
Seul le ministre Félicien Chabi peut aider le peuple béninois à connaître tous les fossoyeurs de l’économie béninoise depuis avril 2006. En effet, fait très rare dans l’histoire politique du Bénin, en trois ans, il aura été directeur général du Trésor public, député et enfin ministre. Selon certaines indiscrétions, il a toujours été l’un des bailleurs de fonds de l’alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) pour l’organisation des marches de soutiens, meeting et pour les dernières élections législatives et municipales. Aussi, c’est lui qui a décaissé les fonds mis en cause dans la réfection du Centre international de conférences de Cotonou, du Palais des Congrès et de tous les frais afférents à l’organisation du 10ème sommet de la Cen/Sad. Tous les faits commis l’ont été alors qu’il n’était ni député, ni ministre, mais directeur général du Trésor public. Par conséquent, M. Félicien Chabi est centre de tous ces détournements de fonds dont on accuse à tort ou à raison l’ancien ministre des finances et de l’Economie Soulé Mana Lawani et son ex collègue de l’Habitat et de l’urbanisme François Noudégbèssi. Si sa responsabilité est avérée il doit être passible des tribunaux ordinaires et non de la Haute Cour de Justice. Si le président de la République Boni Yayi veut vraiment lutter contre la corruption dans notre pays, il doit remettre l’ancien Directeur général du Trésor aux mains de la justice pour lui faire rendre gorge. Le fait que M. Félicien Chabi soit très proche de lui ne devrait pas être un obstacle sauf à considérer que les opposants sont seuls à mériter d’être jetés en pâture à l’opinion publique nationale et internationale.
Judicaël ZOHOUN