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15/12/2010
  
BENIN: CONTRIBUTIONS AUX PROJETS DE SOCIETE DE L'UNION FAIT LA NATION (U.N.)
  
  
Par Aymard DOHOU
  
L’amélioration des conditions de vie immédiates et futures, de l’état de santé et de productivité des Béninois et Béninoises dépendra en bonne partie de la capacité du secteur social à répondre aux besoins immédiats tout en intégrant simultanément une transformation du rôle de l’État dans ces secteurs, sur le moyen et le long terme.
 
Les secteurs sociaux doivent devenir les vecteurs d’un vrai partenariat public-privé, avec un État qui pilote, harmonise, suit la performance des actions de santé et d’éducation au niveau local, tout en accroissant lui-même son rôle en parallèle avec sa capacité de mobiliser ses propres ressources et de les dépenser.
Les actions à envisager pour le relèvement du pays (après le passage dévastateur de l’ouragan du changement) doivent viser à:
construire l’avenir pour notre jeunesse et avec elle et lui garantir l’emploi;
 
éradiquer le régionalisme, la violence, le sectarisme, l’intolérance, la corruption, le détournement de deniers publics et promouvoir une nouvelle éthique politique et de nouvelles mœurs sociales;
 
renforcer l’unité nationale;
 
préserver l’indépendance nationale, la souveraineté du pays et développer une coopération mutuellement avantageuse avec tous les pays.
Ces actions devront viser à bâtir:
une société équitable, juste, solidaire et conviviale, vivant en harmonie avec son environnement, sa culture, une société moderne où l’État de droit, la liberté d’association et d’expression et l’aménagement du territoire sont établis.
 
Une société dotée d’une économie moderne, diversifiée, forte, dynamique, compétitive, ouverte, inclusive, et à large base territoriale.
 
Une société où l’ensemble des besoins de base de la population sont satisfaits en termes quantitatif et qualitatif.
 
Une société apprenante dans laquelle l’accès à l’éducation de base, la maîtrise des qualifications dérivant d’un système de formation professionnelle adéquat et pertinent, la capacité d’innovation scientifique et technique nourrie par un système universitaire moderne et efficace, façonnent le nouveau type de citoyen, le citoyen de demain.
Tout ceci, avec l’encadrement d’un État unitaire, responsable, garant de l’application des lois et de l’intérêt des citoyens, fortement déconcentré et décentralisé dont la priorité première serait le raffermissement de l’orientation libérale de l’Etat afin que celui-ci s’adapte au mieux aux attentes des investisseurs étrangers et nationaux afin de créer la concurrence pour produire la qualité.
 
 
Réformer l’administration béninoise
 
Cette réforme consistera à:
- Une meilleure utilisation du personnel en place;
 
- Une rationalisation et une modernisation des instruments de gestion de la fonction publique;
 
- L’instauration de la démarche qualité dans les administrations;
 
- Des contrôles de l’administration et des organismes sous tutelle à gestion autonome;
 
- Renforcer les structures de contrôle et les doter de moyens adéquats;
 
L’agriculture doit être la base du développement économique.
Pour ce, il faudra envisager:
- Le développement des cultures vivrières pour assurer l’autosuffisance alimentaire;
 
- Le développement des cultures de rente pour l’approvisionnement des industries locales et l’exportation.
La valorisation des secteurs clés, doit viser:
-
La modernisation de l’élevage et de la pêche avec comme objectif la sécurité alimentaire;
 
-
La modernisation du secteur agricole dans ses composantes offrant un potentiel exportable comme les fruits et tubercules. Ainsi donc, il faudra un organisme dépendant du ministère de l’agriculture mais ayant une autonomie de gestion qui devra s’assurer de:
 
procéder à l’achat et à la distribution d’engrais, de semences, d’instruments aratoires, de tracteurs pour les agriculteurs afin d’accroître la productivité
 
mettre à la disposition des pêcheurs à des prix accessibles des outils et matériels de pêche.
 
-
Le développement des activités de l’industrie manufacturière
 
-
L’organisation du développement touristique.
A cet effet, l’Etat devra alors s’investir à:
-
la construction de lacs collinaires et de réseaux d’irrigation permettant la maîtrise de l’eau, composante déterminante dans l’accroissement de la productivité des exploitations agricoles;
 
-
la réalisation de routes rurales pour désenclaver les zones d’exploitation agricoles;
 
-
favoriser aux producteurs l’accès aux crédits à des conditions et des taux très acceptables;
 
-
créer de très petites, petites et moyennes entreprises qui se chargeront de la transformation de certains produits afin de créer de la valeur ajoutée;
 
-
améliorer les conditions d’abattage et de conservation des produits animaliers (surtout à l’abattoir de Cotonou) , d’élevage ou de pêche pour garantir la qualité des produits et assurer aux Béninois une meilleure santé.
 
Politique de l’eau
 
L’eau est source de vie, de développement, de santé et également garante de la qualité de vie.
C’est pourquoi l’Etat doit se donner une vision globale de la façon dont devra désormais être considérée cette richesse, dans une perspective de développement durable et de bien être des populations pour éviter les nombreuses crises liées à la mauvaise gestion de cette matière.
 
Pour cela, l’Etat devra:
réformer la gouvernance de l’eau ;
 
protéger la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques ;
 
améliorer le processus d’assainissement de l’eau, la gestion des services d’eau et des sociétés ayant la gestion des structures chargées de l’eau;
 
préciser les dispositions législatives encadrant les responsabilités des municipalités en matière de gestion des lacs, des cours d’eau municipaux.
 
Plan d’action social
 
Un renforcement du rôle des communes dans la réduction des vulnérabilités et la protection des populations, à travers une décentralisation des règles d’urbanisme et une augmentation des moyens de protection civile dans les communes et sections communales;
 
La mise en œuvre de mesures concrètes d’accompagnement de la décentralisation : formation et recrutement de cadres, dotation en bureaux et équipements techniques, partenariat d’entraide avec les municipalités ;
 
La mise en œuvre avec les collectivités d’une politique fiscale adaptée aux communes afin qu’elles augmentent progressivement leurs ressources locales pour être moins dépendantes des dotations de l’Etat dans les années à venir (surtout les communes à statut particulier)
 
Le développement du secteur privé, tout le secteur privé, pour le doter des capacités nécessaires pour remplir à bien son rôle et aider l’Etat dans sa lutte contre le chômage.
 
L’aménagement du territoire et le développement local.
Toujours sur le plan social, l’Etat devra réfléchir à l’instauration d’une pension d’orphelin.
Ce point est peut-être discutable mais cela permettrait de réduire le nombre d’enfants laissés à eux-mêmes qui deviennent plus tard des ennuis pour la société.
 
Alors, les enfants légitimes, légitimés, naturels ou adoptifs auront droit après le décès de leur père ou des deux parents à une pension d’orphelin.
 
Cette pension sera accordée jusqu’à l’âge de 18 ans accomplis.
 
Elle cessera d’être payée si le bénéficiaire (l’enfant qui bénéficie de la pension) décède. Elle ne sera accordée que sur demande formelle des intéressés et après étude minutieuse du dossier. Le dossier devra comporter une demande (les formulaires de demande seront disponibles auprès des administrations communales), un extrait de l’acte de décès, un certificat de scolarité pour les enfants scolarisés.
 
Aymard DOHOU


Pension d’orphelin
 
L’Etat devra procéder à:
Pour redresser l’économie
 
Tag(s) : #Contribution de la Diaspora
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