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VOL A MAINS ARMEES HIER AU PETIT MATIN SUR L’AXE COTONOU SÈMÈ
Film et bilan du braquage
24 février 2009 - FRATERNITE
par Adrien TCHOMAKOU
Les forces de l’ordre ont échangé hier des tirs pendant plus de deux heures d’horloge avec des coupeurs de route armés jusqu’aux dents sur la voie Inter-Etat Cotonou-Porto-Novo. L’attaque sauvage et sanglante intervenue hier aux environs de deux heures du matin a plongé plusieurs familles dans le deuil. Trois morts, plusieurs blessés par balles, une importante somme d’argent emportée et deux véhicules brûlés. C’est le bilan de l’affrontement entre " assaillants " et forces de l’ordre. Munis d’armes de guerre, selon les témoignages recueillis, les coupeurs de route se sont positionnés sur la route de Porto-Novo à bord d’un véhicule Golf immatriculé Es 828 Lsr. Dans leur sale besogne, ils ont tiré dans tous les sens, semant ainsi la terreur au sein des passagers des véhicules en partance pour Porto-Novo. " Il y a un monsieur au niveau de la portière qui me réclamait mon sac. Comme cela mettait du temps, il a tiré sur mon genou et m’a violentée. Je me suis couchée sur la voie quand un véhicule 505 est venu à mon niveau. Ils ont tiré en l’air. Ils ont également tiré sur notre véhicule qui a pris feu " a déclaré Bernadette Agougou, l’une des victimes. Après leur forfait, les coupeurs de route ont usé de ce qu’on pourrait appeler la tactique de la terre brûlée. En effet, c’est avec leurs armes à feu qu’ils ont brûlé leur propre véhicule et une fourgonnette remplie d’oranges. Pour Sylvain Gnacadja, l’un des témoins oculaires de cet évènement, les "gorilles" ont arraché tout ce que les femmes avaient sur elles. Ce braquage pose une fois de plus le problème du dispositif sécuritaire au Bénin. Car, dans leur retrait, les coupeurs de route ont tiré à bout portant sur trois passagers d’un véhicule avec lequel, ils se sont évadés. Le lieutenant colonel Rigobert Dégbéssou, commandant du groupement Sud de Porto-Novo a déploré ce sanglant braquage. Il a ensuite souligné que le véhicule emporté a été abandonné à la hauteur de Houinta par ces crapules. Venu aux nouvelles, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Lègba Cocou Sèmègan a assuré que les enquêtes sont en cours pour mettre la main sur ces malfrats.