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BRIGITTE DECADJEVI, journaliste à LC2, à cœur ouvert !!!
 
01/08/2008
 
L’origine de Nasuba
 
Brigitte Décadjévi est journaliste-présentatrice du JT sur «LC2 ». La première chaîne privée de télévision au Bénin. Mais cette Béninoise, bon teint, qui tient à l’intégration africaine comme à la prunelle de ses yeux, tient aussi à son «teint noir» et à son africanité. Causerie.

 

 

 

(


- A vue d’œil, Abidjan est une ville chargée. Quand tu lèves les yeux, tu vois qu’il n’y a pas d’espaces libres. Si tu ne vois pas un arbre, tu rencontreras un immeuble. Il y a la verdure, les maisons. Tout est mélangé. Abidjan, c’est une ville où ça circule beaucoup. C’est aussi une cité où on sent que les gens vaquent à leurs occupations. C’est une ville qui a la chaleur humaine, la chaleur africaine. Mais il n’y a pas de grandes différences entre Abidjan et Cotonou. Ce sont des villes africaines. Et puis, quand tu rencontres les visages ivoiriens, il n’y a pas de différence, hein ! C’est comme si tu rencontres des visages béninois (rires) ! C’est dire que nous sommes les mêmes. On est ensemble !

 

• Au départ, tu n’étais pas journaliste sur LC2 ?

- Effectivement, j’étais spécialisée en voix off, en quelque sorte. Je posais ma voix sur tout ce qui était publicité, communiqué et autres. On ne me voyait pas. Mais je disais que cela me préparait à quelque chose . C’était l’apprentissage. Ce qui a peut-être fait aussi ma chance, c’est que j’essayais de bien faire la tâche qu’on me confiait. Donc, en matière de voix à LC2, j’étais devenue incontournable. Et un jour, il y avait une émission, je ne sais plus laquelle et l’animateur était absent. Subitement, on m’a demandé de l’animer. Moi qui étais allée au boulot pour poser la voix comme d’habitude. J’ai eu la peur au ventre ce jour-là (rire !)

Et puis ç’a commencé timidement avec de petites émissions de jeux. Il y avait : Alloh Bonheur ! Initiative, etc. Après, il y a eu une grande émission appelée Nasuba (Bonjour, en langue du nord du Bénin). Elle passait les matins. C’était plaisant de dire Bonjour. J’ai fait cinq ans avec cette émission. C’est cette émission qui a donné son nom à la carte Nasuba, aujourd’hui célèbre dans les opérations de transfert d’argent. C’était une émission de divertissement, mais de grande culture avec grand C. Mais à un moment donné, j’avais envie d’aller au-delà. J’ai eu de la chance. On m’a acceptée à la rédaction de LC2 pour une formation accélérée de six mois. Ce qui m’a permis de m’intégrer, de me faire valoir. Et j’ai commencé à présenter le JT.
 
• Entre le JT et l’animation, quelle est ta préférence ?

- Il y a des jours, des moments où je regrette les bons moments d’animation. Parce que le journal, qu’on le veuille ou pas, a un côté stressant. Pour servir de l’information à la population, parce que c’est une grande responsabilité, vous réfléchissez aux mots que vous allez utiliser, vous faites attention à tout. Il ne faut pas choquer la susceptibilité des gens. Il y a beaucoup de précautions à prendre. En cela, c’est stressant ! Et puis , sur le plateau, on a une responsabilité. Je trouve ça parfois pesant pour moi.
 
Brigitte, une star ou une journaliste ?

- Je me comporte comme une femme béninoise simple. Même pas comme journaliste. Je suis souvent habillée en local avec la tenue «boumba», mes sandalettes, confondue à la masse et je passe. Je suis aussi assise chez les bonnes dames en train de papoter, de rigoler comme toute femme béninoise. Au marché, je marchande comme toutes les autres femmes. Je ne suis pas une star. Peut-être que j’aspire à ça !
• …
- Mais en tout cas, j’essaie au maximum de vivre simplement ma vie. Je pense que tout dépend, en fait, de l’éducation, du milieu d’où on vient, de ceux qu’on rencontre. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte dans cette histoire d’être gonflé, d’être compliqué !
 
• L’homme idéal , c’est qui pour toi ?

- Est-ce qu’il y a un homme idéal ? Pour moi, il n’ y a pas d’ homme idéal. Tout se construit. C’est vrai qu’on a le potentiel. Mais pour rester avec l’autre, ça se construit. C’est avec le temps que vous connaissez l’autre. C’est avec le temps qu’on arrive à parfaire les potentialités qu’on a en soi. Pour sentir ce que l’autre pense, il faut pouvoir rester ensemble un moment, il faut se connaître. Pour moi, il n’y a pas de femme idéale, il n’y a pas d’homme idéal.
 
• Quelles sont tes impressions sur Abidjan ?
Tag(s) : #ILS ONT DIT...
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