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12 novembre 2009


Devoir de mémoire: Qui sont les assassins du juge Coovi ?



07 Novembre 2005 – 07 Novembre 2009, cela fait quatre ans que le juge Sévérin Coovi alors, premier président de la Cour d’Appel de Parakou, nouvellement créée, a été crapuleusement tué. Son corps torturé et mutilé a été découvert dans son véhicule de commandement à quelques kilomètres de son domicile dans le 3ème arrondissement au quartier Zongo 2 de la ville de Parakou. Certes des arrestations ont été opérées ; mais à la date d’aujourd’hui la justice entoure ce dossier de silence et on ne sait pas encore l’auteur ou les auteurs de ce crime.


Le samedi 07 novembre 2009, ce la faisait 04 ans que le juge Séverin Coovi, alors premier président de la Cour d’Appel de Parakou, a été froidement assassiné. Après les grands bruits résultant de l’émotion suite à la découverte macabre du corps du magistrat, Séverin Coovi, plus rien. Ce qu’il faut retenir, c’est que aussitôt après son assassinat, quelques actions de justice ont été menées. Dans ce cadre, le cuisinier de la victime a été arrêté, l’ancien maire de Parakou, Rachidi Gbadamassi et certaines personnes proches de lui ont été arrêtées. Mais c’est l’arrestation de l’ancien maire de la ville qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.

 

Conduit à la prison civile de Natitingou, où il y a séjourné du 16 Novembre 2005 au 21 avril 2006 date de sa libération, il a été élu député en mars 2007. Quant au dossier, il a pris des allures politiques. Le juge d’instruction initialement chargé de l’affaire en a été dessaisie. Mais depuis lors, c’est un silence assourdissant qui règne. A quand la manifestation de la vérité ? Pourtant, le corps du magistrat a été gardé un an durant, pour les besoins de l’enquête avant d’être inhumé. Pourquoi avoir fait alors tout ça. Peut-être que la justice continue d’enquêter. La famille de l’illustre disparu, ainsi que les populations de Parakou qui ont connu l’homme comme étant le premier président de la Cour d’appel de leur ville veulent en savoir plus et se demandent qu’est-ce qui s’était réellement passé. Quatre ans après cet assassinat qui a suscité dans le rang des collègues juges du défunt, une marche silencieuse dans les rues de la cité des Kobourou, certains prévenus dans ce dossier croupissent toujours dans les prisons du Bénin.

 

C’est le cas de Abdoulaye Nassirou, ancien conseiller municipal et conseiller spécial du maire Rachidi Gbadamassi. Les trois chauffeurs de ce dernier attendent également de connaître leur sort puisqu’ils sont toujours détenus ainsi que le cuisinier du juge Coovi et d’autres dont un homme d’affaire. Récemment, il y a eu un remue ménage dans le dossier. Cela est le fait de certains de ces détenus qui réclament aussi d’être liberts. Ils dénoncent une justice à deux vitesses. Ce que d’aucuns appelleraient la politique de deux poids deux mesures, évoquant ainsi le traitement atténuait dont a bénéficie le plus gros suspect, en la personne de Rachidi Gbadamassi. Du coup on se demande si la célérité dans la suite réservée à ce dossier ne sera pas remise en question. L’établissement de la culpabilité de mis en cause piétine. Et il semble qu’on a abandonné le traitement de ce dossier.

 

A l’occasion de cet anniversaire et de la rentrée judiciaire, où les magistrats et les avocats rendent justice aux justiciables, il est normal et important de ne pas remettre à plus tard la manifestation de la vérité sur le crime connus sur un symbole qui se tradent par ce que fut Sévérin Coovi pour la plus haute juridiction du septentrion. C’est un devoir de mémoire. Et comme tout le monde le sait, un peuple sans mémoire est un peuple sans repère. En cette circonstance, on ne pouvait de déroger à la tradition. L’enquête sur l’assassinat du président Coovi se poursuit toujours. Dit-on ! Mais pour combien de temps encore ? Il faut démêler les ambiguïtés et libérer le peuple de sa soif de comprendre et de connaître la vérité afin de rendre justice à l’âme du juge Sévérin Coovi pour son repos éternel. Le devoir de mémoire exige aussi de la part des praticiens du droit, une réflexion profonde pour donner une suite à ce dossier, dans des délais raisonnables et en communiquant suffisamment. Car le peuple ainsi que la famille du défunt sont toujours en perpétuel questionnement sur les auteurs du crime. Donner l’information au peuple et il sera libre a dit le Sage dans la Bible. Les prevenus qui ne sont pas encore jugés, ont droit à la justice. La réflexion doit également se faire sur la sécurité des acteurs de la justice. La seule interrogation qui reste à élucider est : Qui a assassiné le juge Sévérin Coovi ?

 

Source: LEMATINAL

Tag(s) : #Veille juridique
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