BENIN: Face au roi Boni 1er, démission collective des députés, élus locaux et militants Fcbe

SOUTIEN AU CHEF DE L’ETAT CONTRE LA CHERTÉ DE LA VIE
Face au roi Boni 1er, démission collective des députés, élus locaux et militants Fcbe

9 juillet 2008

par Ignace AOUBRE

Boni Yayi de plus en plus seul avec ses ministres face à la cherté de la vie. Après les agitations préélectorales, les nombreux mouvements politiques soutenant les actions du Gouvernement se murent dans un silence critique.

Pour avoir révisé les prix du ciment et des produits pétroliers à la hausse, le Gouvernement a entrepris une campagne d’explication aux populations ; une campagne d’explication mais aussi de sensibilisation face à la cherté de la vie qui devient insupportable. Le chef de l’Etat aurait bien voulu une mobilisation générale contre le phénomène, mais les élus locaux ne l’accompagnent pas. De même que les nombreux mouvements de soutien aux actions du Gouvernement.

Déception, découragement, ou désolidarisation ? Rien de mieux pour expliquer ce constat déconcertant. Il est donc vrai. La kyrielle de mouvements de soutien aux actions du chef de l’Etat et de son gouvernement qui poussaient comme des champignons n’avaient pour visées que les élections législatives et locales. C’est donc vrai que les initiateurs et animateurs de ces mouvements ne voulaient que des postes de responsabilité politique à l’ombre du pouvoir Yayi. Les maires et conseillers communaux qui arpentaient les rues au devant des pauvres dames et jeunes de leur commune n’ont plus d’initiatives. Et pourtant, c’est maintenant que Boni Yayi a raisonnablement besoin de soutien. Ce soutien devrait consister à mener des actions concertées contre la cherté de la vie. Non plus par des marches stériles de soutien et de félicitation au Gouvernement pour les mesures prises, mais par des séances de sensibilisation des populations sur le rôle que chacun devra jouer dans cette lutte contre la flambée des prix des produits. Ainsi, ils aideraient le Gouvernement à contrôler les prix des produits sur le marché en dénonçant les commerçants véreux qui se refusent d’appliquer les prix fixés par l’autorité.

Silence critique

Les vrais animateurs Fcbe de la vie politique ont donc déserté le terrain, laissant le Gouvernement seul sur la scène politique. Pendant ce temps, l’opposition s’organise. Une sorte de sabotage s’entretient dans l’ombre pour déstabiliser le chef de l’Etat. Sinon, comment comprendre le retour brusque et désobligeant du délestage, des coupures d’eau courante qui s’ajoutent à la flambée des prix des produits. Il y a de sabotage quelque part. Du sabotage dû au fait que ceux qui devraient, se retroverau front baissé les bras. Oubliant que le combat politique est un combat permanent. Et si les ministres se suppléent aux militants Fcbe. C’est dommage ! Car, en principe, c’est les partis politiques qui animent la vie politique. Ce n’est pas les ministres qui vont expliquer aux populations la situation actuelle. Ils ont déjà beaucoup à faire. Que font les députés et les élus locaux ? Pourquoi spontanément, ils ne vont pas sur le terrain ? Ne serait-ce