Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  Les 10 reculs du Changement au Bénin

 

 31 juillet 2009


Le statut de l’opposition

 

La loi a été votée en 2004 et un décret d’application pris en novembre 2008 ; la décision du sort de l’opposition devrait faire l’objet de concertation si tant est que l’on veut rester coller aux idéaux de 1990 ; elle devrait être l’œuvre de tous et acceptée par tous. Or, il est aujourd’hui établi que les dispositions du décret ne reflètent en rien l’esprit et la lettre de la loi en la matière.

 

La Céna


L’instance d’organisation des élections, (Céna), une innovation qui fait la fierté de notre pays, est de plus en plus sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes d’un pouvoir avide de tout. La Céna est donc politisée à outrance et manipulée de toutes parts avec des intimidations, des pressions et la corruption comme règle.

 

Cohésion sociale


Réveil des vieux démons de la division à coups de billets de banque ; des propos régionalistes sont tenus par de hauts responsables et prêtés même au chef de l’Etat. La guerre de clans a pris d’assaut tous les conseils municipaux, mettant en péril l’idéal de développement que prône la décentralisation.

 

Liberté de presse


Des contrats de bâillonnement et autres censures ont franchi les frontières et ont fait régresser le Benin dans le classement africain et même international. L’opposition est interdite d’antenne sur les medias pourtant publics, le harcèlement fiscal, les chantages et menaces sont le lot quotidien pour priver le peuple de la vérité sacrée de l’information.

 

Gouvernement économique


La corruption d’Etat a pris le pas sur tout, et l’Assemblée nationale est devenue son haut lieu d’action avec des débauchages de députés à coup d’argent du contribuable suivis par les hautes sphères de l’administration publique et les institutions de la République : référence au dossier Cen-Sad et autres grands travaux. L’impunité dans l’affaire Sbee à dressé le lit à la corruption généralisée.

 

Liberté d’expression


Les marches et grognes téléguidées de début de mandat pour se passer des gens d’expériences étaient déjà les signes précurseurs de la mise à mort de toute expression en désaccord avec le système naissant. Aujourd’hui, seuls les hommes du régime sont autorisés à s’exprimer. Les syndicats sont interdits de marche, leur seul moyen d’expression, et leurs dirigeants traqués : l’opposition est interdite de rassemblement, de manifestations.

 

Climat des affaires


Les hommes d’affaires nationaux sont traqués ou contraints à l’exil, quand i1s n’embouchent pas la trompette du pouvoir en place. Le Benin peut-il devenir émergent sans des Béninois qui émergent ? La bourgeoisie locale est nécessaire au développement économique et social. Or, « Créer une entreprise est un parcours du combattant », a dit un promoteur béninois des Pme. Le classement Doing Business de la Sfi déclasse le Benin de huit rangs pour la création d’entreprise et de quatre rangs globalement en 2008.

 

Gestion du pays


Aucune référence aux acquis du passe tels que la Conférence économique nationale et les National long term prospective studies (Nltps) - Benin Alafia 2025. Même des lois votées sont biaisées sur l’autel de l’inexpérience et de l’incompétence dans la démarche de leur mise en application (loi sur la sécurisation foncière). Manque d’un cadre programmatique de développement ; absence de méthode et d’organisation rationnelle du travail.

 

Climat social


Le climat social est vicié en raison du manque de neutralité qui gagne certains corps constitués et certaines personnalités membres d’institutions. Ils ne doivent leurs postes qu’a leur allégeance. N’ont de place pour travailler dans l’Administration ou ne gagnent des marches que ceux qui sont d’une « utilité politique » pour le régime. On note une résurgence des vieux démons du régionalisme et du tribalisme. La classe ouvrière béninoise n’a de cesse de condamner le positionnement des cadres sur la base de leur appartenance religieuse.

 

Sens des valeurs


L’injure, le mensonge et la mauvaise foi sont devenus la règle, en raison du manque d’arguments pour défendre les actes posés. Les valeurs telles que la responsabilité, le respect, la dignité, l’humilité, la vérité et la solidarité sont mises à mal.

 

Source: LEMATINAL

 

 

        

 

Tag(s) : #EDITORIAL
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :