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Protestation contre les violations des libertés publiques au Bénin: Le gouvernement traque les marcheurs

 

13 octobre 2010 par richard 

  

Le gouvernement a utilisé la force pour empêcher la marche pour la défense des droits de l’homme hier mardi 12 octobre 2010. Le dispositif des forces de sécurité déployé contre la marche était exceptionnel. Les policiers et gendarmes ont militarisé la Bourse du travail au point d’empêcher les propriétaires des lieux d’y entrer.

 

 

De sources proches de la bourse du travail, c’est depuis 4 heures au matin du mardi 12 octobre que les policiers et gendarmes ont été déversés sur les lieux.  Dès qu’un usager ou un organisateur de la marche arrive, ils tombent dans les mains des forces de l’ordre. La situation est restée telle jusqu’à ce qu’une foule nombreuse commence par se former devant la bourse du travail interdite d’accès. En plus des forces de l’ordre armées de matraques, il y avait des véhicules de la police et de la gendarmerie, y compris un camion citerne anti-émeute.
La marche pour la défense des droits de l’homme et des libertés publiques n’a donc pas eu lieu hier à Cotonou. Le gouvernement a opposé aux citoyens pourtant  autorisés par la mairie à marcher, des policiers, des gendarmes et un camion citerne anti-émeute. La Bourse du travail qui devait servir de lieu de rassemblement pour les associations de défense des droits de l’homme et les travailleurs a été totalement barricadée. Personne n’était autorisé à y entrer pour quelque motif  que ce soit. Ce dispositif n’avait pas de commune mesure avec la marche pacifique projetée, ont clamé certains organisateurs. La horde de soldats et autres agents déployés pour les empêcher était simplement disproportionnée. C’est sur les lieux que les protestataires se sont exprimés pour désavouer le gouvernement qui s’enlise,  selon eux, dans la violation des libertés. Les responsables syndicaux qui étaient sur les lieux ont été constamment priés de ne rien faire comme manifestation. On a remarqué entre autres, la présence de Gaston Azoua, Paul Essè Iko, Laurent Mètognon, Pascal Todjinou et Dieudonné Lokossou.  Les différentes protestations n’ont pas dissuadé les forces en présence qui étaient opposées à tout regroupement. Malgré tout ceci, de petits groupes de manifestants se sont formés. Ils scandaient entre autres ! « nous voulons nos libertés ». Pour nombre de manifestants, le déploiement des forces de l’ordre est l’expression tangible des atteintes aux droits de l’homme. Car, selon eux, la marche n’était pas organisée expressément pour parler du dossier de disparition de M. Pierre Urbain Dangnivo. « Il s’agissait d’une marche de principe contre toute tentative de restriction des droits de l’homme. La liberté de parler, de se réunir et de manifester est inaliénable. Et le gouvernement doit la respecter tout en l’encadrant » ont laissé entendre certains. C’est cela que les gens ont voulu dire hier et ils se sont heurtés à un dispositif qui les a empêché de rentrer dans la maison des travailleurs et de s’organiser. Cela est à la limite plus grave encore et confirme, selon eux, les inquiétudes qu’avaient beaucoup de citoyens. Face à ces récriminations, les forces de l’ordre qui ont pu parlé n’avaient qu’un seul leitmotiv «la  manifestation est interdite ». Et en véritables agents d’exécution, qui de temps à autres montrait le sourire, ils ne pouvaient qu’obéir aux instructions. Ainsi a été empêchée hier, la marche des citoyens.

Guy Constant Ehoumi



 
Tag(s) : #Politique Béninoise
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