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Le Président abandonne son projet de parti unique

Lancée au lendemain des élections législative du 31 mars 2007, l’idée de création d’un unique parti politique devant regrouper tous ceux qui soutiennent la vision du changement est en voie d’être abandonnée. Le président Boni Yayi qui visiblement avait déjà mordu à l’appât vient de renoncer au projet parce que séduit par une autre stratégie de contrôle des forces politiques qu’il redoutait.

Le chef de l’Etat, le président Boni Yayi ne veut plus d’un parti unique pour les forces de sa mouvance. Il renonce ainsi à une idée déjà lancée au sein de l’opinion et longuement expliquée il y a seulement quelques semaines par plusieurs de ses conseillers techniques qui a avaient d’assaut les plateaux des radios télévisions et les colonnes des journaux au lendemain des élections législatives du 31 mars dernier. A la recherche d’une stabilité politique après avoir obtenu une majorité relative des 83 députés devant siéger à la cinquième législatives, le président Yayi et ses partisans avaient trouvé géniale l’idée d’un parti unique Cauris. Ils y a avaient tellement cru qu’ils avaient demandé à toute l’opinion de se mobiliser pour sa réalisation en vue, insinuaient-ils d’aider le président Boni Yayi, un pays émergents».
A peine la mobilisation générale lancée par le biais des médias et des groupes politiques acquis à cette idée, a donc démarré que déjà de sources très proches du leader de la mouvance, on apprend que le projet est rangé au placard.

Les raisons du recul
Selon des indiscrétions faites par certains membres du cercle restreint des partisans du label «cauris», plusieurs faits justifient cette reculade du chef de l’Etat. Au nome de ces faits, l’entourage du chef de l’Etat et lui-même se seraient rendu compte de l’inefficacité de leur intention de contrôler le vivier électoral national. Il ressort également apprend-on des analyses et autres enquêtes effectuées en leur sein que la création d’un parti unique comportait d’une part le risque d’une confusion avec les pratiques de la période révolutionnaire et d’autre part le risque d’infiltration du système par d’éventuels adversaires politiques. Aussi, ont-il compris qu’avec le risque de créer des frustrés était grand. Ce qui pourrait jouer contre l’objectif de contrôler toutes les forces politiques nationales à travers le contrôle de leur base respective.

Recours à la stratégie de Kérékou
En décidant d’abandonner le projet d’un parti unique, le président Yayi à en croire, les milieux proches du palais de la République, expérimente une nouvelle stratégie, celle utilisée pendant les dernières années par l’ancien président, le général Mathieu Kérékou. Cette stratégie consiste à contrôler sans aucun partage l’électorat de la partie septentrionale du pays et le débauchage de quelques leaders politiques dans la partie méridional puis au centre. La mise en œuvre de cette stratégie se manifeste selon certains observateurs par la présence dans le deuxième gouvernement du président Yayi, de plusieurs ministres en provenance d’une formation politique précédemment opposée au régime défunt. Cette formation politique dont il est question jouera donc le rôle qu’avait joué pour le président Kérékou, l’ex parti Fard Alafia. Cette même formation politique aura dans les prochains jours le contrôle de certaines structures d’Etat susceptibles d’aider à rendre visibles ses cadres militants en vue de renforcer son implantation dans les deux départements du Nord ouest. Par le maintien dans son gouvernement des ministres ressortissant du nord est, le président Yayi donne à ces dernier la prise de la mobilisation par laquelle sa liste à e la quasi-totalité des sièges aux dernières élections législatives. S’assurant ainsi du contrôle exécutif de l’électorat de cette partie du pays, le de cette partie du pays, le président Yayi pourrait selon son entourage compter sur le positionnement à certains postes stratégies dont ont déjà bénéficié des cadres des département de la partie méridionale pour avoir la sympathie d’une partie de leur électorat respectif. L’appropriation par le président Yayi de cette stratégie par laquelle son prédécesseur s’est illustré fait suite à un exposé qu’un député de la présente législature et proche du régime défunt lui a présenté récemment sur les avantages de ladite stratégie.


Ludovic D. Guédénon
31 Juillet 2007

Tag(s) : #Politique Béninoise
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