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Pour rester conforme à la logique de cette chronique qui a toujours proscrit toute espèce de langue de bois, on doit à la vérité de constater que le G13 se veut le creuset de toutes les causes d’instabilité politique au Bénin. Ceci depuis que des tribuns insoupçonnables ont eu l’idée de confectionner les listes électorales sur des parcs de véhicule d’occasion. Kérékou qui perdait pied au sein de la classe politique traditionnelle avait besoin de ces instruisions ubuesques pour se remettre à flot. Cap a été mis sur les milieux d’affaires et de la société civile. Un programme politique conçu et scientifiquement mis en musique.

 

On se souvient de ce discours de Tévoédjré à la maison internationale de la culture de Porto-novo, alors ministre, appelant à une incorporation de la société civile à l’occasion des législatives de 1999. C’est finalement au gouvernement qu’on les retrouve avec la vague des Ouinsou Conceptia, Dorothée Sossa, Luc Gnancadja et consort. Il parait que les nouveaux riches en fabrication sur les parcs de véhicules d’occasion n’étaient pas encore suffisamment riches. Seul Olatédju de Séfou Fagbohoun rebaptisé dans la foulée, Madep a pu participer à cette première expérimentation en 1999. La généralisation n’intervient que plus tard en 2003 avec la toute puissante Union du Bénin du futur (Ubf), ancêtre intellectuel de Fcbe.

 

L’introspection semble utile afin de mieux appréhender le péril des années Changement. C’est bien le G13 qui a amené au dénie de démocratie qui a grimpé des sommets exceptionnels à l’an 2 du docteur-président. Sans ces maudites procurations ayant fait hisser Mathurin Nago au perchoir du parlement en 2007, le régime n’aurait jamais réussi à plomber les élans de liberté amorcés à la conférence nationale de février 1990. 13 ralliements inimaginables qui hantent la classe politique béninoise plus d’un an après. Mais, il est inutile de garder les yeux continuellement callés dans le rétroviseur. Ceux qui ont amené leurs compatriotes à ce quai sans ouverture doivent s’employer à les en sortir. Une retraite de princes à Ouidah ponctué d’un communiqué de refus d’entrer au gouvernement ou une guerre des télévisions impitoyable ne règle pas la question. Encore moins des apparitions médiatiques sporadiques à contre courant à l’occasion des mondanités présidentielles tous azimuts.

 

L’humiliation des procurations n’est pas uniquement celle des seuls députés chassés de l’hémicycle comme des traîtres malpropres lors de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Persécutions et turpitudes subies après par certains signataires de procurations de la part du régime ingrat n’est qu’une infirme partie de la pénitence. Les populations électrices attendent toujours de recouvrer leur dignité bafouée par les tractations de bas étage. A charge pour eux de débarrasser le pays de l’imposture et de la mal gouvernance. Il s’agit d’une obligation de résultat. S’ils se sont employés avec tant de brio à amener leurs compatriotes à ce niveau, il leur revient de les en libérer.

 

Les Béninois ont plus besoin de libérateurs que de héros ou de truands.

 

Tag(s) : #Politique Béninoise
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