L’honorable Oba Chabi Dénis : « Je ne suis pas signataire de la motion de destitution de Nago
28 novembre 2008 LEMATINAL
A travers un entretien, l’honorable Oba Chabi Dénis dément des rumeurs faisant état de son appartenance au groupe de députés qui œuvrent pour la destitution de Mathurin Nago, Président de l’Assemblée nationale. Il confirme également son engagement politique aux côtés du président Yayi Boni.
Honorable Oba Chabi Dénis, on dirait que votre parti le Cap-Suru dort, qu’en dites-vous ?
Non, le Parti Congrès Africain pour le Progrès (Cap-Suru) ne dort pas, parce que ses organes fonctionnent normalement à tous les niveaux. Mais compte tenu du fait que Cap-Suru est membre de l’Alliance Fcbe, le Bureau Exécutif National a décidé de réduire tactiquement les manifestations et déclarations publiques au nom du seul Parti. Nous faisons plutôt beaucoup de manifestations au sein des coordinations de l’Alliance Fcbe. C’est çà en fait qui donne l’illusion que vous avez. Cap-Suru vit, Cap-Suru se renforce même et se fait actif au sein de Fcbe dont-il est membre fondateur.
Vous dites que Cap-Suru est membre fondateur de l’Alliance Fcbe. Pouvez-vous nous en parler un peu plus ?
Oui, à propos, je tiens à préciser que les premières idées de l’Alliance sont parties de certains Partis dont Cap-Suru. Le 16 février 2006 alors qu’on était pratiquement en période électorale pour les présidentielles, nous avons créé la nouvelle Alliance pour le Changement ». Cette alliance a évolué et est devenue la force politique que nous avons aujourd’hui pour soutenir le Président Yayi Boni dans son action, l’Alliance Fcbe.
Honorable député, comment se présente la majorité présidentielle à l’Assemblée ?
Au départ de notre législature, nous avons constitué une majorité présidentielle avec 46 Députés. Il y a eu quelques divergences dans la façon de gérer cette majorité. Ce sont ces divergences qui se sont manifestées et qui expliquent la situation actuelle que vous qualifiez de crise. Mias, je pense que c’est passager. Comptant sur l’attachement de notre peuple à l’esprit de consensus, il n’y a donc aucun doute que tout rentrera assez rapidement dans l’ordre.
Avec la création des G (G13, G4), certaines rumeurs font croire que vous avez quitté la majorité présidentielle. Que répondez-vous ?
Je tiens d’abord à rappeler que je suis actuellement le Président du Groupe Parlementaire « Unité Nationale » constitué par les Députés Fcbe. J’étais là en tant que Président du Parti Cap-Suru qui est le premier Parti Politique à avoir suscité publiquement la candidature du Dr Yayi Boni en publiant à cet effet une déclaration dans la presse. Ce que vous ne savez pas, c’est que mon Parti à failli être détruit de l’intérieur, par cette déclaration politique en faveur de la candidature de l’actuel Président de la République. Les militants et moi avons tenu bon. Ensuite comme je l’ai expliqué plus haut, j’étais au commencement de l’initiative qui a donné naissance à l’alliance Fcbe d’aujourd’hui. Sur la base de ces considérations, de ces faits, il ne peut donc avoir aucun doute sur mon engagement aux côtés du Président de la République, Yayi Boni. Le plus important aujourd’hui, c’est d’abord la cohésion au sein de la mouvance présidentielle pour mieux accompagner les actions du chefs de l’Etat…
Il paraît que vous êtes de ceux qui travaillent pour la destitution du Président Nago. Qu’en dites-vous ?
Certaines rumeurs ont fait croire que je travaille pour la destitution du Président de l’Assemblée nationale, le Professeur Mathurin Nago. Ce n’est pas sérieux. Or, je ne suis pas signataire de la motion de destitution du Président Nago. En tous cas je défis quiconque qui pourrait apporter la preuve de cette désinformation.
Que peuvent et doivent retenir vos électeurs ?
Si vous voyez l’œuvre gigantesque qu’entreprend le gouvernement du Dr Yayi Boni un peu partout dans le pays et particulièrement dans mon fief politique à Savè (adductions d’eau, projet de bitumage des routes internes etc.), en tant que Député, je n’ai aucune raison de ne pas accompagner les actions du chef de l’Etat. Mon soutien au chef de l’Etat n’est donc pas négociable.
Que dites-vous pour conclure cet entretien ?
En conclusion, je voudrais souhaiter vivement que chaque famille politique fasse l’effort d’un minimum de consensus pour que l’Assemblée nationale retrouve son rythme normal d’activité pour permettre au gouvernement de travailler pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Le défi qui nous attend, nous Députés de la mouvance présidentielle est si grand que nous ne devons pas nous affaiblir en notre sein. En ce qui concerne les militants de mon parti Cap-Suru, je lance un appel militant pour qu’ils restent mobilisés aux côtés des autres forces politiques de l’Alliance Fcbe pour le triomphe des objectifs essentiels du programme politique contenu dans l’agenda du Président de la République, le Dr Yayi Boni.