jeudi 28 mai 2009, par DP Le Grand Journal
La candidature de notre compatriote à la tête de l’Unesco devient de plus en plus hypothétique. A quelques jours de la clôture du dépôt des candidatures, et malgré la lettre de soutien du chef de l’Etat, le dossier de Nouréini Tidjani Serpos souffre. Jusqu’à présent, sa candidature n’est pas officiellement enregistrée au secrétariat de la présidence du conseil exécutif de l’Unesco. La « béninoiserie » se serait-elle invitée dans les couloirs de l’institution ?
Romain L. KIKI
Nouréini Tidjani Serpos est candidat au poste de directeur général de l’Unesco. Cette information vulgarisée il y a quelques jours, a réjouis plus d’un Béninois. Le peuple a commencé par espérer voir l’un de ses fils hissé au gouvernail mondial de la culture, de l’éducation et de la science.
Les Africains par diverses manières ont manifesté leur joie de voir un noir africain à la tête d’une organisation onusienne comme c’est le cas de la Fao avec le Sénégalais Jacques Diouf.
Malheureusement cette ambition du talentueux concitoyen, épousée par tous, souffre. Le deadline pour le dépôt des candidatures est fixé au 31 mai 2009. Certainement compte tenu de cet impératif, le président Boni Yayi a envoyé le 13 mai, une lettre de candidature au secrétariat de la présidence du conseil exécutif de l’Unesco.
Mais depuis une semaine, des informations faisant état de l’existence d’un plan de blocage de la candidature de notre compatriote ont circulé dans certains milieux diplomatiques. Ces informations se vérifient de plus en plus. Au cours d’une réunion des fonctionnaires béninois de l’Unesco convoquée le lundi 25 mai dernier par l’ambassadeur délégué permanent de notre pays, il a été affirmé que la candidature de Nouréini Tidjani Serpos ne sera pas inscrite et que le Bénin n’est pas officiellement candidat.
A quoi aurait servi la lettre de Boni Yayi ? Qui est derrière cette manœuvre diabolique et tente de bloquer la candidature de notre compatriote ? A qui cela profite ? En attendant de revenir dans les détails sur ce dossier qui risque d’exposer négativement notre pays sur le plan international, il urge que le gouvernement béninois, toutes les institutions de la République, la société civile et tout le peuple béninois se mobilisent pour débloquer cette situation baroque.