà, la morosité économique du pays efface tous les mensonges d’Etat. Les discours creux du début de mandat de YAYI Boni n’emballent plus personne. Le volontarisme inefficace du Chef de l’Etat est désormais assimilé par tous les Béninois à ce qu’un homme politique a appelé « précipitation, dispersion, cafouillage et navigation à vue ». En fin observateur de la vie politique de notre pays, ce politicien rompu n’avait pas cru si bien dire. Car, le constat qu’il a fait en seulement 5 mois de gestion YAYI est encore d’actualité.
Plus personne ne doute du caractère brouillon, incohérent et improductif de la gestion YAYI, puisque depuis Mars 2006, l’incompétence a élu domicile à la tête de l’Etat. La presse internationale la découvre et se sert allègrement dans ses pages. Les représentations diplomatiques accréditées au Bénin, cachées derrière le sacro-saint principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays, en rient en privé.
Ainsi, en dehors des « Yayistes extrémistes » dont il ne faut pas attendre la vérité, en dehors d’une société civile subitement vassalisée et au combat désormais politicien, en dehors de tous ceux qui attendent promotions et prébendes du Chef de l’Etat, les Béninois ont fait le constat que les 4 années à venir seront consacrées à « un apprentissage à ciel ouvert » de la gestion des affaires publiques. La gestion de la banque est donc une chose, celle d’un pays en est une autre. Hélas !
Rendu à l’évidence et face à ses propres incompétences, à ses insuccès, le Docteur panique et se cherche un bouc émissaire. Il s’appellera Adrien HOUNGBEDJI. Le plan est arrêté dans l’entourage du Chef de l’Etat. Il reste à construire l’argumentaire. Mais depuis quelques jours, l’argumentaire a été également bouclé. Il est très simple : HOUNGEBDJI sera désormais le responsable de tout. Il sera responsable de ce qu’il n’a pas fait et surtout de ce que YAYI Boni a mal fait ou n’a pas eu la lucidité de faire.
Ainsi, HOUNGBEDJI sera responsable de l’échec annoncé de la campagne cotonnière 2007, s’il se confirme. Mais si elle marche, YAYI Boni en sera le génie. HOUNGBEDJI sera responsable du Yayisme qui semble se nourrir du sang des Béninois. Donc, la dizaine au moins de Béninois qui sont tombés sous les balles de sa garde présidentielle est de la faute de HOUNGBEDJI. C’est toujours de la faute de HOUNGBEDJI si les bailleurs refusent d’engager leurs fonds dans le financement de projets incohérents et mal conçus par le gouvernement. HOUNGEBDJI sera aussi responsable des Malaisiens qui ne viennent pas développer la filière Palmier à huile alors qu’ils sont annoncés et décorés par YAYI Boni. Il est responsable de l’absence de solution au chômage qui conduit au ridicule projet du « service militaire ».
Quel recul de 20 ans ! Comme tous les forums organisés à coup de centaines de millions, le service militaire de YAYI va coûter sept (7) milliards sans vraiment mettre les jeunes au travail. Et pourtant, la solution est simple : ceux qui créent les emplois dans un pays, ce sont les entreprises et non l’armée ou l’Etat. Quelle façon soviétique de régler un problème économique !
Après avoir signé la « paix » avec les médias béninois surtout les télévisions à coup de centaines de millions, YAYI Boni a réussi à bâillonner la presse de notre pays. La presse écrite a rendu son écritoire. Les journalistes (certains résistent encore) ont avalé leur déontologie. Contre des millions, certaines télévisions ont vendu leur âme au « Yayisme ». Il reste donc la presse internationale pour exercer sa liberté de ton et d’analyse à l’égard de YAYI Boni.
Et quand les magazines panafricains évoquent les incohérences de la gestion YAYI qui sautent pourtant à l’œil - mais tuées dans l’œuf à l’intérieur du pays -, c’est encore HOUNGBEDJI qui en est le responsable. Quand les partenaires au développement hésitent à s’engager dans le soutien de politiques publiques aventurières et hasardeuses, c’est HOUNGBEDJI qui en est la cause. Quand les officiels et diplomates des pays que visite notre Chef d’Etat soulignent la légèreté du protocole présidentiel et l’amateurisme dans la gestion du séjour, HOUNGBEDJI est directement le responsable.
HOUNGEBDJI sera donc responsable de tout ce qui ne va pas dans le pays jusqu’aux présidentielles de 2011. Il sera responsable du paludisme qui emportent malheureusement nos enfants, responsable des maux de tête dont nous souffrons et même des accidents de la circulation sur nos axes routiers.
Voilà le nouveau mot d’ordre des Yayistes. Le plan arrêté, reste à désigner les exécutants : on ne change pas une équipe qui gagne. Ce sera donc les mêmes fous et bouffons du roi. Ceux que nous appellerons « la chaire à canon » prête à tout combat, même les plus machiavéliques, c'est-à-dire les combats qui rendent indignes leurs concepteurs et esclaves leurs exécutants.
Mais les esclaves ne s’en cachent pas. Au contraire, sans vergogne, ils exposent, argumentent et soutiennent « qu’un mauvais perdant » et des « apatrides » de la diaspora travaillent contre notre pays, son Chef et ses intérêts. Parce qu’ils ne supportent pas que les médias puissent émettre de réserves sur l’efficacité de la méthode et de la gestion de YAYI Boni, les griots du changement ont réinvesti tous les plateaux de télévisions où, à coup de centaines de millions de francs du contribuable, ils ont acquis droit et privilège de parole, de vérité et de mensonge, de calomnie et d’injure.
Au surplus, la panique d’une gouvernance slogantesque mais sans résultats fait perdre la mémoire au Chef de l’Etat et à ses laudateurs. Dans l’application de leur nouveau plan, ils accusent en des termes à peine voilés « un ancien mauvais perdant qui serait en train de faire des pieds et des mains pour se repositionner auprès de grandes chancelleries dans la perspectives des prochaines échéances présidentielles de mars 2011 ». Déjà ? Ces déclarations affichées sur l’un des sites Internet de l’Etat furent relayées à grand renfort médiatique par Edgar GUIDIBI et Tiburce ADAGBE qui préfèrent désormais leur propre parti à leur Patrie.
Mais abstraction faite de l’accusation que portent naïvement et innocemment Edgar GUIDIBI et Tiburce ADAGBE, peut-on vraiment qualifier HOUNGBEDJI d’ancien mauvais perdant ? Inutile de répondre, car notre peuple a son jugement historique qui ne peut être celui de ceux qui, après avoir aboyé sans résultats, portent désespérément l’échéance présidentielle de 2011 comme une obsession. A seulement un an de gestion, le pouvoir YAYI agonise et envoie des signes de détresse.
En faisant Adrien HOUNGEBDJI Commandeur de la Légion d’Honneur, le Président CHIRAC pensait récompenser le mérite d’un serviteur de la démocratie et d’un artisan de la paix au Bénin et en Afrique. Mais sans le vouloir, il vient de jeter l’huile sur le feu. Le feu que incompétence, incohérence, absence de résultats de l’équipe en place ont allumé à la Marina. Jacques CHIRAC vient de fertiliser la peur et l’angoisse de YAYI Boni en quête de résultats. Sans le vouloir, le Président Chirac a servi de rampe de lancement à l’ingéniosité qui fuit le pouvoir YAYI dans le domaine économique et social. Mais dans ce cas, l’ingéniosité du camp présidentiel est machiavélique. Elle est destinée à abattre un homme que YAYI Boni redoute et qui, décidément, lui donne l’insomnie. C’est donc d’un vrai plan machiavélique qu’il s’agit.
Béninois, Béninoises, YAYI Boni s’active pour masquer les multiples trous de son bilan. La stratégie serait de faire porter le chapeau de l’échec de ses nombreux projets à son potentiel challenger en 2011. Les slogans incantatoires sans effets, les promotions politiques, ethniques et régionalistes qui ont été faites au détriment du mérite et de la compétence, le sectarisme politique qui a plombé l’efficacité de l’administration et de l’armée et enfin, les éléphants blancs que laissera le quinquennat YAYI, seront principalement de la faute d’Adrien HOUNGBEDJI et accessoirement de tous ceux qui durant les quatre prochaines années s’opposeront à sa méthode.
Aujourd’hui, c’est HOUNGBEDJI, demain ce sera n’importe lequel des citoyens qui osera critiquer les choix du Président de la République. C’est comme ça que naissent le monolithisme et la dictature.
Ouvrons les yeux et réveillons-nous
Le Cercle « Vigilance et Action » CVA.
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