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TROP C’EST TROP ! SA MAJESTE LE ROI BONI 1er, ON RISQUE DE SE MOQUER DE VOUS ET DE NOTRE PAYS

 

LE BENINOIS LIBERE 18 juin 2008

Le 26 mai 2008, la Cour Constitutionnelle, dans sa décision DCC 08-066 a annulé l’organe présidentiel de médiation (OPM), ce machin créé de toute pièce par Albert Tévoèdjrè et imposé par lui au président Boni Yayi. La décision de la Cour était très claire, malgré la confusion que M. Tévoèdjrè a voulu entretenir le soir même sur les ondes : une telle institution ne peut pas être créée par décret mais par loi, conformément à l’article 98 de la Constitution de notre pays. En faisant ainsi créer son OMP par simple décret, fut-il présidentiel, M. Tévoèdjrè a entraîné le chef de l’État dans une violation de la Constitution.

Cette remarque importante, Alain Adihou l’a faite pour la première fois début octobre 2006 lorsqu’il était l’invité de Mmes Nadège et Jéronime sur Canal 3. Selon l’ancien ministre de Kérékou, qui connaissait bien ce dossier, une telle création de l’OPM ne permettait pas à Albert Tévoèdjrè de se faire appelé Médiateur de la République. On se souvient encore de tout le tapage que son frère Martial Tévoèdjrè a fait en son temps à l’Assemblée nationale et à la presse accusant Alain Adihou, à travers l’institutionnalisation du Médiateur de la République, de permettre à Mathieu Kérékou de faire ouvrir la Constitution pour instituer ce qui a été appelé plus tard ‘’le couplage des élections’’ en vue de maintenir le général au pouvoir pendant deux ans, de 2006 à 2008. Ce même couplage, Alain Adihou l’a fustigé ainsi que toute révision opportuniste et conjoncturelle de la Constitution, partageant cette conviction avec Robert Dossou et Théodore Holo, tous deux aujourd’hui gardiens de ladite Constitution. Ainsi donc, Alain Adihou, le seul de la « bande des quatre voyous », comme les désignait Albert Tévoèdjrè, et comprenant avec lui François Tankpinou, Alfred Pognon et Richard Apithy, depuis l’éjection du professeur du parti Notre Cause Commune (NCC) par ces derniers à qui la Cour suprême a donné raison par son Arrêt n° 39/CJ-P du 19 novembre 2004, Alain Adihou donc reste l’homme à abattre par le renard de Djrègbé. On comprend alors pourquoi il s’est acharné contre l’ancien ministre en combinant son arrestation avec Abraham Zinzindohoué, alors ministre de la Justice, et plus tard en encourageant le président Boni Yayi à ne pas le libérer.

Cependant, le président de la République ne doit pas avoir la mémoire courte. Boni Yayi doit se rappeler que le jour du démarrage officiel de la campagne en 2006, à Cadjèhoun, devant un parterre des sages de cette localité et en présence de Saka Lafia, son actuel ministre des mines, il a tenu la main de Alain Adihou le désignant comme son frère jumeau. Les photos existent et les gens s’en souviennent. « Je ne sais plus exactement lequel d’entre nous deux est le grand frère, mais je pense bien que c’est moi. Cadjèhoun a beaucoup de chance ; son premier fils ministre est avec moi. Si vous m’accordez votre confiance en m’élisant président de la République, vous pouvez être sûrs que Cadjèhoun aura à la fois le chef de l’État et l’un de ses plus proches collaborateurs ». Voilà ce que Boni Yayi ne peut pas, ne doit pas oublier. L’audace de Adihou à ses côtés après son refus du couplage pour prolonger le pouvoir de Kérékou. On se souvient, Alain Adihou était le président de l’Union pour le Bénin du Futur (UBF). Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji attendaient chacun le soutien officiel de ce grand regroupement de partis politiques qui a montré son efficacité avant Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE). Vincentia Boko, Saka Lafia et Alexandre Hountondji, tous actuels membres du gouvernement de Boni Yayi peuvent le témoigner. De même que les frères Coty Lambert et Cyr. Les banderoles de campagne sont encore là, qui rendent témoignage.

Si au plan politique, on suppose que Alain Adihou paie à la place de Kérékou pour son audace, sa témérité et son sens de vérité dans la gestion des affaires publiques, pourquoi doit-il encore en être ainsi au plan judiciaire ? En effet, dans la procédure d’instruction de monsieur Adihou, la non notification dans le délai exigé par la loi de la prorogation de détention d’un prévenu entraîne automatiquement la mise en liberté d’office de celui-ci, quitte à ce que l’instruction continue sans détention. Dans la procédure d’instruction Dieu Lui-même a semblé être du côté de Adihou. Sinon comment comprendre que des juges de la Cour d’Appel, 2ème instance donc !, aient commis la faute judiciaire dénoncée plus haut, alors que c’est eux-mêmes qui jugent les magistrats instructeurs de la première instance lorsqu’ils en arrivent à commettre cette même faute ?

Mais, au lieu d’en tenir compte et mettre Adihou en liberté comme l’exige la jurisprudence, les juges, avec l’appui des hommes politiques, ont préféré ne pas dire le droit. Depuis le 22 juin 2007, soit un an, la Cour suprême, saisie par l’ancien ministre d’un pourvoi en cassation, a choisi elle-aussi de ne pas dire le droit et faire justice. Pour certains magistrats de cette haute juridiction, la liberté d’un homme n’est pas plus importante que les contentieux électoraux.

 On se demande même en quoi la décision à rendre doit attendre que l’on en finisse avec les contentieux d’une élection dont l’organisation médiocre n’a fait que donner raison à l’homme que l’histoire politique contemporaine de notre pays retiendra comme « l’homme LÉPI ».

Monsieur le président Boni Yayi. Vous ne pouvez plus, vous ne devez plus faire la sourde oreille. Veuillez vous souvenir de l’œil de Caïen. Veuillez écoutez votre conscience. Vous seul serez tenu responsable devant l’histoire de tout ce qui arrivera surtout de mauvais au cours de votre mandat. Rappelez-vous que vous connaissiez personnellement monsieur Adihou. N’oubliez pas que, quand vous étiez alors Conseiller du président Soglo, après la dévaluation du franc CFA, en 1993 ???, vous étiez trois éminents économistes à avoir été retenus par la Fondation Konrad Adenauer pour faire une campagne d’explication sur toute l’étendue du territoire national. Faut-il vous rappeler les noms ? Il y avait vous-même, Monsieur Fulbert Géro Amoussouga et Alain Adihou. C’est votre génération qui gouverne aujourd’hui le Bénin. Peut-être que Adihou a commis le tort de répondre à Kérékou. Mais vous-même n’avez-vous pas répondu en son temps à l’appel de Soglo ? Et sous quel chef d’État monsieur Amoussouga a-t-il été porté à la dignité d’agrégé ? Aujourd’hui, après plus de 600 jours d’une détention arbitraire et abusive « votre frère jumeau » est malade et vous seul devra siffler la fin de l’abus, de l’injustice et du non droit. Les magistrats vous ont poussé dans l’erreur comme Albert Tévoèdjrè l’avait fait avec son machin d’OPM. Ils le savent bien. Même devant la Haute Cour de Justice, la lourde faute qui a vicié la procédure d’instruction sera dénoncée par les éminents avocats de l’ancien ministre. Et tout devra être repris. Pour sauver la face, les juges s’arrangeront pour proposer des charges à voter par les députés contre Adihou. Mais, n’oubliez jamais que Dieu s’est mêlé au combat que mène l’ancien ministre. Agissez, maintenant qu’il est encore temps ; le temps de sauver les meubles et faire croire à l’opinion internationale que sous votre premier mandat, le Bénin est resté un État de droit démocratique. Faites faire justice et Dieu vous bénira. Écoutez en vous la voix de cet éminent prélat qui a plusieurs fois plaidé la cause de cet ancien ministre auprès de votre haute autorité. Vanité des vanités. Tout est vanité !



Tag(s) : #Politique Béninoise
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