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La France, les ivoiriens et les élections

Feu le Général Robert Gueï :

la politique est un domaine de la vie ou le manque de vision se paie cash, Surnommé le père noël en treillis, le général Guei aurait pu sortir de la vie politique ivoirienne par le haut avec en plus la reconnaissance de tous les ivoiriens. Sa plus grande erreur fut la trahison de la parole donnée à tout un peuple.

Il avait promis aux ivoiriens de balayer la maison ivoire et de remettre le pouvoir à un président démocratiquement élut après un scrutin électoral propre, et accepté par tous. Mais la folie de la vis dans les ors et les lambris de la République s’était emparer de lui et le petit général d’opérette se sentait pousser des ailles bonapartistes dans sa conquête napoléonienne du pouvoir.

Le débat national sur la nouvelle constitution, le financement des élections, la mise en place d’une commission nationale indépendante pour l’organisation du scrutin. Les opérations mains propres, Le couvre feu, la sécurité dans la ville d’Abidjan et l’espérance d’un ordre juste en Côte d’Ivoire, était à porté de main. Mais les ambitions personnelles du Général ont coûté très chères à ce pays malade qu’est la Côte d’Ivoire.

En stoppant le dépouillement électoral, en mettant aux arrêts les membres de la commission nationale électorale dans la brutalité ainsi que toute la bastonnade qui va avec et en s’autoproclamant président de la République d’un scrutin dont il était le perdant. Le général Gueï et son conseil national de salut public (CNSP), voulaient renvoyer les ivoiriens dans le fond des temps anciens.

Les émeutes et l’insurrection qui s’en suivirent, ont montré la soif de démocratie des ivoiriens et le refus de vivre sous une junte dans une transition militaire chaotique et sans fin comme ce fut le cas dans la Grèce des colonels de 1967 à 1974 ou dans le Portugal de Oliveira Salazar et de Marcello Caetano de 1932 à 1974.

Son nom est aujourd’hui lié au mensonge, au tripatouillage électo ral et à la dissimulation dans la vie politique ivoirienne, il est perçu aujourd’hui encore comme un tricheur, un usurpateur, un magouilleur et surtout comme un homme qui n’avait aucun projet de société pour son pays.

Il a provoquer au grand jour un affrontement politique et moral, mais aussi une déchirure dans le corps de son pays malade par le coup d’Etat dont il assumait fièrement la paternité hier encore. Sa mort le 19 septembre 2002 à la veille du coup d’Etat n’a pas susciter la moindre indignation dans son pays.

Tous ceux qui veulent s’engager en politique dans nos pays fragiles d’Afrique, doivent méditer sur la fin tragique du général Gueï et faire le choix de la défaites dans l’élégance, de victoires partielles et de vérités parfois contraires qui consolident le vivre ensemble dans la raison et la solidarité fraternelle. François Mitterrand avait échoué deux fois avant d’arriver au pouvoir par les urnes. C’est en acceptant les règles du jeu démocratique qu’on s’inscrit durablement dans l’agenda politique de son pays en prenant rendez-vous avec le corps électoral pour le grand soir.

C’est cela qui conduira les candidats à obtenir la confiance de nos peuples africains dans leur quête d’une vie sociale et démocratique qui repose sur la sincérité de la parole donnée dans la vie publique, dans un projet global qui doit être pour l’essentiel, la construction du futur commun.

Le mensonge et la dissimulation, ne provoquent que le mépris des cœurs qu’on veut avoir avec soit. C’est la leçon que nous retenons des restes minables du Général Gueï, dont la télévision ivoirienne nous présenta le cadavre dans l’après midi du 19 septembre 2002.

Pr Laurent Koudou Gbagbo

 

La politique, est un domaine de la vie qui ne pardonne pas la négligence, les rêves d’unité à tout prix et la naïveté de croire en la bonne foi des autres. Vouloir temporiser en politique, c’est souvent permettre aux forces centrifuges de s’organiser pour vous surprendre et vous faire payer votre attentisme.

Comme historien et politicien, c’est un homme d’une grande naïveté. Il a pensé que ses adversaires allaient attendre la fin de son mandat pour exprimer leur prétentions à la direction de la Côte d’Ivoire. Il a pensé aussi qu’il pouvait se débarrasser de la France sans coup férir.

Ce fut une erreur lamentable, impardonnable et une incohérence que les ivoiriens ont payé au prix fort. La constitution ivoirienne fait du président de la République le chef des armées. Or l’armée ivoirienne manquait de tout jusqu’au munition quand le pays a été attaqué nuitamment par les rebelles.

Cela prouve que Laurent Gbagbo et son Front Populaire Ivoirien (FPI), n’étaient visiblement pas prêt à gouverner la Côte d’Ivoire. Gouverner, c’est prévoir. Dormir sur ses deux oreilles en croyant que tout le monde sera dans les rangs en ordre de marche, c’est se leurrer. À ce niveau de responsabilité , on ne peut pas dire qu’on ne savait pas ou qu’on était pas au courant.

Le président Blaise Compaoré, du Burkina Faso, nous a dit qu’il a informé le président Gbagbo, de la présence sur le sol de son pays de militaires déserteurs de l’armée ivoirienne. Pourquoi rien à été fait pour les réintégrer, au point qu’il sont aujourd’hui les rebelles qui ont ensanglantés le pays ?

Laurent Gbagbo et son FPI doivent comprendre que gouverner, c’est d’abord et avant tout défendre l’intégrité de la nation, défendre son indépendance nationale. Nous constatons qu’il ne s’est pas préoccupé de cet aspect important de sa mission.

Être président, c’est animer la vie politique, économique et sociale de la nation et fédérer les énergies pour soutenir le progrès et la dignité des ivoiriens. L’image minable et pitoyable des ivoiriens incapables de s’entendre chez eux et obligés d’aller chez les autres pour régler leurs problèmes quotidien, c’est triste visiblement cette l’image de l’affaiblissement d’un pays et d’un peuple incapable et honteux, quémandant goulûment l’arbitrage des autres pour ses querelles internes de clocher et de survie.

Dans cette crise ivoirienne, Laurent Gbagbo a été considéré comme une victime, tous les coups portés par la France et ses pantins locaux contre lui ont été ressentis comme des coups portés contre la na tion ivoirienne, de Marcoussis aux affrontements devant l’esplanade de l’hôtel ivoire. Cela lui donne plus de responsabilité s que les autres au plan morale, mais cela ne lui donne pas plus de légitimité que les autres prétendants à la magistrature suprême de ce pays malade qu’est la Côte d’ivoire.

S’il veut gouverner la Côte d’Ivoire, il doit apprendre à voir loin, en commençant par voir ce qui est devant lui, c’est à dire apprendre à régler les problèmes en amont en s’appuyant sur les ivoiriens pour sortir le pays du tribalisme, du régionalisme, des clivages ethno politiques, ethno sociologiques et ethno religieux. Gouverner, c’est prendre soin du bon état et de la bonne marche du fonctionnement de l’Etat.

Ce n’est pas les changements de chemises en basin, de chemises en pagne, de chemises en jeans mélangée Kita, ou de chemises Kita mélangé au flanelle ou à la gabardine, le président de la République n’est pas un présentateur de mode ni un prédicateur encore moins un pasteur évangélique.

Laurent Gbagbo, et son FPI doivent sortir de la surface et du superficiel pour privilégier le fond, du contenant pour sauver le contenu, de la forme pour se concentrer sur le fond et des improvisations habituelles pour affronter les vrais problèmes des ivoiriens. C’est à ce prix qu’ils auront par les urnes la confiance de la nation ivoirienne.

Dr Allassane Dramane Ouattara :

Dans la vie politique, l’acharnement contre un homme peut enfoncer et souiller considérablement l’image d’un pays. Dans les moments forts de l’affaire Ouattara, nous fumes de ceux qui ont exposé publiquement que le

Dr Allassane Dramane Ouattara, est un ivoirien, avec tous les droits et devoirs liés à cette nationalité.

De même que la Chine ne nommera jamais un indien comme son premier ministre, l’Ethiopie non plus ne nommera jamais un Algérien comme premier ministre de son gouvernement. La Turquie non plus de nommera jamais un Grecque comme premier ministre à Ankara.

Personne ne peut imaginer un ghanéen premier ministre du Niger. La Côte d’Ivoire ne pouvait donc pas nommer un Burkinabé comme son premier Ministre. contester aujourd’hui la nationalité ivoirienne au Dr Allassane Dramane Ouattara, est non seulement ridicule, mais injustifiable devant le droit et le bon sens.

Sur la base de ce principe simple de cohérence qui existe sur la terre. Nous disons ici avec sérénité que le Dr Ouattara, a été premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, il est ivoirien et notre position a été confirmé par une des résolutions du Forum ivoirien de réconciliation nationale.

Cela étant dit le Dr Ouattara doit apprendre qu’en politique la patience est la meilleurs des attitudes. La politique est un domaine de la vie ou se précipiter est la meilleure façon de se fragiliser et d’hypothéquer son propre avenir. De tous les politiciens ivoiriens, ADO est celui qui a eu trois grandes chances de sauver la Côte d’Ivoire. Il a dilapidé ses chances car il n’a pas su voir loin.

La première fut les manœuvres dilatoires qu’il a orchestré au sommet de l’Etat à la mort du Président Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993 il savait très bien qu’en cas de vacances du pouvoir par décès du président de la République , c’est le président de l’assemblée nationale qui assure l’intérim de la présidence de la République.

Ce type de disposition existe au USA, ou dès la mort constaté du président Kennedy le 22 novembre 1963 à dallas le Vice-président Lyndon Bob Johnson, prêtait serment immédiatement comme le président des USA. En France il n’y a pas eu de manœuvres dilatoires à la mort du président Pompidou. Car les dispositions de la constitution font du président du Sénat M. Alain Poher, l’homme qui doit assumer la fonction présidentielle en cas de décès du chef de l’Etat.

Pourquoi ces choses simples qui existent partout deviennent compliqués chez nous ? pourquoi nos peuples africains doivent-ils faire les frais des ambitions personnelles des uns et des autres ? Si ADO avait accepté les dispositions constitutionnelles, il serait un recours indispensable pour les ivoiriens devant la médiocrité de l’insignifiant Henri Konan Bédié. Ce fut la première chance ratée.

La seconde chance dilapidée est sans aucun doute son refus de participer aux dernières élections législatives ivoiriennes. Le résultat fut désastreux car c’est ce parlement qui siège encore aujourd’hui, c’est ce parlement qui a court-circuité les accords de Linas Marcoussis.

ADO doit apprendre qu’en politique, laisser la chaise vide est la pire des politiques. C’est une attitude de vide politique toujours contre productive. Si son parti le RDR avait participé aux législatives, il aurait pu envoyer suffisamment de députés au parlement pour modifier la loi électorale sans recourir à une guerre stupide et insensée qui a plongé le pays qu’il veut gouverner dans un bain de sang inutile.

La troisième chance, est son refus de se désolidarisé de la rébellion. Lorsque les rebelles ont dit publiquement qu’ils avaient pris les armes pour que ADO soit le président de la Côte d’Ivoire, il aurait du démentir fermement tous liens avec eux. Mais ses rencontres avec les rebelles et les exigences de la rébellion qui coïncident curieusement avec les revendications de son parti.

Sans oublier l’appel fait par ADO depuis la tribune du dernier congrès du RDR, pour que les membres de la rébellion rejoignent son parti. Tout cela fait dire aux ivoirien qu’ADO est à la base de la rébellion et de la guerre sanglante que le pays a connu. Nous constatons, chez lui une précipitation dans les actes, un manque d’analyse dans les stratégies à long terme et surtout une méconnaissance des ivoiriens.

Nous lui rappelons ici que lorsque le Colonel Antonio Tejero, avait pris les armes en attaquant le parlement espagnole le 23 février 1981, les militaires rebelles se proposaient de sauver la monarchie espagnole, c’est donc en tenue de capitaine général de l’armé espagnole que le Roi Juan Carlos de Bourbon y Bourbon est apparu à la télévision, pour rejeter ces minables puschistes avec fermeté, et inviter l’armée espagnole et les nostalgiques du franquisme à respecter l’Etat de droit, la transition démocratique, le royaume d’Espagne et sa constitution.

C’est ce jour là que tous ceux qui en Espagne n’étaient pas monarchistes ont basculé dans le camps de la monarchie en reconnaissance pour ce Roi démocrate qu’est Juan Carlos 1er. C’est ce jour là que les espagnols ont découvert la vrais dimension de ce monarque homme d’Etat de son temps et sincèrement amoureux de son pays. Allassane Ouattara à raté une belle occasion similaire d’avoir la reconnaissance des ivoiriens, pour le reste de sa vie.

Sa propension à crier sur tous les toits qu’il est majoritaire, que les autres sont incompétents, qu’il va normaliser les relations avec la France , qu’il n’y a que lui pour bien gérer la Côte d’Ivoire, le fait de lier son destin à son parti, le fait aussi qu’il ne se voit dans aucune autre fonction que celle de président de la Côte d’Ivoire, fait de lui celui qui souffrira le plus en cas d’échec électoral.

Ses amitiés dans les milieux d’affaires français font de lui un des pions de la France dans le marigot politique ivoirien. Les ivoiriens ne lui pardonneront jamais la privatisation des entreprises nationales de l’eau et de l’électricité au groupe français Bouygues sans appel d’offre. Quand ses compatriotes disent qu’un vrais ivoirien n’aurait pas fait une chose pareille, c’est de cela qu’il s’agit.

<< Le jours viendra ou je frapperais ce gouvernement moribond et il tombera comme un fruit mure.>>

Les ivoiriens n’aiment pas qu’on profère des menaces contre eux. Ils méprisent celui qui porte la menace sur la place publique. Si le Dr Ouattara veut diriger un jour la Côte d’Ivoire, il doit sortir des menaces, des assignations ethnico politiques et ethnico religieuses pour apprendre qu’en politique on ne force pas le passage, on crée les conditions d’une adhésion populaire porteuse d’un projet qui permet de contourner les difficultés.

Après tout le général De Gaulle n’est-il pas revenu au pouvoir en 1958, grâce à sa patience, aux l’incohérences de la IVe République et à la versatilité de la classe politique de son temps. C’est en gagnant les cœurs et les esprits de ses compatriotes que le Dr Ouattara pourra aider à la reconstruction d’une Côte d’Ivoire juste, fraternelle, digne et prospère au profit de tous les ivoiriens. Toutes autres voies de sa part ne seront que souffrances et supplices pour tous les ivoiriens.

Ing. Seydou Elimane Diarra :

 

En politique, il faut jouer son propre jeu et nom celui des autres, car de jeux en jeux, vous courez le risque de vous retrouver sur la touche pour laisser jouer ceux qui détiennent les vrais cartes du jeu. Les ivoiriens seront toujours reconnaissant à l’ingénieur agronome Seydou Diarra, pour sa modération, pour la fonction de Premier Ministre sous la transition militaire chaotique, pour ses efforts de diplomate pendant le forum de réconciliation nationale.

Il n’y a personne en Côte d’Ivoire qui jettera la Pierre à ce musulman pieux que Houphouët-Boigny avait jeter en prison pour un complot imaginaire. Premier ministre issue des accords humiliants de Marcoussis, il a sauver la Côte d’Ivoire en acceptant ce nid d’abeilles qu’était la primature à cette époque. Entre le marteau et l’enclume, il a avalé beaucoup de couleuvres. Sa faiblesse était de croire qu’en fin diplomate il pouvait ménager la chèvre et le choux.

Il voulait exercer les fonctions de l’exécutif ivoiriens sans être un élut de la nation. Il croyait aussi avec une sincérité déconcertante que les accords de Marcoussis pouvait apporter la paix à son pays. Ce fut une grave erreur d ’appréciation. N’ayant pas les moyens de forcer les rebelles à désarmer, il a jeter l’éponge pour permettre aux autres de trouver d’autres voies de sortie de crise.

Actuellement en retrait de la vie publique, les ivoiriens le considèrent comme un homme qui a le sens de l’Etat et qui peu encore rendre service à leur pays en raison de sa connaissance des hommes, des régions et surtout de son sens de la mesure et de la conciliation.

Seydou Diarra, nous a apprit qu’en politique, ce n’est pas celui qui parle tout le temps qu’on écoute. Nous lui rendons hommage ici pour qu’il sache que sa modération, sa réserve et sa sérénité dans cette période difficile de la vie publique de son pays ont été apprécié par beaucoup de ses compatriotes.

Gouverneur. Charles Konan Banny:

 

En politique il faut composer avec l’opinion de son pays, le gouverneur Banny a manqué de modestie et d’humilité, il croyait que la caution de la France suffisait pour diriger la Côte d’Ivoire. Il était suspendu dans le vide sans le savoir. La Côte< /st1> d’Ivoire de maintenant n’a rien à avoir avec les temps de papa Houphouët.

Durant son passage à la primature, il n’a pas pu poser des actes concrets pour créer une réelle confiance entre le président Gbagbo et la rébellion en vue d’amener les différents protagonistes vers un programme clair de désarmement permettant d’aller vers des élections, pouvant permettre au pays de retrouver une vie normal.

Son indifférence devant la tentative du groupe de travail international de dissoudre l’assemblée nationale de son pays reste pour les ivoiriens une grave erreur d’appréciation et fait de lui un homme acquit aux intérêts de la France contre son propre pays. Il est le genre de politicien que les ivoiriens ne veulent plus.

Ses liens ethniques et familiaux avec Houphouët-Boigny avaient fait de lui le Directeur national de la BCEAO et ensuite le gouverneur de cette banque centrale. Il doit retourner à la loi du mérite et de l’effort individuel pour retrouver la confiance des ivoiriens. Le parachutage clanique en politique est un couteau à double tranchants le gouverneur Banny l’a appris à ses dépends.

S’il veut revenir dans l’estime de ses compatriotes, il doit être d’abord et avant tout être un défenseur de la souveraineté et de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Être à plat ventre devant des intérêts extérieurs ne donnera aucun avenir à un homme politique digne de ce nom, dans la Côte d’Ivoire Post crise.

En adoptant des positions laxistes sur des questions relevant de l’intégrité du territoire nationale et de l’indépendance de la Côte d’ivoire, il a donné l’impression qu’il dépendait de Paris et non de ses compatriotes. Il s’est isolé dans une logique d’opposition au président Gbagbo, qui lui à jouer la constitution contre le premier ministre pour mieux le contourner. Et au finale, c’est sans lui que les accords de Ouagadougou ont été conclus. Il s’est retrouver la queue entre les jambes au milieu de la route sans destination.

Cette sortie minable doit être un cas d’école pour tous ceux qui veulent aller en politique non pour porter un projet pour leur pays, mais pour défendre des intérêts sordides et mesquins de la France , de ses coups tordus e t de l’humiliation continue de nos pays africains.

Soro Kigbafori Guillaume :

 

La vie Politique nous enseigne que l’opportunisme peut être payant à une condition, qu’on en fasse pas un gagne pain et une règle applicable à volonté. Voilà un homme qui n’a pas terminé ses propres études, rentré en rébellion contre son pays et ses institutions.

Il a occupé plusieurs fonctions ministériels avant de devenir premier ministre de son pays. Son ascension fulgurante est un cas d’école aussi bien pour ses parrains qui ont du mal à le contrôler que pour ceux qui ont initié la rébellion avec lui.

Pour les ivoiriens, Soro Guillaume est un homme sans scrupule, accepter l’argent de l’étranger et prendre les armes contre son propre pays est une forfaiture. Nous lui rappelons, l’aventure malheureuse du Colonel Odumegwu Emeka Odjuku, le leader de la sécession biafraise au Nigeria entre mai 1967 et janvier 1970. de la fin malheureuse de Moïse Kapenda Tshombé, le chef du mouvement sécessionnistes Katangais, mort le 29 juin 1969 en prison à Alger.

C’est parce que Soro Guillaume a déjà échappé à un attenta à la roquette et à la kalachnikov, le 29 juin 2007 à Bouaké que, Nous lui rappelons s’il a encore de la mémoire, la fin tragique du Dr. Jonas Malheiro Savimbi, le président de l’UNITA angolaise, le plus vieux chef de rebelle africain, tué Le 22 février 2002 dans la province de Moxico dans le centre est de l’Angola.

Et si tous ces exemples ne lui suffisent pas, car il n’a pas terminé ses études universitaires, nous ajoutons imperturbablement, la mort le 15 décembre 1995 dans un accident d’avion de Mano Dayak, le chef de la rébellion touareg dans les massifs de l’Aïr au Niger. Ou simplement la fin tragique du Colonel John Garang, l’ancien chef de la rébellion du sud Soudan, qui était hier encore le vice-président de la République soudanaise dans un accident d’hélicoptère le 31 juillet 2005.

Il n’y a jamais eu de rebelles et de rébellions dans l’histoire africaine qui finissent bien, en apothéose avec l’adhésion et le consentement du peuple. Demandez à Fodé Sanko en Sierra Leone, demandez à Charles Ghankay Taylor, au Liberia. Demandez à l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, le chef emblématique du mouvement séparatiste Casamançais au Sénégal. Décédé à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce le 13 janvier 2007 à Paris en France.

Demandez enfin à Pierre Mulélé, dans le Zaïre de Mobutu et il vous dira mieux que nous comment, son nez, ses yeux, ses membres et ses parties génitales furent arraché alors qu’il était encore vivant le 03 octobre 1968 au camp militaire Kokolo de Kinshasa, une torture inimaginable, que la France , la Belgique et les USA n’ont jamais condamné.

On peut évoquer ici, en parallèle le destin tragique de Mulélé et celui de l’incorruptible Robespierre, le plus pure de tous les acteurs de la révolution française. Son échec est patent, puisque sa vie se termine sur l’échafaud et que là aussi son pouvoir tombe aux mains de ses adversaires les plus corrompus. Mais son message politique continue de féconder le courant de radicalisme révolutionnaire.

L’hi stoire humaine nous enseigne que même quand une rébellion parvient au pouvoir elle est toujours sur le qui-vive, car elle sait à l’avance qu’il y aura toujours des forces centrifuges qui se préparent dans le pays pour la déloger du palais présidentiel. Goukouni Oueddei, Hisseine Habré et Idris Deby Ithno au Tchad ne nous démentiront pas sur ce point.

L’ensemble de toutes ces preuves, nous permettent de dire ici avec aisance que ceux qui ont choisi la violence comme solution en Côte d’Ivoire, ont fait la plus grande erreur de leur petite vie minable qui portera pendant longtemps la conscience d’une forfaiture dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants innocents ont perdus la vie, et tout cela pour finir comme premier ministre d’un Laurent Gbagbo dont hier encore on réclamait le départ.

C’est à cause de cette rébellion, qu’au lieu de cinq ans Laurent Gbagbo, se trouve au palais présidentiel d’Abidjan depuis le 26 octobre 2002 jusqu’à nos jours. La Côte d’Ivoire est un pays qui aime rappeler sur la place publique, le passé des hommes qui veulent guider le destin des ivoiriens.

Soro Guillaume sait qu’il n’a plus d’avenir en Côte d’Ivoire. Il est pressé pour que les élections aboutissent à la désignation d’un résultat juste et transparent. Afin de vivre pour son compte dans un pays voisin et jouir des sommes amassées par le casse des banques et autres établissements financiers de la zone assiégée, avec la complicité tacite des soldats français et de la force française d’occupation, Licorne, mais d’ici là tout peut basculer.

Conclusion

 

Les ivoiriens continuent de dire que la France a soutenue un coup d’Etat foireux contre leur pays, ils estiment qu’après avoir allumé le feux la France a voulu jouer au pompier en imposant aux ivoiriens les humiliants accords de Linas Marcoussis. Ils disent avec ressentiment que la France veut choisir à leur place celui qui doit diriger la Côte d’Ivoire.

Nous disons ici que ceux qui pensent faire cela en Côte d’Ivoire, se trompent d’époque, cela n’est pas faisable après les luttes patriotiques des ivoiriens ce sera une erreur désastreuse, si la France s’amuse à vouloir imposer aux ivoiriens un homme de son choix. les exemples existent en Afrique de chefs d’Etats à plat ventre devant la Fran ce.

La vie nous a montré les limites d’un tel choix, au Gabon, au Cameroun, au Togo, au Congo, au Tchad ou en République Centrafricaine. Nos pays souhaitent un partenariat loyal et une amitié sincère avec la France , mais nos pays africains ne veulent plus être une chasse gardée de la France ou des partenaires exclusifs et inconditionnels de la France , encore moins des agents français, des laquais comme le furent Mobutu et le Shah d’Iran pour la France et les USA, avec l’errance, la fin malheureuse et minable que nous avons retenu d’eux.

Observez bien les anglais, ils coopèrent avec tous nos pays africains, sans vouloir décider pour nous. Ils ne cherchent pas à mettre un homme de leur choix à la tête de la Zambie , du Ghana, du Malawi ou du Nigeria. Un tel comportement serait perçu comme du racket par l’opinion anglaise. C’est vers cette voie que la France doit revenir pour reconstruire la confiance avec l’Afrique.

Les combats que les ivoiriens ont mené nous enseignent : qu’il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de pays dominés qui ont réussi leur développement, ou dont le plein épanouissement national à été l’œuvre d’un autre pays. C’est grâce au pouvoir d’autodétermination conféré par l’indépendance qu’un peuple retrouve la libre disposition de lui même et peut alors s’organiser de manière à bâtir une économie, une culture, une nation à son service.

Voilà pourquoi ils revendiquent la deuxième indépendance de leur pays la Côte d’ivoire, afin de briser le carcan étouffant des séquelles du néo-colonialisme français ringard, affairiste avec son cortège de barbouzeries qui ont profondément vicié les relations franco africaines.

Les différents reports successifs du scrutin électoral ivoirien, doivent donner du temps aux ivoiriens de régler les nombreux problèmes qui se posent en amont du scrutin : la reconstitution de s registres d’Etat civils détruits ou perdus dans la zone assiégées, l’identification des votants dans un pays qui porte encore les stigmates de la violence, la confection des listes électorales crédibles, la distribution des cartes d’électeurs, la campagne électorale et l’organisation matérielle du scrutin ainsi que la convocation du corps électoral.

Tous ceux qui peuvent accompagner le processus électoral et permettre l’avènement d’un pouvoir non contesté seront les bienvenus. Dans cet optique, nous connaissons déjà la position de la France , elle est exactement comme les USA devant la crise Nicaraguayenne.

Les USA qui avaient soutenus la rébellion des contras et voulaient des élections démocratiques en souhaitant la victoire des anti-sandinistes. Nous connaissons la suite, la CIA finança massivement l’élection de Violeta chamorro, cela n’empêcha pas Daniel José Ortega et les sandinistes de revenir au pouvoir par les urnes le 10 janvier 2007 à Managua.

La France doit comprendre que le patriotisme, c’est aussi mourir pour des idées ainsi que ses propres idées et surtout pour son attachement à la nation. Le nationalisme prend facilement le masque honorable du patriotisme. L’attachement à la patrie, aux valeurs et aux meurs de la communauté nationale, la fierté d’une histoire et d’une culture, sont sans doute parmi les sentiments les plus naturels et les plus nobles de l’individu.

Il est normal que la France respecte cela chez les ivoiriens et les peuples africains. La France doit renoncer à s’approprier la nation ivoirienne, car elle est moralement disqualifiée pour ne pas avoir voulu se démarquer à temps de ses dictatures clientélistes et des génocidaires rwandais.

Les patriotes ivoiriens veulent s’approprier la nation, nous leur disons ici qu’il est dangereux pour la paix et la prospérité du pays de dresser le peuple contre les étrangers. mais les intérêts étrangers ne doivent pas prendre non plus le pas sur les intérêts des ivoiriens et de la Côte d’Ivoire.

C’est en méprisant et en ignorant ces choses simples que les experts de l’Élisée et du quai d’Orsay ont enfoncer et fait sans le savoir de la France un protagoniste de la crise ivoirienne, qui est aujourd’hui une crise franco-ivoirienne. Merci de votre attention.

Dr Serge-Nicolas NZI

Chercheur en communication

Directeur du centre africain d’études stratégiquesCP. 66 VEZIA-LUGANOCH-6943 SUISSE, tel. 004179.246.53. 53 nzinicolas@yahoo. fr

 

 

 

Cette phrase prononcé par ADO, est constamment répété par les ivoiriens qui voit en lui le promoteur du coup d’Etat de 24 décembre 1999, qui déséquilibra le pays au nom de son ambition personnelle. Il avait aussi promis dans une déclaration de rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable et nous y sommes. (2)

Tag(s) : #Politique Africaine
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