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 06 juin 2013

 


BENIN - « Touche pas à ma Constitution » : Charles TOKO met à nu le plan machiavélique de YAYI BONI et ses parents pour torpiller la Constitution et se payer un troisième mandat

 

 

Amos Elègbè : « …c’est qu’il faut que soient nécessairement préservés à tout point de vue, l’Etat de droit, …la limitation du mandat du président de la République, … ».
Comme vous le constatez, tous font économie de vérité. Ils mentent sur les véritables intentions du Baron d’Araruna, Dieu devant ses esclaves.

 

 

Le seul qui a inconsciemment dit la vérité c’est Chabi Sika. Il a dit que c’est la plénière qui a décidé du retrait de certaines options fondamentales de la Conférence nationale de cette loi soumise à la Cour. Parmi ces options, la limitation de mandat. Or, on sait que la mouvance détient la majorité. Et cette mouvance obéit aveuglément à son Chef, Yayi Boni. Donc, la mouvance de Yayi Boni a décidé de supprimer la limitation de mandat de la loi pour permettre à son chef de se maintenir au pouvoir en 2016. En tout cas, c’est ce que nous renseigne le monologue de Chabi Sika.

 


Si Yayi ne voulait pas s’éterniser au pouvoir au-delà de 2016, pourquoi n’a-t-il pas fait pression sur sa majorité à l’Assemblée (comme d’habitude) pour qu’une telle loi ne soit pas adoptée ? En tout cas, Robert Dossou ne s’est pas laissé faire lui. Il a dit niet.
Le mérite de Robert Dossou, c’est d’avoir dit non à cette entreprise machiavélique. Le courage de Robert Dossou, c’est d’avoir sauvé contre vents et marées les acquis de la conférence nationale. Et ça, le secrétaire général du gouvernement, le conseiller politique de Yayi et Chabi Sika ne veulent pas lui reconnaitre ce mérite. Parce que Robert Dossou a mis fin à leur funeste dessin. Robert Dossou a mis en déroute la mouvance Yayi qui a osé adopter une telle loi. Aussi, la Cour de Robert Dossou a-t-elle décidé : « …ne peuvent faire l’objet de question à soumettre au référendum, les options fondamentales de la Conférence nationale de février 1990 à savoir : ….le mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois… ». Conséquence, il a été éjecté de la Cour constitutionnelle…Comme une vielle chaussette qu’on a utilisée…

 


Après cet échec cuisant, ils ont changé leur fusil d’épaule tout en nourrissant la même ambition : modifier la constitution. Ils ont monté une nouvelle pièce composée de plusieurs actes. Une pièce version sénégalaise de Wade en prétextant un changement de régime et en faisant un hold-up électoral comme en 2011.

 

Acte N°01 : Trouver un sponsor

 

Tout le malheur de Patrice Talon, vient du fait qu’il a dit non à toute tentative de modification de notre loi fondamentale. Voici sa déclaration sur RFI : « …Vous savez, c’est un secret de polichinelle ! Je vais vous le dire et tout le monde le sait. Dès que Yayi Boni a été réélu en 2011, sa principale préoccupation était de réviser la constitution….Pour rester au pouvoir…donc le président m’a sollicité pour que j’accompagne son nouveau programme politique en utilisant mes relations, mes moyens pour obtenir auprès de l’Assemblée le nombre de députés qu’il faut pour voter ce genre de modifications qui nécessitent une majorité qualifiée. Mais j’ai résisté. Comme nous sommes des amis, j’ai pu quand même lui faire comprendre que ce n’était pas indiqué, que ce n’était pas faisable, que ce n’était pas bien ».
A partir de cet instant, il est devenu la bête noire à abattre. Bénin control Sa est détruit. Ses usines menacées. Il est sorti du groupe de fournisseurs d’intrants agricoles. On murmure à la présidence que Talon sera appauvri. On a dit même qu’il roulera à vélo. On envoie des militaires pour l’arrêter, il quitte le pays. Car, pour les Dieux au pouvoir, tant que Talon vit, il bloquera la révision de la Constitution.

 


Mais ce que Talon ne sait pas, c’est qu’il venait de montrer à Yayi que les hommes d’affaires constituent un danger pour lui en 2016. D’où l’acharnement contre Ajavon. Issa Salifou lui a été carrément réduit au silence. Tous ceux qui sont riches et qui peuvent dire non à la révision sont persécutés. Notez que la plupart sont du sud. Car au nord, il a déjà tué tous ceux qui peuvent compter 50 millions d’économie. Ne me parlez surtout pas de Sasif.
Ce sont là les conséquences du refus de Talon. Mais, les caciques du pouvoir avaient un plan B.

 

Acte N°02 : Remplacer Robert Dossou

 

Quand Robert Dossou a pris sa décision, des témoins ont affirmé que le Baron d’Araruna a piqué une de ces colères qu’on lui connaît. Il s’attendait à tout sauf cette décision de son ami Robert Dossou, géniteur du KO de 2011. Ce jour-là même la décision a été prise de le renvoyer de la Cour. Il fallait l’humilier. Ce qui a été fait.

 


Mais lorsque vous regardez attentivement la composition de la nouvelle Cour, vous vous rendez compte qu’il y a plus de bénis oui oui que dans n’importe quelle autre institution de la République. Des cadres dits personnalités mais qui n’ont aucune expérience. Des gamines de 41 ans à qui l’on confie la vie de tout un pays. L’objectif est simple : il faut avoir une vraie Cour aux ordres pour revenir sur la décision de Robert Dossou. Une Cour qui peut supprimer et la limitation d’âge, et la limitation de mandat de la Constitution du Bénin. Ainsi, un boulevard sera ouvert pour la révision à l’Assemblée.

 

Acte N°03 : Révision à l’Assemblée…

 

Après cette décision, on passera au toilettage de la constitution. Si la Cour élimine la limitation d’âge et celle du mandat, la révision passe sans encombre. Mais si, par hasard la Cour n’arrivait pas à les éliminer, le pouvoir a prévu la solution sénégalaise de Wade. C’est-à-dire que nous sommes dans une nouvelle République. Et que Yayi est libre de se présenter ou pas. Il pourra faire dix autres années s’il le voulait.

 


C’est pour cela que malgré les contestations, malgré les mobilisations, Yayi tient dure à sa révision. Et ses garçons de course sont montés au créneau pour le rappeler. L’un d’entre eux rappelle même que c’est un contrat signé depuis 2006 entre l’Union fait la Nation, ex ABN et Yayi. On y reviendra.

 


Ils veulent endormir le peuple. L’histoire de la Cour des comptes n’est que chimère. Yayi veut que les députés touchent une virgule pour dire que nous nous trouvons dans une nouvelle République. Et se représenter. C’est le plan.

 


Vous n’avez pas compris pourquoi Yayi a demandé de laisser tomber le siège en construction de l’Assemblée ? C’est pour tenir en laisse les députés qui ont gagné des marchés. Le discours sera le suivant : « Ecoutez, vous avez volé dans la construction du siège de l’Assemblée, vous votez la révision ou … prison ».

 

Acte 04 : les juristes de Yayi entrent en action…

 

Dès que l’Assemblée modifiera la constitution (même si elle ne touche pas à la limitation d’âge et à celle de mandat), les juristes de Yayi entreront en action. Comme toutes les chaînes de télévision sont sous sa coupe, ils vont occuper les temps d’antenne. Ils vont nous assommer à longueur de journée avec des théories fumeuses sur la nouvelle République qui permettra à Yayi de se présenter. Ils vont monopoliser les ondes…acheter des espaces dans les journaux. Le battage médiatique sera poussé à son paroxysme…pour un autre double mandat de Yayi. Des professeurs d’université, des avocats, des magistrats, des cancres, des malades mentaux, des juristes patriotes, ceux non patriotes…tous diront que c’est une nouvelle République….

 

Acte 05 : Marcheurs et prieurs vont se mobiliser….

 

Vous connaissez la recette ? Des marches de soutien payantes vont être organisées…On connait le principe. Vous prenez quelques délinquants affamés, vous les mettez sur le macadam. Vous vous arrangez pour payer toutes les télévisions pour qu’elles soient là par hasard. Des journalistes prépayés de la presse écrite débarqueront. Tout ça pour que le soir on voit à la télévision des slogans comme « Yayi…20 ans ». Tout ceci spontanément de façon programmée.

 


Toutes les communes du nord seront mises à contribution. « Les miens » comme les appelle Yayi débarqueront à Cotonou de manière qu’on croit que ce sont des sudistes qui marchent.

 

Acte 06 : La Cour tranchera…

 

Des personnes éprises de liberté et de démocratie, saisiront la Cour constitutionnelle pour qu’elle dise le droit. Peine perdue. La Cour actuelle est taillée sur mesure. Elle est là pour appliquer la volonté du baron.

 


D’office, elle dira que c’est une nouvelle République et que Yayi a le droit de postuler. Incident clos. On passe ailleurs. Yayi selon la Cour, pourra avoir deux mandats supplémentaires. Ce qui lui fera 20 ans de pouvoir. C’est le rêve du clan Yayi.
Cette Cour est là pour ça. Rien que pour ça. Une Cour dont la raison d’être est de donner 20 ans à Yayi.

 

Acte O7 : L’Armée dans les rues…

 

Fidèle à son habitude, le président fera sortir des chars dans les rues de Cotonou. Des militaires armés jusqu’aux dents patrouilleront. Ils ont tué dans la répression de l’essence frelatée. Ils n’hésiteront pas à tuer pour permettre au Baron de se maintenir au pouvoir.
Les syndicalistes seront confinés à la bourse du travail. Les révoltés seront matraqués. Comme à Lomé sous Eyadéma, la paix sera maintenue de force. Le lac Nokoué deviendra la lagune de Bèh à Lomé.

 

Acte 08 : Yayi Boni candidat…

 

Yayi Boni tiendra approximativement ce discours : « …chers compatriotes. Vous vous rappelez que j’ai dit que je ne me présente plus. Vous vous rappelez que j’ai dit que j’aurai deux mandats à faire. Vous vous rappelez que je n’ai jamais voulu modifier la constitution. Mais qui suis-je moi, pour m’opposer à la volonté de toute une Nation ? L’Assemblée a modifié la Constitution. La Cour constitutionnelle a confirmé qu’il s’agit bien d’une nouvelle République. Et vous, mes très chers parents, vous m’avez sollicité. A travers vos marches, vos prières, vos supplications,… je ne suis pas un ingrat. Je suis obligé de suivre vos désirs. Je suis un serviteur de Dieu. Et Dieu dit de servir son peuple. J’ai juré vous servir. J’ai juré verser mon sang pour vous.
J’accepte donc de vous servir. J’obéis à votre volonté. Je suis candidat… ».

 

Acte 09 : liesse populaire orchestrée et payée

 

Dès le lendemain, des marches de soutien seront organisées sur l’ensemble du territoire. Comme par enchantement, les télévisions, les radios et certains journaux seront là pour couvrir toutes les marches de soutien à la candidature de Yayi Boni.
Ayant tué tous les opérateurs économiques, il se présentera comme le messie. Affamée, appauvrie, menacée, la population n’aura qu’un seul choix : le messie Yayi Boni.

 


Acte 10 : Yayi Boni président …..

 

Elu une troisième fois, Yayi Boni pensera déjà à son quatrième mandat. Des voyages intempestifs, des sorties démagogiques, des arrestations arbitraires, les Béninois deviendront des zèbres comme l’avait pensé Alioun Fantouré. Des individus sans âmes ni consciences. Des robots, des marionnettes aux mains du Baron.

 


Bref, on est parti pour dix autres années. Sans avoir la certitude que ce sera la fin. Nous serons en plein cercle des tropiques.
C’est pour en arriver là qu’on s’est battu depuis 1989 ? C’est pour tuer la démocratie que Monseigneur Isidore de Souza s’est donné corps et âme ? Que reste-t-il aujourd’hui des acquis de la Conférence nationale ?

 


C’est peut-être pour ça que le professeur Tévoedjrè parle sur Rfi de : «…l’ennemi de ce peuple, c’est sa haine, l’indiscipline et l’indolence ». Le mot le plus intéressant, c’est l’indolence, absence de douleur ou alors, insensibilité. Professeur, appelez un chat un chat. Qui est indolent au Bénin ? Vous à qui on a fait un lit douillet avec votre machin de médiateur alors même qu’on a jamais sollicité vos services ni vos conseils ? Le président Soglo qui a été payé en monnaie de singe et dont on a divisé la famille ? Le président Kérékou dont les fils ont été utilisés comme des gadgets électoraux ? Houngbédji à qui on miroite des postes ministériels et qui avait été crucifié par la Rb de Soglo en 2011 ?
Qui est indolent professeur ?

 


Charles Toko

 

 

Les Nagot de la présidence réagissent ?

 

Dans son intervention télécommandée depuis Paris, Monsieur tous les régimes, Amos Elègbè, a eu cette réflexion très intéressante digne d’une vieille toupie. Pour lui, voici d’où vient l’idée de la révision de la Constitution : cette idée vient d’un protocole portant partenariat politique qui a été signé « le 17 Mars 2006 entre le candidat Yayi Boni et le groupe ABN comprenant la Rb, le Psd et le Madep. Il s’agit donc des groupes qui ont décidé de le soutenir au deuxième tour…les membres du groupe ABN à savoir la Rb, le Psd et le Madep déclarent que les engagements qui vont suivre tiennent lieu de feuille de route…le troisième engagement dit ceci …évaluer la Constitution du 11 décembre 1990 ». Et Monsieur tous les régimes, de conclure que réviser la constitution vient de là.

 


Pour lui, évaluer une Constitution veut dire la réviser. Je ne sais quel est le niveau d’étude d’Amos Elègbè, ni qui sont ceux qui ont été ses professeurs. Parce que si moi, j’avais été son professeur…il aurait eu quelques corrections.

 


Dans ce cas précis, évaluer la Constitution, veut simplement dire faire le bilan de son application depuis son adoption. Et qui dit bilan parle de passif et d’actif. En d’autres termes qu’est-ce qu’on peut retenir de positif et quels sont les points négatifs.
Pour évaluer une constitution, il faut organiser des séminaires. Par exemple, en ce qui concerne la Haac, rassembler des journalistes des différentes catégories des médias.
De façon plus générale, toutes les composantes de la Nation doivent être associées. Les partis politiques, les syndicats, les associations…etc…Pour évaluer la Constitution du 11 décembre, a-t-on pris ces précautions ? Non.

 


On a rassemblé quelques dinosaures à qui on avait promis ou donné des postes de responsabilité. Des consignes fermes leurs ont été données et puis, ils ont accouché d’un bébé qu’ils ont eu honte de présenter au public : jusqu’ici rares sont ceux qui peuvent dire avoir lu le rapport de cette commission Ahanhanzo-Glèlè.

 


Et brusquement, comme un voleur qui retourne l’objet volé, on va déposer un texte taillé sur mesure pour dire qu’on veut réviser la Constitution. Et on s’en prend à Robert Dossou qui a eu le courage (chose rare chez lui, en tout cas durant son mandat) de dire non.
Savez-vous ceux qui ont réagi ? Des parents Nagot de Yayi Boni, lui-même Nagot.

 


 Le Secrétaire général du gouvernement réagit. Un texte insipide que lui-même aura du mal à expliquer. Avec un contenu auquel il est le premier à ne pas croire. Le Secrétaire général du gouvernement, Eugène Dossoumou, est de Diho. Un village de Savè. Il est Nagot (Shabè).
Il est suivi du cousin de Yayi Boni, le député Chabi Sika de Tchatchou, un village de Tchaourou. En voulant se défendre, il accuse injustement son frère président. Il tire son épingle du jeu en disant que c’est la plénière qui a adopté la loi sur le référendum. Or, c’est Yayi Boni qui a la majorité à l’Assemblée…donc, la majorité de Yayi Boni a voulu lui dresser le tapis rouge au-delà de 2016.

 


Enfin, pour clôturer le bal, l’oncle Nagot de Yayi, Amos Elègbè de Savè vient nous bourrer la tête. En confondant évaluation et révision. A dessein je suppose. En jetant l’opprobre sur le Madep, parti qu’il a soutenu en 2006 en traitant de tous les noms celui qu’il adule aujourd’hui. Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.

 


La politique est devenue une affaire d’ethnie. Les trois intervenants dans ce dossier Robert Dossou sont les proches parents du président, ou tout au moins les membres de son ethnie.
Quand une dictature en vient à se baser sur le cercle familial ou ethnique, c’est qu’elle est atteinte. Agonisante. Moribonde.

 


En attendant l’intervention des Enfants Yayi, de ses autres cousins et cousines…bref, sur les autres Nagot du Bénin, on doit pouvoir dire :

 

Stop. Y en a marre !

 

Ch. T.

 

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