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Les leçons d’une réflexion commune :
Sur l’abus de confiance
 
Introduction
 
 
Monsieur le président et cher frère,  modérateur du forum des ivoiriens de l’étranger,
 Ivorian Diaspora,
Mesdames et Messieurs, chers amis européens, asiatiques et américains aux observateurs attentifs  de notre forum.
Chers frères et sœurs des communautés du tiers monde
Chers compatriotes ivoiriens de l’intérieur du pays profond et de l’extérieur
 
Nous  sommes devant vous en ce début du mois de juin 2007, pour tenir une promesse, celle de revenir devant vous, par respect pour la souveraineté que vous détenez sur ce forum pour tirer avec vous  les leçon qui se dégagent du dialogue utile et constructif que nous avons engager avec nos frères et sœurs africains sur les trahisons,  la  félonie  et la méchanceté criminelle qui accompagnent les abus de confiance  de nos frères, soeurs et parents pour tuer les projets que nous voulons engager dans notre propre pays .
 
Nous voulons ici remercier tous ceux qui  se sont confié à nous en toute confiance et qui ont accepté que leurs histoires personnelles figurent dans notre intervention introductive, nous  disons ici que nous n’avons pas trahi le fond de leur pensée et que le mandat moral qu’ils nous ont confié, nous impose l’humilité devant leurs douleurs. nous admirons tous leur force de caractère  dans cette psychanalyse collective qui a vu la confiance entre ivoirien se solidifier, pour être un capital, qui pourra nous servir, si demain nous voulons poser  des actes concrets ensemble.
 
Nous remercions la direction du forum pour la confiance qu’elle nous a toujours témoigné et son soutien sans lequel certaines initiatives n’auraient jamais vu le jour.
Merci à notre frère Serge Doh qui en nous invitant tous à sortir des bois à contribué positivement à mettre tout le forum en confiance  permettant aux différentes voix de s’exprimer et aux différentes expériences d’enrichir  l’assiette commune.
 
Les leçons du débat
 
Quelles leçons pouvons nous tirer de l’analyse et de la contribution des uns et des autres ?  quelles orientation pouvons nous donnez à notre désir d’être utile sur place et répondre au mieux à la demande d’aide de nos familles ?  et finalement que devons nous faire pour éviter tous les abus qui ont été étaler devant nous dans le cadre de ce débat ?
 
Mesdames et Messieurs, notre premier sentiment est la honte, la honte de nous rendre compte que le félon,  le traître et les faussaires sont des membres de nos propres familles.  Sur ce point nous vous livrons ici l’intervention de deux enseignants ivoiriens, afin que vous appréciez l’ampleur des dégâts et du monstre que nous côtoyons sans nous rendre compte.
 
Mon cher frère,
 
Non Nicolas! Je ne te dirai pas que j'ai froid au dos en lisant ces mésaventures. Pourquoi? Tout simplement parce que j'ai fini par avoir une idée fixe sur ces genres de comportements. Les soit disant parents, frères, cousins et autres qui n'ont jamais pu rien faire d'eux mêmes de leurs dix doigts pensent que les autres qui se battent pour sortir quelque peu la tête de l'eau leur doivent je ne sais quel soutien.
 
Ainsi dès qu'ils ont l'occasion de vous gruger ils n'hésitent pas. La diaspora n'est pas seule à vivre ces situations tristes et qui nous enfoncent aux fins fonds de la perte de la dignité sur le continent. Ici au pays de nombreux cadres, parce que très occupés et ne pouvant suivre certaines affaires eux-mêmes, sont victimes des duperies des frères et autres. 
 
Tu sais, l'interminable mutation de la société traditionnelle africaine constitue aujourd'hui un gros piège. Ceux qui ne font rien et qui ne veulent d'ailleurs rien faire veulent mener la même vie que ceux qui font des sacrifices pour arriver à quelque chose. Alors voila on est prêt à tout. Tromper un frère est d'ailleurs à leurs yeux la chose la plus aisée...
 Voici juste un aperçu que nous approfondirons si tu veux bien. A très bientôt.
 
OUEDRAOGO Amadou
20 BP 704 Abidjan 20
05 80 61 98 /  21 30 21 67 
 
  Merci N'ZI,  
 J'ai été très instruit de cette douloureuse lecture 
 d'abus de confiance. J'ai été très affecté, mais 
 aussi, je me suis dit quelle naïveté de la part des 
 abusés. Parce qu'ils sont en Europe, et oublient-ils 
 l'Afrique et les Africains. 
   
 C'est bizarre, mais ainsi va l'Afrique et les 
 Africains. Ce que tu as raconté ne s'apparente qu'à la 
 situation de gestion de nos pays africains, si tu veux 
 la macro gestion des ressources de nos pays. Les cas 
 diversement décrits des rapports familiaux ne sont 
 que l'image micro gestion qu'on pourrait grossir pour 
 décrire implicitement la gestion des économies des 
 pays Africains dont les maux principaux sont: les 
 détournements de fonds fallacieux, l'effondrement des 
 sociétés d'états, les abus de toutes natures etc... 
 En Afrique, on vient à la politique pour s'enrichir 
 sur le dos des autres, parce que le politicien 
 africain s'apparente au super menteur. 
   
 Les différents que tu as dépeints sont tout azimut, 
 des cas ivoiriens et ghanéens et aussi ne sont que des 
 études de cas pilotes qui peuvent s'extrapoler à tous 
 les africains. On pourrait en faire une étude de 
 recherche en thèse et vous verrez que c'est le 
 fondement de la mauvaise gestion de l'Afrique.  
 Que faisons-nous de ce que les autres nous confie?  
 Nous abusons de leur confiance comme si cela était 
 naturelle.  
   
 Je m'apprêtais à corriger des mémoires de maîtrise en 
 Sciences de l'Environnement quand, ayant allumé mon 
 ordinateur, je suis tombé sur ton courrier.  
 J'avoue que j'ai mal. Mes idées sont ailleurs et je ne 
 suis plus concentré pour ce travail. Car j'ai vraiment 
 mal quand on parle des maux qui minent le 
 développement de l'Afrique et dont nous sommes les 
 grands comptables.  
 Ah! L'ABUS DE CONFIANCE.. Ah! l'abus DE POUVOIR 
   
 Salut Cher frère 
   
 Dr Bernard OSSEY YAPO  
 Chimiste Environnementaliste /Maître Assistant  
  Université d'Abobo-Adjamé (UAA)/UFR-SGE 
   
  02 BP 801 ABIDJAN 02  
 Tel: Bureau: 225 20304309 Fax: 225 22378118  
 Personnel: 225 23469475/22003122/cel:07530260 
  Email: yapossey@aviso.ci / yapo@uabobo.ci 
 
 Nous avons tenu à vous faire partager ces réactions pour que notre forum  se rend compte de l’ampleur du mal qui ronge la société africaine dans son entier.
 
 Les deux femmes qui ont eu le courage d’intervenir dans ce débat avec pertinence et lucidité,  Mme Bah Bernadette et Mme Aïcha Fatou Keita, nous rassure  sur la place et le rôle de la femme africaine dans la fécondation du monde nouveau que nous souhaitons pour nos enfants et nos petits enfants, nous voulons saluer leur contribution et  leur dire  de ne pas se décourager, car les sentiers de la vie humaine sont bourrés de trahisons et de pièges que nous devons apprendre à identifier.
 
Notre frère Charles Kouadio Edouard,  nous a dit  qu’en de pareil situation, il faut saisir la justice, car tant que ce genre de situation reste dans le cadre familial,  ces abus ne cesseront jamais. Comment pouvons nous envisager une société sans sanctions ?  la culture de l’impunité rassure les félons et les habitudes de détournements dans nos sociétés africaines nous avons retrouvé cela dans vos interventions et nous avons voulu le relever ici.
 
Nous remercions nos frères Ettienne Kouakou,  de New York,  au président de la COGID, notre  frère Jean-Paul Ouraga,  depuis Paris,  et notre frère  Gbadié Lucien Yao, qui nous ont tous encourager à reprendre le dessus et de ne pas nous laisser abattre par les turpitudes des hommes sans foi ni loi qui ont rejetés la loyauté  dans leurs habitudes et  dans  leur vie quotidienne. La confiance se mérite tel doit être désormais le leitmotiv de notre diaspora.
 
 Nous prenons bonne note de leurs observations et disons ici au nom de notre forum, qu’aucun de nous n’est prêt malgré la douleur et l’humiliation de baisser les bras, encore moins la tête et  donner une victoire aussi belle à la forfaiture qu’est l’abus de confiance que nous constatons aujourd’hui dans le cercle familial.  Merci de votre soutien chers frères.
 
Notre frère Assémien Bindé, nous a rappelé que les détournements et autres abus dont la source se trouve à l’intérieur de la cellule familiale , sont des faits de société qui ont fini par infecté le corps social et détruit comme un virus la vie de l’Etat nation que nous avons hérité de l’occupation coloniale.
 
Comment toutes ces entreprises ont pus disparaître sans qu’une seule poursuite ou une seule  sanction puisse être prononcée contre les gestionnaires, de la caisse Stab, à la Sitram, d’Air ivoire, à la SIETHO, de la SATMACI, à l’EECI, de la BNEC à la BNDA, de la SODERIZ, à la BIDI, de la BICT de la  SODEPALM à DISTRIPAC et chaîne PAC  en passant par toutes les autres sociétés faisant partie du patrimoine  notre pays ?  
 
Mesdames et Messieurs, nous ne sommes pas  devant vous pour remuer le couteau dans la plaie, mais les questions que soulève le frère Assémien Bindé nous interpellent tous, refuser de les poser ou vouloir les affronter par la queue et non par la tête, c’est exposer notre société aux surprises et aux rebellions qui affaibliront demain notre marche vers le progrès sociale et démocratique. Nous devons mettre urgemment la morale dans la vie communautaire.
 
 Nous avons tenu à relever cela dans cette synthèse afin que chacun de vous  en soit le garant de la bonne volonté et de la lucidité des communautés ivoiriennes  de l’immigration dans leurs marches vers la lumière de la vérité qui nous a si souvent fait défaut. Notre communauté est majeur et peu supporter la vérité sans rougir, merci donc au frère Assémien Bindé.
 
Nos frères Koffi Konan et Samuel ZADI, ont attiré notre attention sur le chemin de la facilité utilisé par les uns et les autres, pour investir en se servant d’un frère ou d’un parent pour gérer et fructifier une affaire en notre absence. Cette pratique a été violement déconseiller à notre communauté, car celui qui n’a rien investi n’a aucune culture de rigueur de gestion. Cette leçon  de vigilance à été relevé dans les interventions des frères Arounan Koulibaly,  Jean-Charle Cissoko,  et  Sinaly  Ouattara.
 
Nous saluons leur contribution et sommes tous ici persuadé de partager  la volonté d’assainissement  sans complaisance qui émane de leurs interventions.  En ce qui concerne les familles brisées par les abus et autres trahisons découlant des différents forfaits.  Nous disons ici que la douleur ne s’effacera pas du jours au lendemain.
 
 Respectons les souffrances des uns et des autres et laissons le temps faire son œuvre de purification des cœurs pour laisser la vie reprendre le dessus et permettre aux familles de recoller les morceaux, de reconstruire la confiance familiale qui a été mise à rude épreuve par ces comportements indignes.
 
Les solutions préconisées
 
Le forum prend acte de toutes les remarques et observations qui découlent de ce débat. Notre  frère Richard Konan et  le Dr AKPA  Essoh, nous proposent une organisation structurelle et maîtrisable dans la durée pour être efficace et éviter de tels abus, des propositions allant de l’utilisation de l’espace COGID pour la construction d’un relais fiable capable de nous éviter les désagréments que nous avons constaté.
 
Notre but en ouvrant ce débat, est de  contribuer à lever les obstacles et les blocages en identifiant clairement les problèmes. Une autre proposition est venue de notre frère Luc Obrou , président du conseil d’Administration de la  ( MIE ) mutuelle des ivoiriens de l’étranger. Son intervention ci-joint nous ouvre une  autre perspective.
 
Mon cher Nicolas,
 
Vous nous avez relaté ces déboires, vous avez raison car chacun des ivoiriens à l'étranger l'a subit à tous les niveaux. Que faut-il faire ?
 Nous ne pouvons pas toujours pleurer sur notre sort. Pourquoi là où les autres réussissent l'Afrique est toujours à la traîne alors que nous avons les mêmes connaissances qu'eux puisque ayant étudié dans les mêmes Universités ? Parce que nous ne prenons pas d'initiative et parce que nous ne nous faisons pas confiance.
 
Mon cher Nicolas nous, nous avons déjà pris les devants pour ne plus donner l'argent aux frères ou aux amis qui savent que vous ne pouvez rien leur faire en cas de non exécution du projet.
 
Nous avons créer une structure bancaire MIE(Mutuelle des Ivoiriens de l'Etranger) qui est une Micro finance de droit ivoirien qui a son agrément pour fonctionner comme telle et dont le siège se trouve à Abidjan.
 La vocation de cette institution est de permettre aux ivoiriens de la Diaspora d'épargner en toute tranquillité aux pays et d'y investir en toute confiance.
 
Si la structure manque à son devoir vous pouvez exiger le remboursement ou une poursuite en justice. Voyez que vous avez désormais la solution à vos investissement au pays. Mais c'est une oeuvre qui n'est pas encore terminée nous avons besoin de tous les fils du pays pour la parachever notre but étant à moyen terme de créer la BIE(Banque des Ivoiriens de l'Etranger).
 
Vous en saurez plus en allant sur notre site : www.mie-ci.com.
 J'espère qu'on restera ensemble et que vous mobiliserez les Ivoiriens de votre localité pour le parachèvement de cette oeuvre qui va nous aider mais qui va surtout permettre à la reconstruction du pays.
 
Merci beaucoup
 Luc OBROU
 
Mesdames et Messieurs, comme vous le constatez, notre souci est de servir la cause commune et il  n’est même pas question ici que nous vous cachons quelque chose. C’est pourquoi, nous aimerons avec la permission des un et des autres vous faire la proposition concrète suivante.
 
En Août 2009, se tiendra à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, le congrès de  la COGID, la coordination générale des ivoiriens de l’étranger, nous avons proposé au président Jean-Paul Ouraga, des villes autour d’Abidjan pour que si cette expérience est concluante, nous la transportons à l’intérieure de notre pays tous les deux ans.
 
Dabou, Bingerville, Agboville, Azaguié, Tiassalé, Alépé, Anyama,  Sikensi. Le choix de Grand-Bassam est géographique, 30 minutes de l’Aéroport,  infrastructures hôtelières  ( 10 hôtels ) et trois salles de conférences capables d’accueillir la manifestation, les autorités sont disposés à accorder des facilités pour accueillir cette initiative.
 
Nous proposons la création d’un groupe de travail qui dans la cadre du congrès pourra accueillir des partenaires financiers et juridiques ainsi que des opérateurs économiques pour approfondir cette réflexion non plus sur le net avec chacun assis  chez lui mais face à face pour renforcer la confiance et déblayer le chemin que nous devons solidifier ensemble pour qu’apparaissent enfin les voies de la  réussite qui doivent nous conduire au succès que nous recherchons.
 
 Les Banques, les Douanes, les postes et télécommunication, les société immobilières, les compagnies aériennes, les structures du micro crédits et la chambre de commerce seront les bienvenus dans un partenariat utile dans le cadre de ce congrès qui sera le prolongement de nos débats actuels.
 
 Cette proposition est discutable et mérite comme projet les observations des uns et des autres, rien n’est imposé et rien ne sera imposé. L’avantage que nous avons cette fois, c’est que nous voulons que l’intelligence soit le capital de l’action commune. Les organisations ivoiriennes de l’intérieur et de l’extérieur qui partagent cet idéal, sont cordialement invités à prendre ce train avec nous, pour aller à cette rencontre de l’autre.
 
L’avantage d’une telle rencontre, sera  pour nous connaître, pour échanger et envisager l’avenir ensemble elle aura un impact considérable et consolidera la communauté disparate que nous formons.  Ceux qui sont sur place seront avec nous pour tracer la voie commune et personne ne pourra nous dire demain, ils ont décidé à l’étranger, ce sera un acte positif venant de nous tous et porter par nous sur notre sol. Nous vous invitons à y réfléchir sérieusement Mesdames et Messieurs, afin de donner corps à cette initiative  « Grand-Bassam 2009 »
 
Profitons aussi de cette opportunité pour aider un hôpital, un dispensaire ou une maternité de cette région qui malgré sa proximité avec Abidjan la capitale économique est aussi en souffrance sur le plan sanitaire. Cette envie de se retrouver, nous l’avons retrouvé dans le cœur de tous les membres de notre forum. Et nous avons trouvé utile de l’exprimer en votre nom dans cette synthèse qui veut être le reflet de notre dialogue fraternel.
 
 Un comité de mise en œuvre, de suivie  et d’évaluation des décisions sortira de ce congrès pour poser des actes utiles afin que pour une fois, on ne parle pas pour rien.
Nous n’avons plus besoin de discours et de discoureurs, nous voulons poser des actes qui nous aident à nous approprier de l’avenir collectif, toutes les initiatives visant ce but méritent notre considération dès lors qu’elles nous sont présentée sans félonie et autres petits calculs  de politiques, politiciens de bas étages.
 
Il ne s’agit pas ici de mendier, il s’agit de construire ensemble. Il ne s’agit pas de sauter, mais de savoir ou mettre les pieds. Il ne s’agit pas de soulever une montagne, mais de porter des valeurs communes pour aplanir les difficultés du temps présent.
 
Nous avons eu la possibilité de participer à vos côtés au débat sur le contenu organisationnel des communautés maliennes de l’étranger, nous avons participé à vos côtés au débat sur le franc CFA, nous étions aussi à vos côté à Yamoussoukro pour écouter les autorités et les victimes de l’immense désastre qu’est la crise ivoirienne. Nous avons conduit avec nos frère des et sœurs des USA, de France, d’Italie, de Belgique, de Suisse et du Danemark notre soutien aux lépreux d’Adzopé.
 
Notre forum a posé des actes utiles et progressivement des amitiés et une fraternité solide sont en train de couver sous nos yeux.  Nous devons poursuivre dans cette voie pour tuer tous les vieux démons et les plantes vénéneuses qui hier encore étaient sur notre chemin pour opposer les ivoiriens aux ivoiriens. Comme si l’affaiblissement de notre pays ne nous suffit plus.
 
Ce débat  nous a permis de constater  que sur des questions aussi importantes de société, nous sommes capables de nous retrouver pour regarder dans la même direction et trouver un consensus minimal  pour affronter les grands enjeux de notre temps en nous attaquant aux racines du mal.
 
 Nous avons relevé cela dans toutes les interventions des membres du forum des ivoiriens de l’étranger et nous sommes reconnaissant à chacun d’entre vous pour cette maturité d’esprit, qui honore chacun de vous,  le pays de nos pères et la terre ivoirienne qui nous a portée.
 
Conclusion
 
Mesdames et Messieurs,  chers frères et sœurs,  il n’y a pas de vent favorable à celui qui ne sais pas où il va.  Vous avez tous voulu que notre forum soit le reflet de nos convergences,  nous nous sommes efforcé en tirant les leçons de cet débat de traduire la volonté des communauté ivoiriennes de l’extérieur de s’unir, de partager la Côte d’Ivoire comme passion amoureuse dans le cœur de chacun de vous,  mais aussi de sortir des sentiers battus et prendre l’histoire humaine à témoin pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
 
Les différentes interventions que le débat public sur l’abus de confiance à enregistré, les valeurs spirituelles et morales dont l’histoire humaine est le dépositaire, nous enseignent que Caïn représente le mal de l’homme et Abel le bien. Nous invitons chacun de vous à ne jamais oublié que ce n’est pas parce que   celui là est ton frère ou que celle-ci est ta sœur qu’ils ne pourront pas te trahir ni abuser de ta confiance.
 
Dans les saintes écritures, ( Torah, Bible et Saint Coran ) il est mentionné que Caïn tue Abel par jalousie. Mesdames et Messieurs, la réussite d’un frère peut ne pas être du goût d’une sœur, d’un cousin ou d’un autre frère. C’est pourquoi nous devons réfléchir par deux fois avant de confier  une affaire à un membre de notre famille.
 
La société africaine  est aujourd’hui pervertie,  le fils renie le père, la mère renie sa fille, la femme trompe son mari, le mari trahi abandonne femme et enfants pour refaire sa vie avec une femme plus jeune que sa propre fille, nous faisons tous le constat douloureux d’une société en perdition où les dirigeant politiques détournent l’argent public pour leurs petits intérêts égoïstes et mesquins.
 
Comment la bassesse, la fourberie, la félonie, la lâcheté, la perfidie, la duperie et la forfaiture, ont-il pus s’incruster durablement dans cette société africaine qui hier encore  avait réussi à survivre  aux calamités de l’histoire ( colonialisme, travaux forcés, impôts de capitation et humiliations diverses ) grâce à sa force morale reposant sur le respect de l’autre, le respect du bien public et le bouclier de la   solidarité familiale ? comment avons-nous pu tourner si facilement le dos à l’intelligence,  pour nous embourber aussi profondément dans la médiocrité ?
 
Notre frère Amadou Ouédraogo qui est un enseignant, nous donne une clé pour comprendre cette énigme, le passage non maîtrisé de la société traditionnelle à la modernité sans aucune transition a déboussolé les sociétés africaines. Lorsque certains de nos frères relève la naïveté des victimes des abus de confiance, c’est de cela qu’ils parlent. À juste raison.
 
L’argent roi, l’argent devenu  maître a étouffé les énergies, dicté les extravagances et les faiblesses de notre société en ouvrant les portes  à toutes les indécences et à tous les abus. L’argent à tout prix a mis en danger la culture authentique de nos peuples africains. Cela débouche sur de moins en moins de liberté, moins de respect les uns envers les autres et la famille déboussolée  en hypothèque.
 
Verrès et Catilina surgissent de partout et il n’est même plus de Cicéron pour dénoncer les scandales qui s’accumulent. Néron plus arrogant que jamais s’est installé, ce qui annonce  l’heure des martyrs…
 
 Nous nous sommes retrouvé assassins de nos propres valeurs. Abel disparu, nous ne pouvons plus dormir. L’œil est allumé dans notre nuit de honte et a conduit beaucoup d’entre nous à prendre le chemin difficile et douloureux de l’exil à l’étranger. Telle est l’analyse que nous faisons de la situation de nos pays africains et de nos populations en ces heures difficiles où il est plus qu’urgent de reconstruire la confiance depuis la cellule familiale jusqu’au sommet de l’Etat.
 
Mesdames et Messieurs, vous avez tous voulu que la synthèse de nos débats traduise la rigueur de notre communauté et l’ampleur du mal qui ronge la société africaine dont nous sommes l’émanation, nous n’avons pas réussi à traduire convenablement l’ampleur de vos émotions face à la malhonnêteté de nos proches qui au lieu de nous soutenir pour qu’un investissements soit utile pour la famille, le village ou la région, font le choix de la fourberie comme une seconde nature.
 
Comment sortir de ce engrenage tragique ? vaste programme,  Grande question avec des réponses diverses, qui nous invitent à la sagesse et au sens de l’observation de Paul Verlaine :
 
La mort prend ton père et ta mère,
Ton frère trahira ton frère,
Ta femme flaire un autre époux,
Ton enfant, on te l’aliène,
Ton peuple, il se pille ou s’enchaîne,
Et l’étranger y pond sa haine,
Ta chair s’irrite et tourne obscène,
Ton âme flue en rêves fous >>
 
Monsieur le président du forum des ivoiriens de l’étranger, mesdames et messieurs, chers frère et sœurs dirigeants des organisations africaines de la diaspora, chers amis, le chemin est long,  ne cédons pas au découragement, car l’heure ne doit plus être à la fatalité.  Merci de votre aimable attention.
 
Dr SERGE-NICOLAS NZI
Chercheur en communication
Directeur du centre Africain d’études Stratégiques
CP. 66 VEZIA-LUGANO
CH-6943 SUISSE
Tel. 004179.246.53.53
 
Tag(s) : #Actualités Africaines
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