Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  Agression armée du 16 janvier 1977 : 31 ans après, Le Matinal se souvient 16 janvier 2008 - LE MATINAL

Il y a trente ans que le Bénin a été agressé par une bande de mercenaires dirigés par le français Bob Denard décédé le samedi 13 octobre 2007 à l’âge de 78 ans. Et en trente ans, les Béninois ont eu le temps d’oublier ce triste évènement de notre histoire. Pourtant, ils étaient sept à perdre leur vie ce dimanche là au nom de la patrie. Aujourd’hui, plus personne ne se souvient d’eux.

Les politiciens ont oublié l’adjudant Tossou Mathieu, le soldat de 1ère classe Alassan Kassim, celui de 2ème classe Lassissi Yessoufou, Abiodoun Basile, Comlan Sylvain, Toto Paulin et Dabapa Pascal. Que sont devenues les familles de ceux-là ? Qu’a pu faire l’Etat béninois pour venir en aide aux familles éplorées ? Voilà en substance l’objectif visé à travers cette enquête. Mais d’avance nous annonçons à nos amis lecteurs que les portes semblent fermées à tous les niveaux surtout qu’il s’agit d’un dossier de l’armée. Un milieu où l’accès n’est pas toujours facile. Au petit matin de ce 16 janvier 1977, plus précisément à 7 heures , un petit avion de type Dc7 équipé de turbo propulseurs a atterri sans autorisation à l’aéroport international de Cotonou et a débarqué une horde de mercenaires qui ont aussitôt pris le contrôle des points stratégiques de la ville : le Palais de la Présidence de la République, la télévision nationale, le Hall des Congrès (actuelle primature), l’hôtel Croix du Sud, la nouvelle ambassade de la République Fédérale du Nigéria, les bâtiments du Conseil de l’Entente, le Trésor, le bâtiment des 40 logements, le bâtiment de l’Office béninois de Sécurité Sociale, le Camp Ghézo sans oublier l’aéroport lui-même. L’objectif était de s’emparer rapidement du Palais de la Présidence de la République, leur principale cible. Mais suite à l’appel du Lieutenant Colonel Mathieu Kérékou, Président du Comité Central du Parti de la Révolution Populaire du Bénin, Président de la République, les populations de Cotonou, voire de l’intérieur du pays sont sorties nombreuses, hérissant des barricades pour combattre les agresseurs. La riposte militaire a été telle qu’après plus de deux heures de combat le Dc7 a précipitamment décollé de l’aéroport, laissant des mercenaires, des cadavres, des matériels de guerre, des munitions, d’origine française, américaine, marocaine, belge, ainsi que des documents précieux qui donnent d’amples détails sur les commanditaires. Sept (7) Béninois dont six (6) militaires et un (1) civil (Voir notre encadré) ont péri. En l’honneur de ces sept martyrs, qui ont eu droit à des obsèques nationales le mardi 1er février 1977 au Stade omnisport de Cotonou, un monument a été érigé, le monument de la Place des Martyrs à Cadjèhoun. Il a été réalisé avec l’appui de la République de Corée et qui a été inauguré le 16 janvier 1979. 31 ans après, les passions et les ressentiments se sont éteints, mais le souvenir est là. Les familles des victimes également. Avec le temps et surtout le virage de la conférence nationale, le serment pris à l’égard de ces familles a du mal à être tenu, s’il n’est pas encore oublié. Il faut tout de même saluer les efforts de quelques rares personnes qui refusent que la mémoire de ces valeureux béninois ne s’éteingne. Il s’agit de sagittaire Dossou, Martin Dohou Azonhiho, Ali Houdou , Aguiar pour ne citer que ceux-là ils sont les seuls Béninois qui chaque 16 janvier déposent une gerbe de fleurs en leur mémoire. Pendant ce temps, des « putschistes » d’hier, à la faveur d’une amnistie, se la coulent douce.

Appel à la mobilisation de Mathieu Kérékou

Militantes et militants de la Révolution populaire du Bénin

Ainsi donc, un groupe de mercenaires à la solde de l’impérialisme international aux abois, a déclenché depuis ce matin à l’aube une agression armée contre le peuple béni­nois héroïque et sa révolution démocratique et populaire en attaquant la ville de Cotonou. A l’heure où nous vous par­lons, nos unités de combat sont à pied d’œuvre et défen­dent avec un acharnement ré­volutionnaire les points stra­tégiques de notre ville agres­sée. Nul doute que nous vain­crons car notre cause est juste et notre peuple intrépide est invincible. En conséquence, chaque mili­tante et militant de la Révolu­tion béninoise où qu’il se trouve, doit se considérer et se comporter comme un sol­dat au front, engagé dans un combat sacré pour sauver la patrie en danger. Nous lançons un appel patrio­tique aux Cdr et à toutes les instances locales de notre Ré­volution démocratique et po­pulaire pour qu’ils dévelop­pent et renforcent la riposte massive aux ennemis du peu­ple béninois.

La Révolution ou la Mort !

Mort aux Mercenaires !

Mort aux traites !

Prêt pour la Révolution et la lutte continue !

.
Tag(s) : #Politique Béninoise
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :