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Suite à des sanctions prononcées à l’Université de Parakou:Bras de fer entre le recteur et les enseignants [13 décembre 2007]

Ça sent du grabuge à l’université de Parakou. Suite à l’arrêté rectoral qui exclut 66 étudiants et suspend 5 enseignants épinglés par une commission pour fraudes massives lors des examens, la tension monte. ...

Les étudiants et les enseignants de l’université de Parakou semblent parler de la même voix au sujet du dossier concernant les fraudes massives relevées lors des examens des 1ère et 2ème sessions de l’année académique 2006-2007. Selon le rapport d’une commission, 66 étudiants et 5 enseignants sont au cœur de cette grande tricherie. Les auteurs reconnus ont écopé des sanctions allant de l’exclusion temporaire des étudiants à la suspension des autorités décanales et des enseignants. De plus, l’arrêté pris par le recteur de la 2ème université du Bénin entrevoie la reprise des examens dans les facultés et écoles touchées par cette fraude. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère et pour susciter des mouvements de protestation. En effet, depuis que l’arrêté du recteur Simon Akpona a été rendu public le 11 décembre, jamais la tension n’est montée d’un cran sur le campus, comme ce fut le cas dans la journée d’hier mercredi. Sur les visages on lisait tout sauf la satisfaction. Enseignants comme étudiants, rangés dans chaque bloc sont prêts à en découdre avec le recteur. C’est pourquoi, ils se mobilisent contre son arrêté en lui demandant DE le rapporter. Pour se faire entendre, il était prévu des actions urgentes de mobilisation pour contester la décision du rectorat. Face à de telles menaces, les autorités rectorales n’ont pas croisé les bras. Les forces de l’ordre ont été dépêchées hier sur le campus pour dissuader les contestataires. Malgré ce dispositif sécuritaire, des étudiants ont pu organiser un sit-in au cour duquel ils ont dénoncé la commission d’être restée superficielle dans la reconstitution des faits. Les enseignants et les chercheurs ont émis les mêmes réserves au sujet du rapport de la commission. D’un côté comme de l’autre, on reproche aux enquêteurs de ne pas chercher à écouter toutes les personnes épinglées. On parle de victimes innocentes et demande au rectorat de revoir sa copie. De plus sa sanction est jugée trop sévère. A propos de la reprise préconisée, les étudiants n’en veulent pas. Du côté des enseignants et des chercheurs réunis au sein de leur syndicat, la contestation a été exprimée dans une lettre ouverte envoyée au recteur. Pour le corps enseignant, le fait de suspendre des collègues remet en cause les fondements de l’université. « C’est tout le corps professoral qui est fragilisé », ont-ils regretté. Ils ne s’expriment pas en ces termes pour encourager de telles pratiques, mais réclament que la commission fasse des enquêtes approfondies dans cette affaire. Aussi ne comprennent-ils pas pourquoi, les enseignants sont mêlés aux étudiants dans l’appréciation des faits. Tout simplement, ils exigent que le recteur rapporte son arrêté et qu’on revoie les choses. La situation est préoccupante au plus haut niveau de l’Etat.

Fidèle H Nanga

Tag(s) : #Actualités Béninoises
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