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LE BENINOIS LIBERE
  - - 31 mars 2008

Arrestation arbitraire, politique et mal conçue de madame Capo Chichi de la Céna
Le pouvoir veut embraser le pays


- Les conditions de l’arrestation
- Les déclarations de Rosine Soglo, Epiphane Quenum, de Léhady et ce du président de la Céna
 
La tyrannie d’un prince dans une oligarchie, selon un célèbre auteur, est moins dangereuse pour le développement économique, que l’apathie d’un peuple dans une démocratie. C’est en somme pour donner foi à cette assertion que la Renaissance du Bénin dans une écrasante majorité avec à sa tête le couple Soglo, Léhady Soglo, le député Epiphane Quenum et bien d’autres responsables de ce parti, s’est rendue au commissariat central de Cotonou puis à la Céna dans la soirée d’hier. Et pour cause une de leur militante madame Capo Chichi a été arbitrairement enlevée par des hommes en armes après avoir été brutalisée dans l’après-midi d’hier. La Renaissance du Bénin à l’instar du peuple béninois très déçue par la façon brutale, dictatoriale et arbitraire avec laquelle le domicile du membre Ced a été visité tenait à savoir où est-ce que la victime a été déportée et voir la conduite à tenir. Pour la petite histoire, rappelons que c’est hier aux environs de 15 heures que les éléments de la police ont assiégé le domicile de dame Capo Chichi à Godomey-gare, ont défoncé sa porte, brutalisé sa mère avant d’arracher la pauvre dame à sa famille.
 
Tout ceci tenez vous tranquille sans un petit morceau d’un mandat délivré par un procureur. Ceci se passait devant l’honorable Rb Epiphane Quenum et le ministre Kassa déposé sur les lieux. N’eut été l’intervention du garde des sceaux, les éléments en armes étaient prêts à perquisitionner toute la maison jusqu’au caleçon de ceux qui y vivent. C’est tout ceci qui a poussé la Renaissance du Bénin à faire la sortie d’hier. D’une part pour connaître la destination de leur militante et d’autre part pour crier haut et fort à la dictature, à la barbarie du pouvoir Yayi. Au commissariat central de Cotonou hier aux environs de 19 heures 30, il a été répondu aux responsables et père de la Renaissance du Bénin que Madame Capo Chichi n’était pas là. Ce qui est faux. Ce d’autant plus qu’à la Céna, le président Todjinou a dit qu’il se rendait au commissariat central où confirmation lui a été faite de ce que la dame se trouvait bel et bien gardée là. C’est en fait à la Céna que les déclarations fortes ont été entendues.
 
La déception de Rosine Soglo
 
Arrivé à la Céna, c’est la présidente de la Rb Madame Rosine Soglo qui a pris la parole devant le président de cette institution. Dans le ton que tout le monde lui connaît, l’ex-première dame a tout d’abord sermonné Pascal Todjinou pour avoir laissé l’intégrité de son territoire violée par les hommes de Boni Yayi. Pour la présidente de la Rb, la Céna est une institution autonome et ne doit en aucun cas subir des assauts de forces extérieures si ce n’est que sur la volonté du président de cette institution. Rosine Soglo parle d’une dérive qui peut conduire le Bénin dans une situation regrettable car elle ne comprend pas qu’à peine deux ans de gestion, Boni Yayi en arrive à briser toutes les défenses de la démocratie jusqu’à ce niveau. La colère de la patronne de la Renaissance du Bénin a été d’autant plus grande que l’actuel président Boni Yayi continue de détenir une carte de membre de la Renaissance du Bénin. Après les humiliations subies par son mari, Nicéphore Soglo de la part des sous-fifres de Yayi après sa déclaration sur Rfi, Rosine Soglo n’entend plus laisser Boni Yayi continuer de se foutre des Béninois. Elle promet même d’y laisser sa propre vie au besoin.
 
L’intervention du président de la Céna
 
Après la tonitruante déclaration de la Responsable de la Rb, Pascal Todjinou dans un calme digne de son étoffe de président doublé de ses expériences de syndicalistes a remercié Rosine Soglo avant de rappeler qu’il venait à peine d’apprendre l’arrestation de Madame Capo Chichi et qu’il se rend de ce pas au commissariat central où elle est détenue pour s’enquérir de ce qui est. Pascal Todjinou a aussi rappelé que c’est avant-hier que le commissaire central arrivé à la Céna a demandé qu’on lui envoie les éléments mis en cause. Chose qu’il a refusé en demandant au commissaire central d’interroger les intéressés ici même dans l’enceinte de la Céna. Donc il s’étonne d’apprendre qu’il a eu des arrestations étant donné qu’il n’a déposé aucune plainte devant qui que ce soit et surtout que la Commission qu’il a nommé pour connaître de ce dossier n’a même pas encore déposé son rapport. Donc il s’étonne de nouveau de voir des gens procéder à des arrestations dans un dossier où son institution reconnue autonome par les lois de la République n’a pas porté plainte au niveau auprès de quelques juridictions.
 
L’intervention du porte-parole de la Renaissance du Bénin
 
Dans son intervention après la présidente de la Rb, le président de la Céna, Epiphane Quenum parlant ainsi au nom de la Renaissance du Bénin regrette combien la bonne foi de sa militante est en train d’être utilisée par les nouveaux princes pour mettre en péril les bases de la démocratie au Bénin. C’est pourquoi il réitère au patron de la Céna que son parti sera tous les jours à la Céna pour bloquer les travaux de cette institution jusqu’à la libération de leurs militants. Pour Epiphane Quenum, il n’aura même pas de vote le 20 prochain si la brimade dont a été l’objet les éléments Rb reste non éclairée et Madame Capo Chichi libérée sur-le-champs.
 
L’intervention de Léhady Soglo
 
Dans son intervention digne d’un politicien rompu, Léhady Soglo a parlé dans des termes doux, précis et rigoureux. Il ne comprend pas comment on peut aller violenter l’intégrité physique du domicile de quelqu’un pour un fait non encore élucidé. Il se demande si la Renaissance du Bénin dont il portait l’étendard à la présidentielle de 2006 a eu tort en s’inscrivant dans la dynamique d’apporter ses plus de 9% à l’élection de Boni Yayi au second tour. Les élections du 20 Avril doivent se dérouler dans de bonnes conditions sans intimidation surtout car selon lui l’acte posé par le pouvoir s’inscrit dans une logique d’intimidation de brutalité pour porter un coup à l’adversaire. Les insultes subies par son père de la part des éléments du pouvoir sur instruction de Yayi Boni entrent bien dans le cadre de cette nouvelle dynamique du Changement pour faire taire tous ceux qui lui font ombrage. Donnant un aperçu de l’extérieur sur ce qui se passe au Bénin, Lehady Soglo a évoqué quelques propos de l’ex premier ministre Ivoirien Konan Bani et de l’actuel premier ministre Guillaume Soro quand il s’est rendu récemment en Côte d’Ivoire. Les deux personnalités s’inquiètent déjà de ce qui se prépare au Bénin. Konan Bani n’a pas digéré que Boni Yayi monte Galiou le fils contre son père Nicéphore Soglo et on autorise les gens comme Hountondji à insulter Soglo qui est autant respecté au Bénin que dans le monde. Ça n’arrive pas seulement aux autres ont ajouté les deux hommes avant de demander à Léhady de parler à Boni Yayi au besoin pour lui dire qu’il sera seul perdant en cas de dérive. D’ailleurs Bani qui a été le patron de Boni Yayi promet de descendre prochainement sur Cotonou pour dire de vive voix à Boni Yayi le risque qu’il court à nourrir et entretenir des intrigues. Toutefois le jeune politicien a prouvé tout le bien qu’on dit de lui en appelant au calme les uns et les autres en vue d’une élection transparente pour le 20 Avril prochain.
La preuve même du caractère bancal et idiot des arrestations d’hier La Céna est telle ou non autonome ? La loi vous dira qu’elle est autonome, ce qui ne semble pas être l’avis du pouvoir en place. Dans quel registre doit-on inscrire l’arrestation de Madame Capo Chichi, du jeune frère de Doubogan et sa femme, alors que l’institution dont appartiennent les deux responsables n’a déposé de plaintes auprès de quelque juridiction que ce soit. A quelle logique répond ses arrestations ? Qui répond de ces arrestations ? Le pouvoir. Le gouvernement que dirige Boni Yayi puisque son garde des sceaux est même témoin oculaire des faits. Jusqu’en voulant montrer coûte que coûte que des éléments Rb sont fautifs après la déclaration du leader de ce parti, Boni Yayi a précipité à un topo qui non seulement le dénigre lui mais aussi la démocratie béninoise tout entière. La preuve est là triste et alarmiste que les populations ont scandé toute la nuit d’hier des slogans hostiles à sa personne prise principalement. ‘’A bas Yayi Boni, à bas le dictateur, à bas le tortionnaire ‘’, voilà ce qu’on a entendu hier sous le régime du Changement et même devant le Commissariat central de Cotonou. Comme quoi ça va mal.
 
Aboubakar TAKOU
Tag(s) : #Politique Béninoise
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