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Selon les chiffres avancés par la commission électorale gabonaise, Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73 % des voix, devant l'ex-ministre de l'intérieur André Mba Obame (25,88 %) et l'opposant Pierre Mamboundou (25,22 %). Mais les deux opposants revendiquent chacun la victoire. Ils estiment que les résultats ont été manipulés pour favoriser Ali Ben Bongo, qui était ministre de la défense avant le scrutin.
"Nous, le collectif des candidats à l'élection présidentielle du 30 août, les partis politiques et la société civile opposés au coup d'Etat électoral, décrétons […] trois journées de ville morte sur toute l'étendue du territoire : lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 septembre", a déclaré devant la presse Jean Eyéghé Ndong, porte-parole de ce collectif et ancien premier ministre. Le 7 septembre, ce même collectif avait appelé à un recours devant la commission électorale pour qu'elle recompte les voix du scrutin. Les leaders de l'opposition avaient aussi appelé leurs compatriotes à rester mobilisés pour de futures actions de contestation.
M. Eyéghé Ndong a ajouté que cette action avait été aussi décidée "en mémoire de nos compatriotes morts, tombés sous les balles des forces de défense et de sécurité et autres mercenaires à Port-Gentil", la capitale pétrolière située à l'ouest. Des violences ont secoué cette cité portuaire du 3 au 6 septembre à l'annonce de la victoire d'Ali Bongo à la présidentielle. Trois personnes ont été tuées selon les autorités, au moins 15 d'après l'opposition.