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EXPRESSION A DISTANCE DU BENIN : Trois grandes inquiétudes nationales

 

     

Écrit par Paul Emile da Silva  

 

28-08-2009

 

Quelques déclarations outrées, faites peut-être par des courtisans en vue d’un remaniement ministériel annoncé comme imminent. En plus, et plus studieux, quelques écrits ombrageux, aux allures de textes commandités et qui n’ont pas fait preuve de beaucoup d’imagination.
Ecrits et déclarations, après les siens, s’en prennent au professeur Gbégnonvi sur le mode ‘‘il est aigri et mécontent parce qu’on lui a enlevé le biberon de la bouche’’. Certains croient que l’on peut tout dire et tout écrire, même l’insoutenable. Il eût été tout de même préférable, en l’occurrence, de ne pas faire coïncider fonction ministérielle et tétine, à moins que les auteurs de l’inadmissible équation en soient vraiment à une telle conception du service de l’Etat et, dans ce cas, nous devrons faire très attention à ce qu’aucun poste ministériel ne leur échoit jamais, prévenus que nous sommes maintenant de l’usage prédateur qu’ils en feraient.

Il eût été également préférable, en l’occurrence, de relire la lettre de Gbégnonvi et de s’interroger sur le bien-fondé de ses craintes. Comme dirait son ami, Adrien Ahanhanzo Glèlè, il n’est pas n’importe qui, il est, depuis très longtemps, un observateur avisé de notre société. Quelles sont donc les raisons qui le poussent aujourd’hui à affirmer que le Bénin du changement, après trois ans d’existence et de pratique, semble avoir du plomb dans l’aile, semble ne pas tenir ses engagements, n’a pas avancé sur le front important de la lutte contre l’impunité et contre la corruption, a reculé sur le front très important de la réalisation de l’unité nationale. Sur le plateau de télévision, il a rappelé des propos de Béninois si désespérés qu’ils voient un risque de guerre civile à l’horizon des prochaines élections présidentielles.

Voilà, en somme, trois grandes inquiétudes nationales : santé florissante de l’impunité et de la corruption, mauvaise santé de l’unité nationale, risque de guerre civile. Ou celui qui les exprime est tout à fait à côté de la plaque, et il faut se demander pourquoi il broie du noir alors que tout est rose autour de lui et qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, ou bien il a raison de s’inquiéter, et alors tout le monde, le Chef de l’Etat en tête, doit s’efforcer de corriger le tir pour éviter le pire.

Peut-être était-il nécessaire de redresser la bretelle au professeur qui a cru devoir égratigner publiquement le Chef de l’Etat. Après l’instant de vengeance mesquine, si l’on est sincère et patriote, il faut se retrousser les manches afin de réfléchir et d’agir pour la nation, au sujet de ces trois grandes inquiétudes nationales.

Source: La Nouvelle Expression


Tag(s) : #Politique Béninoise
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