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Frustrations à la FCBE: Des députés de la mouvance abandonnent Yayi
 
 

vendredi 2 octobre 2009, par DP Le Grand Journal

 

Ils étaient des alliés sûrs pour le chef de l’Etat. Mais pour avoir bu la coupe jusqu’à la lie, certains députés du camp présidentiel préfèrent s’en aller pour retrouver leur indépendance d’esprit et d’action. Lors de la rencontre que le chef de l’Etat a eue avec les députés de la mouvance présidentielle le mardi dernier, Boni Yayi doit avoir compris que le fossé se creuse davantage entre lui et ses députés.


 

 

 

 

Avec les derniers évènements, certains élus de la Nation qui soutiennent l’action du gouvernement ont quitté les deux alliances actuelles que sont la FCBE et l’UMPP pour aller créer leur propre parti. C’est le cas des députés André Dassoundo, Samou Adambi, Benoît Dègla et prochainement Eloi Aho et Luc da Matha qui ont presque ramassé leurs clics.

 

Si ses fidèles partisans décoiffent le toit et préfèrent s’en aller, on se demande ce qui pourrait expliquer cet état de chose ? La fréquence des demandes d’autonomie vis-à-vis de la mouvance découle de la gestion du dossier des cadres et des personnalités de premier ordre faite par le chef de l’Etat. Ces proches sont frustrés parce qu’on ne leur donne pas toute la considération due à leur rang. En définitive, ils sont traités comme des moins que rien.

 

C’est ainsi que le chef de l’Etat organise des descentes dans des localités sans associer les députés concernés. Ces derniers ne sont informés que par la presse. Le rôle d’interface entre les populations et le président de la République qui est le leur est bafoué.

Mieux, depuis le Palais de la Marina, des collaborateurs du chef de l’Etat s’immiscent dans la gestion des structures décentralisées de l’alliance sans que les députés ne soient informés. L’autre chose qui a détérioré les relations entre les députés mécontents et les tenants du système, c’est la façon dont se font les nominations et autres promotions. Des militants moins actifs sont nommés selon des considérations religieuses sans l’aval des présidents de parti.

 

Aussi ce système a-t-il mis à mal la cohésion sociale, la concorde sociale en introduisant des notions rédhibitoires d’ethnies majoritaires et minoritaires jusque dans les villages et quartiers de ville des circonscriptions électorales de certains députés.

 

Cette manière de faire qui est aux antipodes de l’expérience de l’Union du Bénin du futur de Mathieu Kérékou où des députés comme André Dassoudo ont fait leurs preuves les oblige à partir de la FCBE pour une véritable autonomie politique d’action. A l’allure où vont les choses, c’est la preuve que Boni Yayi n’a plus le contrôle de sa troupe.



Tag(s) : #Politique Béninoise
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