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G4, G13 et Force-clé, eux, ne transigent pas. Le respect de l’Etat de droit et des libertés fondamentales d’abord, dixit les principales alliances de partis politiques béninois. La tonitruance du Cen-Sad et les frasques sur fond de « pétrodinars » passent après. Exit la rhétorique de la trêve opportuniste dite patriotique pour cause de sommet à Cotonou. Pari perdu pour les émergents. Surpris par l’audace de cette « vieille » classe politique qui a osé brandir en retentissant bras d’honneur à la grande foire du Palais des congrès de Cotonou des 17 et 18 juin 2008.

 

Aucun répit donc pour l’imposture et le camouflage.

 

 L’Etat du Bénin continue de cohabiter avec l’Etat-Fcbe. Dans le premier, les conseils municipaux élus ont été installés conformément aux lois et règlements en vigueur. Dans le second, les militants du regroupement politique du docteur-président, Fcbe, ont chassé préfets, ministres, commissaires, commandants de brigade, officiers. Les contrevenants subissent la loi des gourdins et des machettes. L’Etat-Fcbe se donne le droit d’apprécier le moment d’installer les conseils qu’ils jugent correctement élus.

 

Un règne de la négation de l’Etat de droit que les partis coalisés ont dénoncé à travers une conférence de presse la veille de l’ouverture de la foire sahélo saharienne. Ignorant au passage les menaces d’excommunication pour apatridie. En effet, les grands prêtres de la Marina ne tolèrent aucun opprobre sur le régime pendant que Yayi-Dieu recevait la consécration suprême. Celle qui affinerait aux yeux de ses compatriotes sa stature d’homme providentiel de vison et de foi. Villas paradisiaques, avenues de rêve, riz, maïs, lait, échangeurs, voitures de luxe. Le « guide » aurait fait pleuvoir suffisamment de bienfaisance sur le Bénin que son émergence ne serait désormais qu’une question d’heure. Le temps de rétablir les liaisons téléphoniques brouiller par les services de renseignements libyens et de remettre à la circulation les nombreux voies barrées toujours pour la sécurité du « guide ».

 

Les partis coalisés auraient, par leur sortie, écorné l’image du Bénin auprès des invités. A vérifier. Puisqu’en scrutant les rangs des convives, il en existe très peu, capables d’opposer une meilleure image de leur pays à celle dont jouit le quartier latin avant que le conglomérat de bébés-émergents, d’évangélistes, de contrebandiers et des révisionnistes repentis ne prennent d’assaut le palais de la Marina. Tout le monde sait au Bénin celui ou ceux par qui le désordre s’est introduit. On doit la paralysie de l’Assemblée nationale, la déportation de conseillers municipaux, le boycott du sommet de la Cen-Sad par une grande partie de la classe politique au blocage du fonctionnement de 24 communes par l’Etat-Fcbe.

 

La responsabilité du rayonnement international du pays est du ressort exclusif du pouvoir exécutif. A lui d’aseptiser ses rapports avec ses interlocuteurs nationaux avant de tenir une assise d’envergure sur le sol national. Le ménage aurait dû être fait avant le débarquement des étrangers si l’enjeu n’était pas surtout d’entretenir le flou sur les dessous de l’organisation. Trop d’opposants dans les parages pourraient éventrer des pratiques peu orthodoxes dans l’attribution des marchés, le maniement des dons et les compromissions de circonstance. Or, G4, G13 et Force-clé ne réclament pas des dividendes sur les ristournes en pétrodinars. Ils ne veulent qu’une seule chose : l’installation des conseils municipaux élus et le respect des lois et règlements de la République du Bénin.

 

C’est-à-dire la démocratie tout simplement.


Tag(s) : #EDITORIAL
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