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Congrès du Frap : La reine Chantou-Boni 1er veut sauver sa mangeoire
 

lundi 6 juillet 2009, par DP Le Grand Journal

 

Dès la prise de pouvoir par son mari en 2006, Chantal de Souza Yayi, la première dame du Bénin a décidé d’aller aux charbons. Alors qu’on l’attendait sur le terrain social où elle pouvait fouetter plusieurs chats, elle a préféré le landerneau politique. Avec le parti Front républicain pour une alternative patriotique comme soupape de sécurité, ce qui n’a rien donné, Chantal Yayi, à deux ans de la prochaine présidentielle, mobilise déjà pour le compte de son mari.


Titus FOLLY

 

Le Frap dont la première dame est la marraine était en congrès samedi dernier à Cotonou. Occasion pour Chantal de Souza Yayi de réaffirmer le soutien indéfectible de son obédience à son mari, Boni Yayi dont la gouvernance politico économique est pourtant exécrable. Elle ne pouvait d’ailleurs pas cracher dans la soupe. Mais il se fait que le contexte choisi pour battre le rappel de la troupe pour 2011 n’est pas indiqué. Quelle est la portée du message d’une première dame insensible à la paupérisation de son peuple ? Que peut faire Chantal Yayi politiquement ignorée par les creusets du changement qui sont en interface entre son mari et le peuple ? Statutairement, elle est en concurrence avec une égérie qui abuse de son titre de première dame.

En ces temps de pluies et d’inondation, au lieu de chauffer puissamment les esprits des Béninois meurtris en essayant de trouver des concours de circonstances philanthropiques et d’assistance à personne en danger, Chantal de Souza Yayi a été quasiment absente. Alors que c’est sur un pareil front qu’excellent ses homologues comme Chantal Compaoré, Chantal Biya ou Edith Bongo de vénérée mémoire, la souffrance de ses compatriotes ne lui a pas donné une fierté d’inspiration. Aussi n’a-t-elle même pas été accablée par la misère et les velléités de plaintes de ses compatriotes.

Ne fait pas mousse

C’est dans un contexte si difficile où Chantal de Souza Yayi devait avoir le cœur étreint de mère qu’elle fait une apparition politique avec en prime une invite aux Béninois. Ces derniers doivent se munir des fleurets mouchetés afin d’aborder les joutes électorales de 2011 avec des épées véritables pour la victoire de son mari.

Contrairement à Rosine Soglo qui était aussi bien un acteur politique et social lors du mandat de son mari, l’actuelle première dame a oublié carrément le volet social.

Avec sa participation à ce congrès de Frap samedi dernier, on a compris qu’elle est plus obnubilée par le deuxième mandat de Boni Yayi que par la précarité des Béninois.

Elle parle de 2011 sans se soucier que son parti ne représente rein sur le plan électoral et sans tenir compte de la piètre prestation de son époux depuis trois ans. En effet, le Frap hormis son statut de simple rampe de lancement pour certains cadres de Ouidah et environs, ne pèse rien. Dans les différents conglomérats qui chassent en meute la très grande majorité des Béninois sceptiques pour le compte du changement, tels que les Forces cauris pour un Bénin émergent et l’Union pour la majorité présidentielle plurielle, le Frap est une entité politique négligeable. Comment pourra t-elle déplacer les cloisons que tissent de jour en jour les G et F pour 2011 ?

Si cette formation politique ne dépasse pas ses propres entrailles, il y a la gouvernance de Boni Yayi qui n’est pas de nature à lui faciliter la tâche. Actuellement, le président de la République est sur le plan social isolé par les partenaires sociaux qui animent plusieurs fronts de revendications. Sur le plan politique, il est mis sous l’éteignoir par la classe politique qui ne cesse de dénoncer ses dérives constitutionnelles, l’escalade de la violence et de la violation des libertés et des droits de l’Homme. Quant au plan économique, Boni Yayi a fait faillite avec un pays exsangue.

Si le mari est affaibli, Chantal de Souza Yayi qui veut lui donner une bouée de sauvetage l’est aussi. En effet, le congrès du Frap intervient à un moment où une certaine égérie marche allègrement sur ses plates-bandes et souille sa renommée. Voilà qui démontre à plus d’un titre que le secours pour sauver le président de la République dont le pouvoir vacille ne saurait venir de Chantal Yayi, son épouse.

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Tag(s) : #Politique Béninoise
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