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Jeudi 14 mai 2009


DEVALUATION DU FRANC CFA : La Bad dit « niet »


 

Une dévaluation du franc Cfa ne saurait être une panacée à la crise économique internationale. Pour le président de la Banque africaine de développement, quelle que soit la gravité de la récession, il est hors de question de penser à une deuxième dévaluation.

 

La rumeur enfle toujours sur une probable dévaluation du franc Cfa. Toutefois, pour le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Donald Kaberuka, «l’ajustement monétaire ne peut pas régler la crise économique internationale. Il faut plutôt procéder à un ajustement des équilibres à grande pompe au lieu de penser à une deuxième dévaluation du franc Cfa». Durant les années trente ou quarante, rappelle-t-il, pendant la récession qui a suivi le clash, des pays se sont engagés dans une dévaluation compétitive, pensant que c’était la solution pour faire face à la situation. Ce qui a conduit à la création des institutions de Bretton Woods. «Mais aujourd’hui, quel que soit le contexte, il est hors de question de penser à une deuxième dévaluation du franc Cfa», persiste le président du Groupe de la Banque africaine de développement. Le ministre d’Etat ivoirien, chargé du Plan et du Développement, Paul-Antoine Bohoun Bouabri, par ailleurs gouverneur de la Bad pour la Côte d’Ivoire, joue sur le même clavier. Pour lui, le franc Cfa n’est pas en difficulté. «Il (le franc Cfa) a une couverture suffisante pour maintenir sa valeur et notre ligne défensive est bien fournie. Par conséquent, rien ou alors personne ne peut nous faire croire que la solution à la crise réside dans la dévaluation du franc Cfa», a-t-il dit en substance. «Rien ne laisse apparaître cette possibilité de dévaluer le franc Cfa. Tous ceux qui font courir cette rumeur, perdent du temps et en font perdre. Le problème de l’Afrique ne réside pas dans sa monnaie», soutient Paul-Antoine Bohoun Bouabri.

 

«La Côte d’Ivoire a raison de signer les Ape»

 

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts après que la Côte d’Ivoire et le Ghana ont signé les Accords de partenariat économique (Ape). Interpellé sur la question hier, au cours d’un face-à-face avec la presse, le ministre d’Etat ivoirien chargé du Plan et du Développement, Paul-Antoine Bohoun Bouabri, a répété que la Côte d’Ivoire avait bel et bien raison de signer cet accord. «Il y a eu beaucoup de débats sur cette question. Il est vrai que la Côte d’Ivoire a signé les Ape et, actuellement, nous sommes en train de parachever cette signature. D’autres pays exportent et si nous ne le faisons pas, nous allons beaucoup perdre. Nous avons bien raison de signer cet accord», répète le ministre d’Etat. La Côte d’Ivoire, renseigne-t-il, fait 60% de ses exportations avec l’Europe. «Ce qui n’est pas rien. Et, si le marché africain était structuré et aussi rentable, la Côte d’Ivoire n’aurait jamais signé les Ape. Tous les pays confrontés à cette configuration, comme le Ghana, le savent. On parle de développement, ce qui ne peut se faire sans un commerce développé», ajoute le gouverneur de la Bad pour la Côte d’Ivoire. «En matière de coopération, il n’y a pas de sentiment. Tout ce qui peut aider à se frayer de l’espace dans ce village planétaire, on ne doit pas cracher dessus», assène Antoine-Paul Bohoun Bouabri

 


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Tag(s) : #Politique Africaine
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