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Vendredi 2 octobre 2009
 
 
Différentes sources s’accordent à dire que le Dg port précédemment en service aurait été promu à la direction de cabinet du ministre Nicaise Fagnon en charge des transports terrestres et travaux publics. Promotion ou plutôt limogeage pur et simple. La seconde hypothèse parait la plus plausible, car la Direction Générale du port autonome de Cotonou reste quand même de loin plus confortable que la direction de cabinet du ministère des transports. Cela dit, ce sont les personnes citées pour le remplacer qui interpellent sur l’objet de ce mouvement de poste. Il faut noter à l’analyse que la démarche du Président Boni Yayi en agissant de la sorte laisse entrevoir une stratégie dont le but est d’agir dans un certain sens sur les paysages politique et économique. Dans cette optique, le chef de l’Etat aurait, dans un premier temps, préféré son ancien ministre de la communication, Venance Gnigla, puis son autre ex-ministre du Budget, Albert Houngbo.
 
Faire d’une pierre, plusieurs coups
 
Avec Gnigla aux commandes du Port, le Docteur Boni Yayi résolvait quelques problèmes devenus épineux et compliqués à gérer ; plaire aux nouveaux patrons du port, le groupe Bolloré, fragiliser le G13 et faciliter la formation de son prochain gouvernement. En effet, il faut avouer que si la nomination de Gnigla devait être une réalité, ce serait d’abord un séisme au sein du G13. Groupe dissident de premières heures des méthodes du Changement, Venance Gnigla, Issa Salifou et autres, avant le départ de Rachidi Gbadamassi, formaient l’épine dorsale de la résistance contre les méthodes Yayi au sein de la mouvance. Depuis, les choses sont restées les mêmes et ont même permis à un certain nombre de réagir eux aussi à leur tour contre la mouvance présidentielle. Pouvoir ramener un des ténors de ce bord et lui faire occuper un poste serait la preuve d’une dextérité politique dont Yayi veut bien se prévaloir, pour pouvoir discuter avec ses partenaires et même adversaires politiques dans le cadre du prochain gouvernement. En effet, si le G13 perdait Gnigla, on ne serait plus loin de la rupture de cette alliance. Une possibilité que Yayi verrait d’un très bon œil. D’un point de vue économique, la présence de Gnigla aux commandes du Port autonome de Cotonou serait le gage de Yayi à Bolloré et Sarkozy, le président Français, de ce qu’il protégerait leurs intérêts. Pour la petite histoire, il faut rappeler que Gnigla Venance est un cadre puis un ami de ce groupe économique français.
 
Gnigla crache sur le morceau
 
Le hic est que l’ancien ministre de Yayi a gardé un mauvais souvenir de sa collaboration avec celui-ci. Il s’en méfie d’ailleurs comme la peste. D’ailleurs, après avoir été débarqué du navire gouvernemental, Gnigla a eu le temps de voir comment son ancien patron pouvait se payer la tête de certains. Le bon sens ayant prévalu, et les intérêts du groupe politique dont il est issu toujours aux antipodes de la mouvance, c’est avec joie et politesse qu’il se serait refusé de manger le pain avec Yayi.
 
Houngbo dans le rôle du pneu secours.
Une fois que l’offre a été refusée par le député G13, Yayi n’a eu qu’à se tourner vers un autre de ses éléments qu’il gardait bien au chaud pour les cas durs. Ainsi, l’ancien ministre du Budget national, Albert Houngbo, appelé à la rescousse, n’a pas hésité. Au contraire, il aurait été très content de se relancer grâce à ce nouveau poste. A défaut de confondre ses adversaires et de montrer son talent de stratège politique, Yayi regagne le cœur d’un ancien fan. En tout état de cause, il devra faire contre mauvaise fortune, bon cœur.
Par Fockly
Source: Le Béninois Libéré


 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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