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POUR UNE MAL COMPRÉHENSION

 

Les étudiants bloquent la délégation libyenne À L’UAC

 

19 juin 2008

par Angelo DOSSOUMOU

Qui répond de la gestion du campus ? Le ministre de l’enseignement supérieur Vicentia Bocco, le recteur Norbert Awanou ou le directeur du Cenou, Macaire Johnson ? Hier matin, la diplomatie béninoise a frôlé le ridicule du fait de la légèreté des responsables en charge de l’organisation d’une cérémonie capitale surtout pour le monde universitaire. En effet, la délégation libyenne accompagnée du ministre Vicentia Bocco qui devait procéder à la cérémonie de pose de 1ère pierre du Centre informatique et cyber à haut débit à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), était en proie à un groupe d’étudiants surchauffés qui ont tenté de bloquer l’entrée principale du campus, empêchant ainsi la délégation de continuer son trajet. Cet état de choses dénote d’une légèreté et d’un manque criard de coordination entre les différents responsables en charge de la gestion du campus. Dans un passé récent, des défaillances ont été enregistrées lors des cérémonies officielles. On se rappelle encore les propos de André Assè, alors secrétaire général de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) à l’endroit du Dr Boni Yayi lors du premier passage de ce dernier sur le campus juste après son élection en 2006. Malgré les injonctions du protocole, André Assè a tenu des propos véhéments à l’endroit du chef de l’Etat, sous le regard impuissant des responsables de l’Université d’Abomey-Calavi. Egalement, au cours de l’inauguration des bâtiments nouvellement construits, le ministre Vicentia Bocco a dû essuyer contre toute attente, les injures des membres de l’Unseb. Nombreux sont les faits antérieurs à celui d’hier qui montrent que la collaboration entre les responsables du campus et leur ministre de tutelle n’est pas des meilleures. La preuve, l’organisation cacophonique de la cérémonie d’hier qui consacre l’octroi de 10 000 ordinateurs, un centre informatique par campus, un amphithéâtre et d’un laboratoire pour l’université de Parakou a, mis en quarantaine, l’allocution du ministre de tutelle. Ce qu’a dû réclamer la partie libyenne. Le porte-parole des étudiants a de son côté, simplement brillé par son absence. Une absence, qui s’expliquerait par le fait que le bus qui devrait le transporter sur le campus aurait accusé du retard. Pire, les étudiants se sont donnés en spectacle à la délégation libyenne devant leur portail principal à cause d’un dysfonctionnement sur l’une des lignes de ralliement du campus.

 

Si le ridicule pouvait tuer

 

Les bus du Cenou, qui aucunement ne doivent manquer à l’appel du transport des étudiants auraient été réquisitionnés à d’autres fins. Là encore, c’est le ministre Bocco qui a dû calmer les esprits et demander avant son départ aux autorités rectorales de ne pas passer par la manière forte pour régler cet incident. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Après le départ du ministre, les étudiants ont vu débarquer les forces de l’ordre et l’arrestation d’un des leurs. Quand on sait que c’est un secret de polichinelle que les bus sont plus disponibles pour des trafics irréguliers que ceux des étudiants, il y a de quoi rester dubitatif. Si le recteur, Norbert Awanou est régulièrement élu et qu’il doit a priori prendre ses responsabilités, qu’en est-il du D/Cenou ? Est-ce l’insubordination ou qu’est-ce qui est à la base de tous ces dysfonctionnements ? La vérité ne pourra malheureusement jaillir que d’une confrontation entre le recteur Norbert Awanou, le D/Cenou Macaire Johnson et le ministre Vicentia Bocco. En attendant, le ministre Bocco, premier responsable de ce département doit pouvoir donner les raisons de l’apparent malaise entre elle et ses collaborateurs Awanou et Johnson.

 

Angelo DOSSOUMOU

Tag(s) : #Politique Béninoise
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