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UNESCO : Les clarifications du ministre Zacharie Chabi attendues

 

par Sébastien DOSSA

24-09-2009

 

Le retrait jugé précoce de la candidature du professeur Nouréini Tidjani-Serpos à la direction générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fait enfler la polémique. La dernière version servie à l’opinion est celle du directeur de radio Bénin- Culture, qui a pointé un doigt accusateur sur le chef de la délégation béninoise à Paris dans le cadre de cette élection, le ministre Félicien Zacharie Chabi. De l’avis du journaliste Armand Coovi visiblement sûr de ses déclarations, le candidat béninois avait encore ses chances intactes face à ses adversaires. Déduction : Nouréini Tidjani- Serpos a été ralenti net dans son élan par les autorités de son propre pays, d’où son échec.

 

Dans son réquisitoire contre la délégation béninoise et son chef, Coovi a martelé que le retrait a été effectué à l’insu du candidat. C’est dire qu’en attendant de connaître les tenants et les aboutissants de ce retrait de candidature à polémiques, le professeur pourrait être considéré comme en désaccord avec la méthode de gestion de sa candidature et partant, de sa campagne pour cette élection. C’est le sentiment que l’on pourrait avoir, après les affirmations du directeur de radio Bénin- Culture, si l’on sait que les milieux proches de la culture sont généralement des milieux de prédilection de l’homme de culture qu’est le professeur Tidjani-Serpos et que, par conséquent, certaines informations de telles provenances sont à crédibiliser, a priori ; en attendant la version des mis en cause, sans nul doute dans les prochains jours et nécessaire à la manifestation de la vérité, dans ce dossier qui pourrait bien en être un, au regard de l’allure que prend la polémique.

En tout état de cause, si Nouréini Tidjani-Serpos exprimait ouvertement la moindre déception (ce qui est bien moins sûr qu’une colère intérieurement ruminée), ce serait véritablement dommage pour le Bénin. Mais dommage ou pas, le son de cloche contradictoire à celui émis par Armand Coovi devient une obligation, au risque pour le ministre Chabi de cautionner l’adage « qui ne dit rien consent ». Idem pour la destination et la gestion des fonds destinés à la campagne du Béninois, et dont il n’aurait reçu le moindre sou.

La destination des fonds alloués à la campagne du Bénin intéresse en effet les Béninois, en particulier lorsqu’il s’agit de la bagatelle de 250 millions de francs Cfa, comme l’ont annoncé certains médias. Les clarifications de ceux qui ont eu la confiance du président de la République pour se faire confier la gestion d’une telle somme sont aussi attendues que celles relatives au retrait incriminé de la candidature. La délégation gouvernementale, la diplomatie béninoise à travers l’ambassade du Bénin à Paris, et tous ceux qui sont censés apporter quelque lumière sur l’issue de cette somme, par ces temps où le débat sur la corruption fait rage au Bénin, sont donc attendus pour des justifications. Non parce qu’ils auraient commis forcément des impairs de quelque ordre que ce soit, mais afin de se conformer à la tendance actuelle qui veut que les mis en cause dans cette espèce de dossier montent au créneau pour se laver des soupçons qui pèsent sur eux.

 

Source: Quotidien Nouvelle Expression

 

 


 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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