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Le roi Boni 1er donne raison à Houngbédji
 
     
Par Valère D. MEDEGNONWA   
04-08-2009
 

ImageImageLoin de le dédouaner des cas de malversations avérés, le mea culpa de Boni Yayi conforte l’opposition en l’occurrence Me Adrien Houngbédji,  qui, de tout temps, s’est montré circonspect sur les réelles capacités de Boni Yayi à mener une lutte efficace contre la corruption.


 

«Je suis responsable mais je ne suis pas coupable». A un niveau de responsabilité qui se trouve être celui de président de la République, de telles excuses provenant de la part de Boni Yayi sont difficilement acceptables dans le contexte actuel. D’abord, les malversations révélées dans le dossier de la Cen Sad confortent l’opposition parlementaire qui avait essuyé toutes les invectives du pouvoir et de ses thuriféraires au lendemain du rejet de la loi des finances rectificative 2008. On se rappelle en effet que malgré les mises en garde de l’opposition, Boni Yayi avait foncé droit dans le mur et procédé dans le temps à la promulgation par ordonnance de ce projet de loi rectificatif qui n’avait pas reçu l’onction des députés. Passer un coup d’éponges sur les malversations en mettant seul au devant l’ex-ministre des Finances s’apparent plutôt à une fuite en avant et d’un refus d’assumer cette responsabilité malgré les professions de foi. Par ailleurs, Boni Yayi à travers le mea culpa exprimé dans le dossier de la Cen Sad vient de révéler la face les insuffisances que comporte sa méthode de gestion des affaires publiques maintes fois mises en relief par le président du Parti du renouveau démocratique, Me Adrien Houngbédji. On se surprend d’entendre le président de la République affirmer que certains dossiers de la Nation lui échappent et que sa seule confiance à ses collaborateurs suffisait pour laisser libre cours à leurs initiatives. L’autre argument invoqué par l’ancien ministre des Finances, Soulé Mana Lawani, rapporté par le président de la République au cours de son entretien avec la presse serait que ce dernier pensait agir dans le cadre de l’autonomie de gestion de son ministère. Dans ce cas, que fait Boni Yayi de la charte du gouvernement qui prône entre autres le principe de solidarité et de collégialité. En d’autres termes, cette charte proscrit la gestion solitaire que ferait un ministre des grands dossiers de la Nation et confère au conseil des ministres le pouvoir d’avoir un droit de regard sur tout dossier de l’envergure de celle du sommet de la Cen Sad.

 

Bondieuseries

 

Les déclarations du président de la République sur le dossier de la Cen Sad révèlent que Boni Yayi, sur le front de la lutte contre la corruption adopte un profil bas. Les arguments lui ont manqué pour montrer au peuple béninois ses réelles disponibilités de mener une lutte farouche contre la corruption. Les professions de foi et autres intentions montrent à suffisance que Boni Yayi n’est pas encore prêt à lutter contre la corruption et développe plutôt la politique de l’autruche, fuyant le spectre de la corruption qui, telle la pieuvre, étale ses tentacules. Qu’est devenue la marche verte ? Que sont devenus les rapports commandités par le régime à ses premières heures ? Que sont devenus les premiers soutiens du régime et qui l’encouragent dans la lutte contre la corruption ? Le silence des Roger Gbégnonvi et Adrien Ahanhanzo-Glèlè de Transparency international est bruyant et si le président de la République examine le comportement des ces «Ayatollah» engagés dans la lutte contre la corruption, il doit bien se rendre à l’évidence que sur ce front, il est désormais seul à mener sa lutte contre la corruption qui s’exprime à travers les bondieuseries et autres professions de foi que les crédules sont les seuls à attribuer un quelconque crédit.  



Tag(s) : #Politique Béninoise
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