Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

BENIN: La panique gagne Boni Yayi-Aboumon à moins de 2O jours du scrutin présidentiel

 

 

9 février 2011 par richard 

 

  

Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi est candidat à la présidentielle de 2011. Le samedi 29 janvier dernier, il a répondu favorablement aux sollicitations des militants Fcbe et de ses sympathisants. Mais depuis que les candidatures se sont multipliées dans la partie septentrionale de notre pays, une sorte de panique et de frénésie a gagné son camp. Dans l’entourage immédiat du Chef de l’Etat, on s’interroge sérieusement sur les chances de l’actuel locataire du Palais de la Marina de rempiler. Les tests de popularité effectués jusque-là par le Chef de l’Etat lui-même en essayant d’arpenter seul les rues de Cotonou se sont révélés d’ailleurs peu prometteurs.

 

 

Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi est aujourd’hui partagé entre se présenter à la présidentielle de 2011 ou renoncer carrément. Dans son entourage immédiat, des sources indiquent qu’il est dans tous ses états quand le sujet relatif à la présidentielle de 2011 est évoqué. Au même moment où les militants Fcbe et leurs alliés affichent une assurance certaine par rapport à la victoire de leur leader à la présidentielle de 2011, Boni Yayi est pour sa part gagné par un scepticisme inquiétant. Il voit venir déjà son échec. Entre les soutiens artificiels que lui apportent les uns et les autres et les réalités qui se dessinent sur le terrain au fur et à mesure qu’on s’approche du 27 février 2011, le Chef de l’Etat a compris qu’il y a un grand fossé à combler. Il se demande en effet comment il pourra s’en sortir avec autant de candidatures opposées à la sienne qui sont suscitées dans la partie septentrionale du Bénin sur laquelle il fondait tout son espoir. Depuis 1990 que le Bénin s’est engagé dans le processus démocratique, c’est en effet pour la première fois que le Nord Bénin enregistre autant de candidats à une élection présidentielle. Sur les 23 candidatures enregistrées à la Cena à la date du 5 février 2011, six ont leurs fiefs électoraux dans le Nord Bénin. Ce qui complique la tâche au Chef de l’Etat. Alors que le président Boni Yayi pensait n’avoir que pour seul adversaire dans le Nord le Président Abdoulaye Bio Tchané dont il a combattu pendant longtemps la candidature, il se retrouve désormais en face de plusieurs autres grosses pointures. Dans le département de l’Alibori par exemple, l’adversaire principal du Dr Boni Yayi s’appelle Issa Salifou. Son influence politique dans cette zone n’est plus à démontrer. A lui s’ajoute Abdoulaye Bio Tchané dont la candidature est portée par certains fils de Malanville, de Bembèrèkè, de Nikki, de Banikoara que le régime du changement a réduit au silence à cause de leur choix politique. Dans les départements de l’Atacora et de la Donga, le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi aura à affronter Késsilé Tchala, Antoine Dayori, M’Po Kouagou et le redoutable Abdoulaye Bio Tchané. On comprend déjà que ce ne sera pas une partie de plaisir. Des observateurs prédisent déjà un grand choc des titans en se référant à la grande popularité dont jouissent les challengers du Dr Boni Yayi dans ces deux départements. C’est cette situation qui n’était pas du tout envisagée au début et qui semble aujourd’hui donner des soucis au Chef de l’Etat. Le plus dûr pour lui est que les différents tests de popularité qu’il a lui-même effectués en dehors des grandes foires pour escrocs électoraux qui s’organisent autour de lui sont peu prometteurs. A la vérité, Boni Yayi ne croit plus en ses chances et semble comprendre que l’inflation des ralliements et des désistements qui s’observent autour de lui est un marché où quelques cupides, au nom de prétendus militants qu’ils n’ont pas derrière eux se vendent sans se soucier des vrais choix des électeurs. Pour gagner les élections de février 2011, Boni Yayi sait qu’il lui faut d’abord gagner d’emblée la bataille du Nord et glaner quelques suffrages au Sud-Bénin? Mais aujourd’hui, les réalités semblent ne plus être les mêmes. Non seulement il ne pourra plus régner seul sur l’empire électoral du Nord Bénin, mais aussi et surtout, il lui sera difficile de percer le rideau de fer déployé par l’Union fait la Nation qui reçoit tous les jours du soutien. L’équation sera donc bien difficile à résoudre. Boni Yayi l’a compris. Ceux qui l’ont convaincu longuement avant qu’il ne se rende au stade de l’Amitié de Kouhounou le 29 février 2011 pour répondre aux sollicitations des militants Fcbe et de leurs alliés peuvent le témoigner. 

 Euloge Badou 

 

 
 
Tag(s) : #Politique Béninoise
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :