EN REPLIQUE AUX ACCUSATIONS GRATUITES FAITES SUR LA CHAÎNE GOLFE TV
Issa Salifou: Yayi Boni va couler...
17 septembre 2008
« ...je vais m’adresser directement au Chef de l’Etat pour dire que, s’il a des collaborateurs comme Ahanhanzo-Glèlè (...) il va couler et il ne peut pas avoir notre soutien... », dixit Issa Salifou
Le président de Transparency international, Adrien Ahanhanzo-Glèlè a maille à partir avec les députés Issa Salifou et Rachidi Gbadamassi. Sa dernière sortie médiatique sur la chaîne de télévision Golfe Tv n’est pas restée sans suite. Comme la réponse du berger à la bergère, Issa Salifou et Rachidi Gbadamassi ont tenu à lever l’équivoque. Hier, à la faveur d’une conférence de presse au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, ils se sont lavés de tout soupçon de pilleur de l’économie nationale ou de criminel réfugié à l’Assemblée nationale comme l’a dit Blaise Ahanhanzo-Glèlè sur Golfe Tv. Ils ont surtout fait de graves révélations à la fois sur les responsables de la chaîne de télévision Golfe Tv, mais surtout sur Adrien Ahanhanzo-Glèlè. Ils n’ont pas manqué d’inviter le Chef de l’Etat, le président Boni Yayi, à se débarrasser des collaborateurs tels que Adrien Ahanhanzo-Glèlè, Roger Gbègnonvi, et consorts s’il veut avoir leur soutien politique. Pour eux, le président Boni Yayi risque de couler s’il continue à avoir conseils de ces collaborateurs.
(Lire ci-dessous, les déclarations des députés Issa Salifou et Rachidi Gbadamassi)
Le député Rachidi Gbadamassi
![]() L’honorable Rachidi Gbadamassi |
« Merci Messieurs les journalistes. Si nous vous avons appelés, c’est pour apporter la lumière sur certaines déclarations gratuites organisées minutieusement et mises à exécution par certaines personnalités de ce pays. En tant que responsables dignes de ce nom, nous avons pensé à un moment donné que quand deux éléphants se battent, c’est les herbes qui souffrent. Et ce sont eux qui justifient leur comportement demandant de ramener la balle à terre, parce que responsabilité nationale oblige. Mais nous avons compris que pour certaines personnes, la paix tant convoitée, la paix chèrement acquise au Bénin ne les intéresse pas. Nous avons constaté, vous êtes témoins Messieurs les journalistes que, depuis un certain moment, avec la complicité de certains journalistes, des télévisions ou radios ouvrent leurs micros, leurs antennes, pour que certaines personnes nous attaquent. Nous avions compris à un moment donné qu’il ne fallait pas répondre. Si nous mettons tant de temps à ne rien dire, ça veut dire peut-être qui ne dit rien consent. Mais on ne veut pas être des faucons comme eux. On ne veut pas être des personnes irresponsables. On ne va pas répondre. On va seulement apporter la lumière par rapport à certaines déclarations.
Vous aveiz suivi comme nous, la déclaration d’un certain faucon qui se dit peut-être, soi disant représentant permanent de la francophonie ou représentant du Chef de l’Etat à la francophonie, Monsieur Ahanhanzo-Glèlè qui, au cours d’une émission, a vociféré sur notre personne en amenant des contrevérités sur des dossiers qu’il ne connaît même pas. Je pense que Monsieur Ahanhanzo-Glèlè souffre d’un défaut de pensée. Quand on a l’âge de raison, il y a des choses qu’on ne dit pas. Il est un père de famille et qui n’a pas fait l’enquête n’a pas droit à la parole. En complicité avec ceux qui nous attaquent, qui ne connaissent pas aussi leur origine. On n’a pas voulu trop parler, mais nous sommes obligés de parler parce qu’ils l’ont cherché. Vous êtes des journalistes, des professionnels. Avant d’ouvrir vos antennes à des faucons, il y a des règles. Mais partout où cèdent les règles de l’art de métier, nous disons qu’ils sont complices.
Mais on dit que nous sommes des criminels, que nous avions tué des juges et que nous nous réfugions à l’Assemblée nationale. Ça, c’est une diffamation. Moi, je suis resté un an et demi, alors que je n’étais pas député, je n’étais plus maire, à la disposition de la justice. Mais puisque les juges béninois sont des juges assermentés qui n’ont pas fait la politique, ils ont dit le droit. J’ai bénéficié d’une main levée d’office ; le gouvernement du changement a interjeté appel et j’ai gagné à la Chambre d’accusation. Ils ont pourvu en cassation et comme ils savaient qu’ils vont perdre, ils ont retiré. Moi je n’ai pas peur parce que ma conscience ne me reproche absolument rien. Par contre, ceux qui ont peur, c’est ceux là qui font obstruction aux décisions de la justice. Le complice Soumanou de Golfe. S’il nous cherche, il nous verra. Nous avons aussi des télévisions, nous avons aussi la presse. Alors, s’il veut rendre service à un gouvernement, qu’il rende service au gouvernement, mais qu’il cesse d’ouvrir son antenne pour nous attaquer. Et je dis à Monsieur Adrien Ahanhanzo-Glèlè d’apporter les preuves de ses allégations. S’il ne les apporte pas, alors je vais porter plainte contre lui pour diffamation parce qu’il dit ce qu’il ne connaît pas. Nous en appelons au sens de responsabilité de monsieur Ahanhanzo-Glèlè parce que quand on a plus de la cinquantaine, c’est l’âge de raison. Il y a des choses qu’on ne doit plus dire. C’est lui seul qui traite les cadres béninois de crétin, c’est lui qui attaquent Adjovi, c’est lui qui... Il faut que ça cesse. Cette conférence de presse a pour objectif de donner un avertissement. Nous avons beaucoup de choses à révéler. Nous attendons leurs réactions et nous allons monter à charge et à décharges »
Le député Issa Sailfou
- A propos des attaques de Adrien Ahanhanzo-Glèlè
![]() L’honorable Issa Salifou |
« ...Je crois que si l’on est ici ce matin, c’est pour répondre à ce qu’on vous a promis. On vous a promis qu’à chaque fois que quelqu’un va nous attaquer, on va lui répondre. Et, on a pris cette décision parce que c’est le même groupe de gens qui nous ont attaqués avant les élections législatives et qui ont mis des critères sur les types de personnes qui doivent être candidats. Nous savons comment les élections se sont passées après. Pour la petite histoire, je vous dirai toutes les difficultés que moi j’ai eues dans ma circonscription électorale avant d’être élu. Dieu merci, le peuple m’a fait confiance et aujourd’hui, je suis devant vous en tant que député. Sinon, toutes les dispositions étaient prises pour que je ne sois pas député. Alors, si les attaques viennent de ce groupe que je méprise, et que je dois même mépriser jusqu’au dernier jour de ma vie, je réponds automatiquement. Ahanhanzo-Glèlè, je pense que c’est un grand intellectuel, un agronome qui se revendique grand agronome. Mais aujourd’hui, si on fait un petit bilan de ce que lui, agronome qui a sûrement bénéficié de certains avantages du pays pour aller étudier, a pu apporter à ce pays, et ce que moi, illettré, j’ai pu apporter, il y a une grande différence parce que le tout ne suffit pas de bavarder.
Pour la petite histoire, je crois que ce monsieur a fait la prison et en son temps, tout le monde a condamné le régime qui l’a mis en prison. Mais aujourd’hui, je pense que si on regarde un tout petit peu en arrière, on donnera raison à ceux qui l’ont mis en prison...
-A propos de certains collaborateurs du Chef de l’Etat
...Et, je vais m’adresser directement au Chef de l’Etat pour dire que, s’il a des collaborateurs comme Ahanhanzo-Glèlè, comme Gbègnonvi, et comme d’autres farfelus, il va couler et il ne peut pas avoir notre soutien. Ceux là sont ceux qui l’induisent en erreur et continuent de l’induire en erreur. En réalité, c’est Dieu qui lui a donné le pouvoir et au second tour, je crois qu’il a eu 75%. Ce n’est pas les Ahanhanzo-Glèlè, les Gbégnonvi, qui lui ont donné ces 75%. Et lui aujourd’hui, par rapport à son âge, il devrait quand même se corriger pour prendre des jeunes encore lucides et responsables, que de prendre des vieux finis, qui ne savent même plus ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils doivent dire pour prétendre à certains postes sans attaquer les gens tous azimuts. Moi je pense que c’est une erreur du Chef de l’Etat d’avoir ces gens comme collaborateurs »
- A propos des redressements fiscaux et de la licence BellBénin
« Moi, aujourd’hui, je suis un cabri mort. J’ai été secoué dans tous les sens. Demande de levée d’immunité parlementaire, ils ont échoué. Redressement fiscal, j’ai payé contre toute attente parce que c’était illégal. C’est du faux qu’ils ont fait, mais j’ai payé. Ils sont partis d’un redressement de 200 millions à 1,5 milliards de Fcfa. Dieu merci aujourd’hui, au moins j’ai payé et j’en passe. 30 milliards de Fcfa de licence du jour au lendemain. Je suis le seul opérateur national parmi les quatre opérateurs privés. Je crois qu’en disant 30 milliards de Fcfa, c’est pour que je disparaisse parce qu’ils savent que jamais, je ne pourrais payer les 30 milliards. Dieu merci, j’ai trouvé une banque qui m’a accompagné et aujourd’hui, je dirai que mon entreprise existe, quand on sort d’un paiement non prévu de près de 15 milliards de Fcfa, je crois que c’est beaucoup. Une banque m’accompagne, on fait notre petit chemin et les choses se passent normalement. Je dis ceci pour montrer très sincèrement que ce que Ahanhanzo a pu avoir dans ses études, c’est Dieu qui le lui a donné. Ce que moi aussi j’ai eu, c’est Dieu qui me l’a donné. A partir de ce moment, je pense qu’il n’a pas le droit de me traiter de pilleur de l’économie. Qu’il vous souvienne que ces types ont traité Fagbohoun de tous les noms, ils l’ont accusé de tout et aujourd’hui les faits lui donnent raison. Qu’il vous souvienne que Gbadamassi, s’il est sorti de prison, ce n’est pas par sa force. Il n’a ni la force, ni les moyens de sortir. C’est parce qu’il n’en est pour rien. Qu’il vous souvienne qu’aujourd’hui, tout ce que moi j’ai traversé en terme d’attaques et tout ce que j’ai pu, c’est Dieu qui m’a permis aujourd’hui d’être là où je suis, sinon, ç’aurait été fini. Vous vous rappelez que ce monsieur s’était déjà retrouvé sur le même plateau que Adjovi Séverin où il n’a pas pu apporter les preuves de ce qu’il disait. Ce sont eux encore qui vont attaquer Talon par rapport à la Sonapra. Aujourd’hui, on revient encore dans cette histoire de privatisation de la Sonapra. Vous allez voir. En Afrique de l’Ouest, nous n’avons pas plus que Talon. Personne d’autre ne pourra avoir la Sonapra si ce n’est pas lui. Alors, je me demande, en réalité, que veulent ces types qui sont normalement finissants, qui devraient être à la retraite et laisser ces places à d’autres cadres aussi valables et peut-être plus valables qu’eux. Ce qui est regrettable, c’est que le président de la République, un jeune, les cautionne ; ces vieux qui, en réalité ne lui apportent rien »
-Issa Salifou tire sur Soumanou
« Le comportement de Soumanou de Golfe est de deux points. Premièrement, il n’est pas devenu griot du gouvernement pour les beaux yeux de Yayi Boni. On peut le dire à ceux qui ne le savent pas. Mais nous, nous sommes informés et on n’est pas con. C’est parce qu’il est payé qu’il fait ce travail. S’il ouvre ces antennes à Ahanhanzo et que Ahanhanzo parle, c’est peut-être dans le contrat qu’il doit faire. Il est payé pour ça. On connaît son bord avant les élections présidentielles. On connaît son candidat aux élections présidentielles. Donc, on n’est pas dupe pour comprendre. Deuxièmement, moi je pense qu’il faut qu’il fasse très attention parce qu’on risque de dire des choses qui ne feront pas plaisir. Je ne dirai que ça aujourd’hui, mais la prochaine fois, je dirai plus si c’est nécessaire parce que les attaques personnelles commencent par être trop. Je ne sais pas jusqu’où, on ira. C’est pour ça que je ne dirai pas tout. Vous pouvez vous renseigner. Malgré tout ce que disent les gens par rapport à Canal 3, j’ai mon bord et mes amis ; tout le travail que Canal 3 fait au gouvernement, ils ne l’ont pas monnayé avec moi. Personne ne vous dira qu’il m’a donné quelque chose pour que je dise à Canal 3 de faire un travail pour lui. Alors, il faut que les gens fassent la part des choses. Il faut que les gens comprennent qui est patriote et qui ne l’est pas, qui veut le bien de ce pays et qui ne veut pas. Moi, si je vous parle, c’est pour que vous compreniez. Si je vous parle, c’est pour que vous écriviez et que les gens lisent et comprennent. Aujourd’hui, je dirai que j’ai fait mon petit chemin. Mais vous, il vous reste beaucoup de choses à faire et vous avez besoin de savoir , surtout la vérité. Nous, on ne peut pas nous manipuler, franchement. Ils m’ont secoué de partout, mais Dieu merci je suis encore debout ».