La cherté de la vie s’aggrave au Bénin Les prix des produits alimentaires augmentent à un rythme inquiétant sur les marchés locaux. Entre autres produits, le gari, le maïs ou encore le haricot se payent désormais à des prix si chers que des Béninois en consomment avec modération et amertume. C’est le comble. Le maïs, produit très consommé au Bénin, n’est plus à la portée de tous. Le prix de la mesure varie désormais entre 375Fcaf et 400 Fcfa contre 200 Fcfa, auparavant. Dans presque tous les ménages du pays, le désarroi est grand ; pas moins pour les autres denrées alimentaires comme le gari, ou encore le haricot, qui ont vu leur prix doubler, voire tripler, en six mois. Un drame. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier cette flambée galopante des prix qui s’est emparée des produits de grande consommation au Bénin. Tout le monde s’en plaint, même dans les milieux aisés. D’autres produits non alimentaires ne sont pas épargnés. Tout coûte de plus en plus cher dans le pays. Tout et tout. Une situation bien grave qui amène à s’interroger sur l’avenir, si elle demeure telle. Mais déjà, on peut en conclure que la cherté de la vie tant décriée depuis des mois, dans plusieurs pays au monde, gagne facilement du terrain au Bénin. Aucun acte ne semble encore freiner son avancée. Les nombreuses mesures annoncées par le gouvernement sont encore invisibles ou peu efficaces. Le constat est triste. Les bonnes dames, vendeuses et autres commerçants se lamentent davantage, aux côtés d’une clientèle au top du désespoir. Si aujourd’hui, un produit comme le maïs coûte si cher, c’est qu’il y a quelque chose de très grave qui se passe dans le pays. Mais le gouvernement tâtonne toujours dans ses initiatives visant à régler ce cas typique. L’échec de la vente parallèle d’un stock de maïs qu’il a fait convoyer récemment sur le marché local en dit long, sur ses éternels balbutiements face à la crise alimentaire. D’aucuns se préoccupent aussi des autres mesures qui tardent toujours à être appliquées, comme les 50 milliards Fcfa annoncés par le pouvoir de Yayi Boni, pour soulager sans délai, les peines des populations. Un financement important dont on ignore encore les tenants et les aboutissants. Bref, tout laisse croire que les autorités béninoises sont devenues impuissantes face à la crise alimentaire, bien qu’elles en ont fait un grand défi à relever. Christian Tchanou. |