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Mission de bons offices

Blaise Compaoré au Bénin comme au Togo et en Côte d’Ivoire

 

8-04-2010

 

Par Angelo DOSSOUMOU S.


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Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré à Cotonou ce jour

Le Président de la République sœur du Burkina-Faso foulera ce jour, jeudi 8 avril 2010, le sol béninois. Si a priori et selon le communiqué officiel du ministère béninois des affaires étrangères, cette visite rentre dans le cadre du renforcement des relations de bon voisinage entre deux pays frères et amis de la sous région, le moment où elle intervient appelle à voir au-delà du visible et essayer une petite analyse. Blaise Compaoré n’est pas n’importe qui dans l’environnement géopolitique de la sous-région. Il est actuellement le bras armé de la ’’France Afrique’’ en Afrique de l’Ouest. Il est utilisé pour ’’mordre’’ les Etats récalcitrants vis-à-vis de la France. C’est aussi à lui qu’on fait appel pour éteindre le feu quand certaines nations brûlent. Récemment, on l’a vu sur le théâtre de la Côte d’Ivoire et du Togo. Il réussit là où beaucoup échouent. Si l’on tient compte du contexte politique de notre pays caractérisé par une tension politique aiguë, on peut à juste titre se demander si la visite du N°1 burkinabé au Bénin n’est pas en réalité une mission de bons offices entre les acteurs politiques béninois. Si cette hypothèse se vérifiait, on peut également se demander celui qui en a pris l’initiative. La réponse est évidente. En effet, si Compaoré accepte de jouer à la médiation entre les acteurs politiques béninois, c’est certainement parce que Boni Yayi le lui aurait demandé. Un Président Boni Yayi qui, dans son obsession à doter notre pays d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (Lepi) se heurte à la résistance de l’Union fait la Nation (UN) et alliés. Le Président Boni Yayi s’étant certainement aperçu des lourds nuages à l’horizon du ciel béninois a préféré paré au plus pressé.

 

C’est tout à son honneur qu’il ne se soit pas contenté de la décision de la Cour Constitutionnelle qui a déclaré contraire à la Constitution, la loi abrogatoire de la Lépi votée par la représentation nationale. Vouloir tendre vers un plus large consensus est la meilleure des choses qui puissent arriver à notre pays. En attendant de voir si le Président Blaise Compaoré réussira sa délicate mission, le peuple béninois retient son souffle et lui dit Kwabo, Nakayo…




Tag(s) : #Politique Africaine
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