BENIN: Alors qu’il forçait la main à Yayi pour aller à la télé parler en son nom, Amos Elègbè rudoyé et remis à sa place

Jeudi 8 avril 2010 

Alors qu’il forçait la main à Yayi pour aller à la télé parler en son nom, Amos Elègbè rudoyé et remis à sa place

(C’est la queue entre les jambes qu’il a quitté le bureau du président)

Par Aboubakar takou

Le plus gros cancer qui ronge les chances de victoire de Boni Yayi en mars prochain contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas l’Union fait la nation mais plutôt la toile des courtisans qui entourent le chef de l’Etat, rien que pour se donner une chance de vie. Au nombre de ses âmes hostiles à l’émergence d’un vrai changement, se trouve en pôle position l’ancien ministre et éternel mouvancier depuis Kérékou 1 à Kérékou 3 en passant par l’ère Soglo, l’inoxydable Amos Elègbè. Au lieu d’aider réellement Boni Yayi en mettant à sa disposition la somme d’expériences par eux acquise, Amos Elègbè et ses congénaires s’appliquent à gaver le chef de l’Etat de conseils, propositions et projets qui visent plutôt à le mettre en difficulté pour qu’il se retrouve dans l’obligation de recourir quotidiennement à eux. Leur mode opératoire on ne peut plus limpide, est de dresser constamment la classe politique contre Boni Yayi pour lui montrer qu’il n’a d’amis en réalité qu’eux. C’est dans cet ordre d’idées que le ministre Elègbè, dans le cadre du 4

^{ème anniversaire de l’accession au pouvoir de Boni Yayi, a suggéré à celui-ci de faire une sortie médiatique en son nom pour vendre à la face du monde, les réalisations du Changement au cours des quatre dernières années. A première vue, l’initiative n’est pas mauvaise en soi. Mais il se fait que l’image du ministre Amos Elègbè est incompatible avec le projet. En fait, le conseiller politique est trop mal placé pour venir devant la télé exposer les réalisations du Changement. Ayant rejoint Boni Yayi il y a seulement deux ans, les compatriotes verront mal que ça soit lui qui vient parler des choses qu’il ne maîtrise pas. Aussi son image passe-t-elle très mal et fait vieux. Il rappelle le Prpb, l’ère Soglo, Kérékou le démocrate. Or en choisissant Boni Yayi le 06 avril 2006, les Béninois ont exprimé sans ambages, leur volonté de rompre avec la vieille garde. Donc, Boni Yayi a vu juste quand il a refusé à Amos Elègbè d’aller devant quelque tribune parler de ses réalisations. En agissant ainsi, Boni Yayi vient de confirmer qu’il a les capacités de se libérer du joug de ceux qui ont des intérêts à le maintenir dans l’état critiqué dans lequel il a longtemps végété. Après le « non » sec jeté à la figure de Amos Elègbè qui, consciemment ou inconsciemment, voulait nuire à son business, Boni Yayi doit maintenant regarder du côté de ces évangélistes-là qui le tirent vers le bas sans le savoir. Qui a dit que Boni Yayi ne peut pas changer ?}