Aube Nouvelle | 8 septembre 2009
L’Unesco, les raisons d’espérer de Tidjani Serpos
Le compte à rebours pour la succession du Japonais Matsura Koïchiro à la tête de l’Unesco a commencé depuis ce lundi à Paris, la capitale française. Au total, neuf hommes de culture ou de science dont l’écrivain béninois Nouréini Tidjani Serpos sont candidats au poste de Directeur général de cette Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Dans cette course de gladiateurs pour laquelle la diplomatie des coulisses joue un rôle déterminant, l’Europe et l’Afrique sont au cœur des tractations et il est presque une certitude que le prochain DG de l’Unesco sortira de la matrice d’un de ces deux continents.
Bien qu’il se soit décidé in extremis, le candidat Nouréini Tidjani Serpos bénéficie officiellement du soutien franc de son pays, le Bénin et une délégation nationale conduite par le ministre d’Etat Kogui N’douro séjourne depuis quelques jours à Paris après une tournée africaine pour vanter les atouts du candidat béninois et rallier ainsi les milieux diplomatiques de la sous-région à la cause de cette candidature. En dépit du retard mis pour ouvrir une telle campagne aux antipodes de certains concurrents notamment l’Egyptien Farouk Hosni, l’écrivain-poète béninois rattrape et pourrait supplanter la plupart de ses challengers par la connaissance singulière et l’immense expérience qu’il a plus que les autres de l’institution qu’il prétend vouloir diriger étant l’un des plus proches collaborateurs du Directeur général sortant. A ce titre, il dispose d’importants atouts qui ajoutés à la vision claire qu’il nourrit pour ce système des Nations unies, font de lui un candidat sérieux à ce poste. Si les considérations discriminatoires notamment le racisme et l’antisémitisme sont mises de côté et que les candidats sont jaugés à l’aune de leurs visons pour l’Unesco d’aujourd’hui et de demain, l’actuel sous-directeur général de l’Unesco, Nouréini Tidjani Serpos reste le plus grand favori. Hélas, la diplomatie a ses choix qui désarçonnent la raison.
Par : Bernadin MONGADJI