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17 février 2010


A environ 13 mois des élections présidentielles de 2011: Les raisons occultes du front anti-Yayi

 


 

Il semble que les ténors de l’Alliance ‘’Union fait la Nation’’ sont sur le chemin du non-retour. Et le pacte que les parties prenantes ont scellé tout dernièrement par le biais de la Convention d’il y a quelques jours à Cotonou en mettant en place un bureau exécutif comme les autres rendez-vous qui ont précédé sont autant de preuves qu’aucun d’eux ne pouvait faire autrement pour sauver sa tête face au président Yayi Boni qui s’organisait à mettre fin à leur carrière politique.

 

Le président Yayi Boni et son entourage immédiat sont inquiets à cause de la consolidation de « Un ». Tout risque de s’écrouler en 2011. Et c’est parce qu’ils se sont rendus compte qu’ils ont un seul et unique adversaires commun, Yayi Boni qui a tenté par tous les moyens de les éliminer de la scène politique qu’ils se sont inspirés du passé pour réaliser cette alliance. En rang dispersé, ils savent que 2011 leur échappera encore et définitivement. L’arrivée de Force Clé dans l’alliance avec ses militants périodiquement formés constitue un renfort de plus qui va leur permettre de s’opposer au président Yayi Boni et réaliser l’alternance en 2011. Le président du Parti social démocrate (Psd) Bruno Amoussou comme Séfou Fagbohoun, Antoine Kolawolé Idji hier hostiles à Me Adrien Houngbédji fument le calumet de la paix. Mais en face, il y a le président Yayi Boni porté au pouvoir avec les 75% des Béninois qui avaient voulu vraiment d’un changement et tenaient à rompre une fois pour toute avec la vieille classe politique. Il a gagné le pouvoir sur un plateau d’or et n’a pas su s’en servir au point où moins d’un an après sa victoire en 2006, tout s’est écroulé comme par miracle en un rien de temps. Parce qu’il ne s’est pas inspiré de l’expérience du Général Mathieu Kérékou, parce qu’il n’a pas pris le temps de connaître le Béninois au sens large du terme pour bien organiser son entourage, puis qu’il s’est abandonné aux amateurs politiques. Il a commis la première gaffe en faisant remplacer tout le personnel de la présidence de la République. Et tout ceux qui dans le cas d’espèce sont souvent très zélés et livrent les grands dossiers lui ont filé entre les doigts. Ensuite, ce sont plusieurs nouveaux hommes politiques sans expérience requis qui sont devenus ses conseillers et l’ont écarté de la réalité. Du système national de la communication à la gestion politique en passant par les renseignements généraux, rien n’a réellement fonctionné comme il se doit. Mieux, il y a plus de précipitation dans la gestion des dossiers d’Etat. Et pour avoir préféré des novices politiques aux professionnels, le système a été vite atteint. Par ailleurs, il voulait aussi et au même moment se débarrasser de la génération montante constituée des députés du groupe parlementaire G 13 qui étaient des opérateurs économiques devenus des hommes politiques du fait de leur surface financière.

 

Les raisons occultes du front anti-Yayi

 

« Ils étaient finis politiquement ». Du coup, la vieille classe politique qui avait tout perdu malgré le soutien que certain ont prêté au candidat Yayi Boni au second tour de l’élection présidentielle de 2006 a décidé de prendre les taureaux par les cornes. C’est ce qui a conduit le Psd, le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) et la Renaissance du Bénin (Rb) à se donner la main pour gérer ensemble les premières élections législatives de l’ère du Changement. L’expérience réussie aura été les bases de l’initiative du G 4. Parce qu’aucun des parties prenantes n’a jamais gagné à elle seule une élection présidentielle. En dehors du candidat Léhady Soglo qui faisait sa première entrée sur la scène politique comme le président Yayi Boni en 2006, tous les leaders de l’Alliance ‘’Union fait la nation’’ ont fait cette expérience sans tirer leur épingle du jeu. Et avec l’expérience ‘’Alliance pour une dynamique démocratique (Add)’’ la nouvelle dénomination de l’Alliance « Wologuédé », le Psd, la Rb et le Madep ont réussi à engrangé beaucoup de sièges à l’Assemblée nationale en 2007. Dans la foulée, Le Psd et le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji ont tenté une petite alliance dans les départements du Mono et du Couffo. Les militants du Prd alignés sur ceux du Psd ont dû batailler ensemble pour avoir de bons résultats. Ainsi, le député Gabriel Tchocodo reconnu militant Prd de vieilles dates est passé comme une lettre à la poste. C’est fort de tous ces résultats que le groupe est parvenu et de façon méthodique à la Convention d’il y a quelques jours après avoir impliqué leur grand adversaires Me Adrien Houngbédji à la cause. Parce que tout le monde s’est rendu compte qu’il ne peut rien en faisant cavalier seul. Outre le candidat unique devenu irréversible, c’est la liste commune pour les législatives et les prochaines échéances communales qui sonnera le glas du régime du Changement dont les faiblesses se font remarquer au jour le jour.

 

Jean-Christophe Houngbo (Br.Ouémé-Plateau)



Tag(s) : #Politique Béninoise
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