Brice Hortefeux à Cotonou

(Photo : AFP)
En commençant sa visite par le service des visas du consulat de France, Brice Hortefeux a envoyé un message clair. La maîtrise des flux migratoires est bien une priorité du gouvernement français. Durant cette journée, le ministre de l'Immigration s'est toutefois efforcé de mettre en avant l'autre facette, plus positive de ses attributions, à savoir le co-développement. A l'hôpital de Cotonou où il s'est rendu, il a par exemple rappelé que beaucoup de médecins béninois travaillent en France, faute de moyens dans leur pays, et qu'il faut donc les aider à rester chez eux. Ce qu'il a résumé en une formule : «Oui à la circulation des cerveaux mais non au pillage».
A l'issue d'un entretien avec le président béninois Boni Yayi, le ministre français a annoncé qu'un accord devrait être signé à l'automne entre la France et le Bénin, sur la manière de gérer les flux migratoires et d'aider au développement. Sur le fond rien de neuf, c'est un accord similaire à celui qui avait été passé avec le Sénégal. Brice Hortefeux s'est dit convaincu que l'idée d'une maîtrise de l'immigration progresse en Afrique. Mais il faut dire, qu'en choisissant le Bénin comme premier voyage sur le continent, il a joué la prudence. Les départs de Béninois vers la France restent faibles et posent beaucoup moins de problèmes que pour d'autres ressortissants africains.