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LE MATINAL
  - - 6 mai 2008

Vague de rumeurs sur la disparition de l’ancien chef de l’Etat :Kérékou très fâché
 

Les incendiaires et terrifiantes rumeurs sur la mort du Général président ont réveillé en l’homme une vive indignation, rapporte son entourage. Ecoeuré par la persistance de la désinformation, l’ancien chef de l’Etat Mathieu Kérékou, actuellement retranché dans ses filaos à Cotonou, a eu à faire éclater sa colère et s’est indigné face à ces ragots. Il aurait accusé une certaine classe politique d’offrir un terrain fertile à cette vague de conspiration contre sa personne.

« Est-ce bien de mobiliser l’opinion publique dans toute sa grandeur pour une question de fausse mort ? » C’est par cette interrogation que notre vis-à-vis, un homme de main et parent proche du général Mathieu Kérékou nous a accueilli à propos du sujet qui nous a conduit à le rencontrer. Au préalable, il a été contacté au téléphone avant qu’on ne convienne d’un rendez-vous et l’objet de la visite a été porté à sa connaissance. La rencontre n’a pas duré plus longtemps que trois minutes et on peut dire que la vérité y était. Sait-on que Mathieu Kérékou est vivant. Il n’est pas agonisant en quelques ennuis de santé de ce qu’il rencontre ces derniers temps. S’il n’est pas allé voter le 20 avril dernier, c’est parce ce qui n’a pas pris sa carte d’électeur. Cela a intrigué l’opinion publique qui s’est interrogé sur ce fait rare dans la vie de l’homme. C’est de là qu’on commencé les supputations. Le caméléon n’est plus flamboyant, mais ses couleurs ne sont pas totalement pâles. A propos de la flambée de rumeurs qui se répandent sur l’ensemble du pays, il serait persuadé que c’est depuis le Septentrion et particulièrement de Natitingou que coule ce flot de mensonges qui inonde le reste du Bénin. Face à cette situation, le fils de Kouarfa a fait éclater sa colère. Selon notre interlocuteur, il s’est indigné de constater que les rumeurs s’enflent à mesure que les jours passent. Les portables de ses proches et surtout de ses enfants sonnent à longueur de journée. A l’autre bout du fil, c’est un ami ou un autre parent qui veut en savoir plus sur la situation. Et la réponse, dit-on au passage est sans ambages. « Il n’a rien. Pas de péril en la demeure... ». Malgré une série de démentis, une partie de l’opinion publique est toujours dubitative. D’autres continuent de soutenir que le général a lâché sa troupe. Connaissant l’homme, on pouvait imaginer qu’il va en rire. Erreur. Il est très fâché. On s’attendait qu’il se contente d’écouter des rumeurs et réponde par des allégories dont il est le seul à avoir le secret, or il a piqué une vive colère. L’homme qui est dépositaire de qualité supérieure et d’idées grandioses a perdu son sang-froid face à l’information spectacle. Il estime que ce n’est pas de la banalité qui est répandue et que ça devient sérieux. Selon certains commentaires qui émanent de l’entourage du Général, il y a quelque chose de pourri ailleurs qu’on veut jeter dans la maison du « vieux ». Le septuagénaire a tout compris, nous a-t-on soufflé. Il a compris à telle enseigne qu’il se dit que la crise de rumeur actuelle est ourdie par une certaine classe politique dans le vilain dessein de faire croire aux populations du Septentrion qu’il n’ y a qu’un seul leader de cette partie du Bénin encore en vie. C’est cela l’affaire. Et son indignation vient à propos. Mais malheureusement sa colère ne pourra pas couvrir, du moins pour l’instant, ce vacarme sur sa mort. Depuis ses filaos à Cotonou, sa résidence au cœur des trois banques qu’il a occupée durant toute la période passée au pouvoir et où il retourne quelques rares fois, après avoir passé le témoin à son prédécesseur Yayi Boni, il suit l’actualité sur le pays avec détail. Il lui arrive souvent de se retirer dans sa maison de retraite à Abomey Calavi ou encore à Natitingou. Mais, tous ceux qui pensaient le trouver à ces deux endroits sont passés à côté. Il est retourné dans la zone des trois banques. Et pour comprendre pourquoi quelques mauvaises langues sont allées trop vite en besogne, annonçant que le général a cassé la pipe, il faut jouer avec ces petits détails. Ce sont ces éléments mis ensemble, qui favorisent la propagation des rumeurs qui continuent de persister pour enterrer vivant l’homme du 26 Octobre 1972. Et bien, Mathieu Kérékou est bel bien vivant. Il ne faut pas être St Thomas pour croire. Des recoupements d’informations ont été assez clairs et nous ont amené à établir que le Caméléon respire et reçoit ses visiteurs. Nonobstant, et si le Général passait effectivement l’arme à gauche ? Posons toutefois cette question face à la persistance des rumeurs. Après le 20 avril dernier, la rumeur s’est une nouvelle fois répandue comme une traînée de poudre à travers le pays. De Natitingou à Cotonou et de Parakou à Djougou sans être confirmée, elle a instillé un profond regret dans les esprits. Et puis après ? Il n’y a jamais de fumée sans feu, dit-on. En Afrique on n’annonce pas la mort d’un patriarche comme celui d’un quidam. Tous les hommes sont mortels, le Général étant un homme, il est mortel. .Empruntons cette formule de Socrate pour évoquer l’énigme qui alimente les conversations. L’homme même étant une énigme.

Fidèle Nanga

 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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