Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Fronde syndicale au Bénin : Yayi capitule

Les travailleurs marchent ce jour

 

jeudi 30 juillet 2009, par DP Le Grand Journal

 

Après le rendez-vous manqué du mardi 21 juillet 2009 dernier, les travailleurs du Bénin descendent dans les rues de Cotonou ce jour. C’est pour une marche de protestation visant à dénoncer la mauvaise gouvernance du régime en place. Suite à l’autorisation accordée par la mairie et les dégâts collatéraux occasionnés par l’interdiction de la première manifestation, le gouvernement qui a le dos au mur a finalement lâché du lest.


Les travailleurs regroupés au sein des organisations syndicales CSTB, CSA-Bénin, CGTB, Cosi, UNSTB et Fesyntra-Finances vont battre le macadam à travers les artères de la capitale économique du Bénin ce jour. C’est dans le cadre d’une marche de protestation contre les scandales commis dans l’organisation du 10e sommet de la Cen-Sad, la manière dont le gouvernement du Changement, qui est entrain de changer tout en mal, est entrain de gérer le dossier relatif à la privatisation des sociétés d’Etat.

 

En effet, cette marche qui devait avoir lieu le mardi 21 juillet dernier a été malheureusement interdite par le gouvernement par arrêté préfectoral sous prétexte qu’elle engendrerait un trouble à l’ordre public. Pour cette fois-ci, les travailleurs sont décidés à rompre toute barrière pour se faire entendre.

Une troupe galvanisée

Face aux agissements du régime en place qui frisent la violation des textes relatifs aux libertés d’expressions et syndicales, le secrétaire général de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Gaston Azoua a galvanisé la troupe pour que la marche de ce jour soit une réussite. C’est ainsi qu’il a demandé aux travailleurs de ne avoir peur de rien, de se préparer pour affronter, s’il le faut, les forces de l’ordre. Du côté des secrétaires généraux, chacun a joué sa partition pour galvaniser les travailleurs.

 

Ces derniers qui étaient déçus et très fâchés du fait de l’ajournement du premier rendez-vous qu’ils ont pris des jours pour préparer sont décidés pour que la marche se déroule pour un plus grand succès. Même la manière dont le mouvement de grève de 48 heures qui a pris fin hier a été suivi est une bonne illustration et un signe avant-coureur de ce qui va se passer ce jour.

 

Ce matin encore, Azoua, Todjinou, Lokossou, et les autres leaders de syndicats vont conduire de main de maître les manifestations qui permettront aux populations de savoir une fois de plus les limites et la mal gouvernance du gouvernement de Yayi.

La mairie s’en lave les mains

Suite à l’interdiction de la marche du mardi 21 juillet dernier, nombre de personnes sont montées au créneau pour dénoncer la mairie de Cotonou. Elles l’avaient rendue responsable de l’interdiction de la manifestation. Malgré les explications de l’hôtel de ville de Cotonou, les amis du gouvernement de changement n’ont pas manqué de la vitupérer à leur guise.

Ce qui fait que fois-ci, le président Maire Nicéphore D. Soglo a pris ses précautions en autorisant la marche. Ce qui a d’ailleurs réjouit les travailleurs et les a encore rassurés par rapport à la situation de la semaine dernière.

Le gouvernement n’a pas le choix

Le fait de refuser la marche des travailleurs mardi dernier a occasionné des dégâts collatéraux au gouvernement de Boni Yayi. En effet, cette interdiction a impliqué une grève de 48 heures qui a été largement suivie par les travailleurs encore menaçants.

Même les régies financières ont été fermées pour raison de grève. Au niveau de la population, le chef de l’Etat et ses collaborateurs ont été discrédités et désavoués. Cet acte a encore ajouté aux violations des libertés qui sont enregistrées depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel locataire du palais de la Marina.

 

C’est ce qui justifie la pression que les Béninoises et Béninois exercent sur le pouvoir qui est du coup en perte de vitesse. L’autre aspect de ce dossier est le soutien que les travailleurs béninois ont reçu des syndicats de la France. Cela veut dire qu’il ne s’agit plus d’un problème national. In facto, tout cela montre que le régime de Yayi n’a pas le choix. Il ne peut donc pas s’opposer à la tenue de la marche de ce matin.



Tag(s) : #Actualités Béninoises
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :