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INVESTISSEMENTS ETRANGERS DIRECTS
3 000 milliards de dollars passent sous le nez de l’Afrique
 
     
 
L'environnement des affaires en Afrique doit être assaini.
Chaque année, les Investissements Etrangers Directs (IED) dans le monde se montent à 3 000 milliards de dollars. Une somme astronomique dont, selon la CNUCED, l’Afrique n’a profité que 2 à 3% en 2007, soit 36 milliards de dollars, contre 2,4 en 2005.
 
     
 
Date de publication : 28-04-2008
Auteur(s) / source : Ousseini Issa (Flamme d’Afrique)
 
     
 

   On a même noté, lors du débat sur les Ied, posé le 21 avril, à l’occasion d’une table ronde, que ce faible pactole reste concentré vers l’Afrique du Nord et les grands pays producteurs de ressources naturelles, comme le Nigéria et l’Afrique du Sud. Si l’Afrique se trouve ainsi marginalisée par rapport aux flux financiers mondiaux, les raisons ne manquent pas. Elles sont liées à la bonne gouvernance et l’établissement de règles du jeu claires. Là où ces conditions sont réunies, le secteur privé peut engager des sommes considérables, relève-ton. Des responsables de firmes internationales, prenant part à cette session, ont opiné. Directeur général de la Société générale de l’énergie d’Abou Dhabi, Peter Barker-Honek, a souligné que son entreprise cherche à investir dans plusieurs pays une somme de 61 milliards de dollars en moins de 10 ans. Le président du Conseil des investissements internationaux et du conglomérat de transport maritime (Sinotrans), Genshu Miao, a rappelé qu’en 2007 quelque 12 000 entreprises chinoises employant 600 000 personnes, principalement de la main d’oeuvre locale, ont investi 97,4 milliards de dollars à travers le monde.

   L'environnement en question

    Ces «risques financiers» sont basés sur un facteur : la «certitude». Les investisseurs ont besoin d’un environnement favorable caractérisé par une séparation entre le pouvoir politique et les cadres juridiques, réglementaires et fiscaux ainsi qu’une administration de qualité. «Nous devons travailler dans un environnement où nous nous sentons à l’aise », a affirmé Ian Cockerill, directeur général de Gold Field Ltd, ajoutant que son entreprise n’a pas quitté le Burkina Faso pour des raisons de mauvaise gouvernance, mais par pure stratégie commerciale. Par contre, il a indiqué que son départ d’Amérique latine a été motivé par une question de prudence. Malgré l’incertitude qui semble caractériser l’Afrique, certains investisseurs comme Mo Ibrahim, fondateur de la Compagnie de téléphonie mobile Celtel, ont pris le risque de l’aventure. Mais de la part de quelqu’un qui clame son attachement au principe du «refus des pots de vin», les critiques acerbes vis-à-vis des dirigeants africains. Selon lui, son entreprise s’est vue contrainte, en raison des politiques fiscales, de payer parfois 4% de ses revenus – pas de ses bénéfices - à des gouvernements. Et de s’interroger : «Pourquoi cette misère ? (…) Cinquante ans après les indépendances, faut-il encore invoquer la colonisation et l’esclavage ? Nous sommes responsables de nos échecs qui ne sont imputables qu’à la mauvaise gouvernance. C’est mon attachement à la bonne gouvernance qui m’a conduit à créer la fondation Mo Ibrahim qui, à l’instar du Prix Nobel, attribue une somme de 5 millions de dollars pour récompenser les dirigeants africains qui se distinguent dans la bonne gouvernance». Mo Ibrahim, qui est d’origine soudanaise, souligne : «Par bonne gouvernance, j’entends un dirigeant qui aura pris les bonnes décisions pour le développement socio-économique de son pays et qui aura quitté le pouvoir sans avoir au préalable tenté de changer la Constitution ou de rejeter les résultats des élections». L’ex-président Mozambicain Joaquim Chissano a été distingué par ce prix.

Tag(s) : #Politique Africaine
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