Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

Le roi Boni 1er et ses sbires tentent de nuire à Benoît ILLASSA

 

Par Benoît ILLASSA

18 janvier 2009

 

Je vous livre, in extenso, le courriel que je viens de recevoir de mon frère et ami G.A.T. (Pour protéger son anonymat, je ne mets que ses initiales). Ce dernier, l’un des plus brillants scientifiques de sa génération, a longtemps séjourné en France avant de rejoindre le Canada. Il demeure l’un de mes meilleurs fidèles confidents.

 

Lisez plutôt :

 

« 18 janvier 2009

Bonjour Benoît,

Comment te portes-tu? Je reçois tous tes messages sur l'actualité politique dans notre pays.

Écoute: chaque fois que les gens parleront de toi en mal, il est de mon devoir de t'informer, car tu es mon frère. Ainsi, les gens racontent ici a Calgary dans la province de l'Alberta (ouest canadien) que tu es un parent a Yayi Boni et que tu avais demandé de l'argent a ce dernier pour prendre des soins médicaux. Yayi Boni aurait refusé ta demande et c'est cela qui explique ta haine pour lui.

Je te souhaite une excellente année 2009 de paix, de bonheur et de paix profonde.

Bonne année 2009.

G.A.T. »  

 

Commentaire de Benoît ILLASSA:

 

Je reconnais que Yayi Boni est un parent proche. Pas au sens de la famille élargie à l’africaine, mais au sens étroit, voire très étroit. Permettez-moi de ne pas m’étendre sur cet aspect du sujet.

 

Je rappellerai seulement que je n’ai aucune haine pour l’Homme, Yayi Boni, ni pour le Président de tous les béninois qu ‘il est, ceux-ci l’ayant choisi démocratiquement à l’issue des suffrages librement exprimés. Parmi beaucoup de mes concitoyens béninois, je suis l’une des rares personnes à l’avoir connu, personnellement, avant qu’il ne soit Président de la République. Alors qu’il était P.D.G. de la B.O.A.D., nous échangions des correspondances. J’ai la faiblesse de l’avoir connu autre que Président de la République du Bénin.

 

Parce que Boni Yayi est parent de Benoît ILLASSA, ce dernier doit-il le soutenir ???

 

En prélude aux élections présidentielles de 2006, parmi tous les potentiels candidats, Yayi Boni fût le premier à séduire la Communauté béninoise de France. Mais il s’y est mal pris. En effet, l’immigration béninoise en France a ceci de particulier que plus de 90% de ses composantes ont fait des études supérieures et, par conséquent, est plus critique et plus sélective que la moyenne nationale de notre pays. Pour n’avoir pas pris en compte ce paramètre, il n’a pas su convaincre. Le divorce désormais consommé entre l’ancien Ministre de la Santé, le Dr. Kessilé Tchalla Sarè, et lui en est une illustration des plus édifiantes. Les ressentis du Doyen Olympe Bhêly-Quénum, à travers une récente lettre ouverte, en sont une autre preuve.

 

Comme chacun le sait désormais, après avoir mûrement réfléchi, le Général Mathieu Kérékou n’ayant pas fait connaître le choix de son successeur, j’ai appelé à voter pour le Président Adrien Houngbédji qui, d’ailleurs, n’a pas démérité eu égard à son score fortement honorable.

 

Le choix le plus facile aurait été, sans doute pour moi, de me ranger derrière l’illustre inconnu Yayi Boni. Illustre inconnu dans le sérail politique béninois , j’entends. En effet, pour avoir participé activement (Le Président Emile Derlin ZINSOU peut en témoigner), depuis Paris, à la Conférence Historique des Forces Vives de la Nation de février 1990, ma religion fondamentale fût faite:

 

Parfait démocrate, je considère que seuls les partis politiques ont la vocation d’animer la vie politique nationale. C’est d’ailleurs ce que consacre notre Constitution. C’ est donc, à bon droit que, Yayi Boni, qui n’était investi par aucun parti politique n’avait pas vocation à diriger le Bénin. La victoire de Yayi Boni en 2006 doit donc s’analyser comme un coup d’État civil !!!

 

Dans le grand auditorium de l’hôtel PLM Alédjo, le Général Mathieu Kérékou ne disait pas autre chose en 1990:

 

« Est-ce un coup d’État civil »?

 

« Dans ce cas, toutes les décisions qui seront prises ne nous engagent pas, car nous ne pouvons pas être à la base d’une opération dont personne ne peut contrôler les paramètres ».

 

Les sorties de l’opposition parlementaires, les G et F, vont dans le même sens.

Mieux, le philosophe Paulin Hountondji, membre de la délégation du culte protestant à la Conférence Nationale de 1990 observa:

 

« M. le Président de la République a l’air de dire que seuls les problèmes économiques et financiers comptent et que les problèmes politiques ne sont pas importants et que les propositions politiques de notre conférence, nous pouvons les mettre dans le tiroir. Ceci est en contradiction directe avec les décisions de la session conjointe des 6 et 7 décembre qui parlent de la nécessité d’un Renouveau Démocratique, ce qui signifie en clair que si nous sommes ici, c’est parce que le Président de la République lui-même a admis dès le départ que la solution des problèmes économiques et financiers passe par la solution des problèmes politiques. Merci » !

 

Près de vingt ans plus tard, je suis obligé de constater que le problème béninois reste d’abord politique, avant d’être économique. C’est ce que dénotent les blocages récurrents à l’Assemblée Nationale que nous connaissons depuis l’arrivée du « Messie » au pouvoir.

 

Concernant ma santé, les change-menteurs resteront sur leur faim. Je ne souffre d’aucune affection de longue durée (A.L.D.). Depuis ma naissance, je touche du bois, je n’ai jamais passé une seule nuit dans un hôpital pour hospitalisation. Par conséquent, ni hier, ni aujourd’hui, je n’ai jamais demandé le moindre kopeck, ni à Yayi Boni, ni à aucun de ses mici dominici !!!

 

En séjour au Bénin en août 2008, Yayi Boni m’a envoyé un émissaire (l’un de ses Conseillers spéciaux), ancien Ministre. Nous nous sommes rencontrés, en tête-à-tête, pendant plus de trois heures d’horloge. J’ai, poliment mais fermement, décliné l’offre de rentrer dans les « rangs ». J’ai expliqué mes choix et donné des conseils au roi Boni 1er. Mon interlocuteur a pris des notes et a promis faire une transmission fidèle à la « Haute autorité ».

 

J’ai eu des retours de cet entretien. Mon interlocuteur a depuis obtenu une promotion !!! Mais, moi, je reste de marbre. Chez moi, les convictions l’emportent sur toutes choses bassement matérielles. Je viens d’une famille qui a beaucoup souffert de la méchanceté des hommes. Alors, je sais, par instinct de survie, savoir privilégier l’essentiel à l’accessoire. Je ne serai jamais la victime expiatoire d’un régime aux abois !!!

 

Mon combat, le combat des béninois, est résolument tourné vers l’alternance au sommet de l’État en 2011. Je ne ménagerai aucune de mes ressources, physiques, morales et financières, pour atteindre cet objectif qui pour moi, rime désormais avec le combat d’une vie meilleure. Non pour moi, Dieu m’a assez choyé, mais pour l’ensemble du peuple béninois.

 

Que Dieu bénisse le Bénin et le peuple béninois (Amen) !!!

 

Très cordialement,

 

Benoît ILLASSA

« Trahit sua quemque voluptas » !!!



Tag(s) : #EDITORIAL
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :