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22-09-2010
 
 
BENIN: Un plan diabolique de Yayi-Aboumon pour reporter les élections  de mars 2011

 



Un plan machiavélique circule depuis quelques jours dans les arcanes du pouvoir. Conçu par quelques proches collaborateurs du Chef de l’Etat, il vise à user de subterfuges et de prétextes pour reporter les élections présidentielles en mars 2012. En fait, c’est une expérimentation du scénario ivoirien qui est mijotée à la Marina où ses chantres se comptent par dizaines.

L’idée de reporter les élections de Mars 2011 d’un an est de plus en plus agitée par certains proches collaborateurs du président de la république et par des faucons de la mouvance présidentielle. Vieux de quelques jours, ce plan pourra être opérationnel dans les jours à venir une fois avalisé par le Chef de l’Etat lui-même. Il vise à passer par une campagne médiatique à grande échelle pour faire accepter par les populations l’idée selon laquelle, les élections présidentielles sont impossibles en  mars 2011 pour diverses raisons et qu’il faille attendre peut être quelques mois ou un an ou même deux ans. Les moyens sont entrain d’être mobilisés pour et des griots du pouvoir sont progressivement mis au parfum du plan. Au moment opportun, ils vont prendre d’assaut les médias, de la façon tapageuse et désordonnée dont ils savent le faire, pour faire avaler les couleuvres aux populations. En fait, leur argumentaire est  basé sur trois éléments qui, selon eux, rendent les élections impossibles en 2011. Premier élément, la tension politique et sociale dans le pays. Pour les concepteurs du plan, la tension politique et sociale dans le pays actuellement avec des grèves un peu partout, les menaces et les tirs croisés entre mouvance et opposition, doublée par la peur et la psychose avec la disparition du sieur Urbain Dangnivo n’est pas propice à l’organisation d’élections pacifiques et transparentes. Il faut donc reporter, le temps de permettre au Chef de reprendre le contrôle des choses et apaiser la tension. On peut donc comprendre pourquoi le gouvernement se donne de cœur joie à allumer des feux partout afin de faire peur.  Deuxième élément, le manque de moyens financiers pour organiser les élections dans le temps imparti pour le faire. Le gouvernement veut là surfer sur les difficultés de trésorerie avec la chute vertigineuse des recettes fiscales, le plan éventuel d’austérité  en vue pour contenter les institutions de Bretton Woods et l’incapacité à faire face aux dépenses sociales prioritaires. Le gouvernement veut ainsi utiliser un argument battu en brèche en 2005 lorsque les caciques du régime défunt cherchaient eux aussi des alibis pour reporter les élections de deux ans et permettre au président Mathieu Kérékou de bénéficier d’autant d’années de prolongation de son dernier quinquennat. Troisième élément, la Lepi. Selon leur argumentaire, il ne peut avoir d’élections transparentes et pacifiques en 2011 sans la Lepi. Le Chef de l’Etat l’a d’ailleurs dit plusieurs fois. Son conseiller technique spécial aux affaires politiques Amos Elègbè a même poussé le bouchon plus loin en disant que sans la Lepi, il y aura la guerre civile. Avec les décisions de la Cour Constitutionnelle qui tendent à imposer subrepticement la Lepi pour 2011, cet élément trouve son bien fondé. Il faut donc attendre que la Lepi soit prête avant d’organiser les élections et de convoquer le corps électoral. C’est cela le cocktail médiatique que l’on s’apprête à servir au peuple pour l’obliger à venir à l’évidence que les élections présidentielles de 2011 sont une menace pour la paix. Forcement, les concepteurs de ce plan sont inspirés par les manèges de Laurent Gbagbo qui depuis plusieurs années ajournent les élections présidentielles en Côte d’Ivoire pour diverses raisons. Seule question, ce qui a marché ailleurs peut-il être transposable ici.
Houngbédji visé
En vérité, l’homme le plus visé par ce plan est, le candidat unique de l’Union fait la nation et visiblement le concurrent le plus gênant en 2011.En effet, Me Adrien Houngbédji tombe en forclusion constitutionnelle pour aller aux élections après 2011. Agé aujourd’hui de 68 ans, c’est la dernière fois qu’il sera candidat aux élections présidentielles. En 2012 déjà, il aurait déjà 70 et ne pourra donc plus se présenter. Tout est fait pour le mettre hors course. Après les campagnes de sabotage qui ne marchent pas, c’est certainement à ce plan diabolique que le pouvoir veut faire recours pour éliminer sur tapis vert le candidat qu’on suppose être .

Marcel Zoumènou
Tag(s) : #Politique Béninoise
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