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Séfou Fagbohoun va se soigner à Paris. Après moult tractations l’homme d’affaire, président du Madep et Pdg de la Continentale des pétroles et d’investissements (Cpi) a quitté hier dimanche 8 juillet 2007 Cotonou aux environs de 23 heures pour la France où il sera admis à l’hôpital américain de Neuilly- sur- Seine. Cette évacuation sanitaire intervient trois mois après celle qui l’a conduit de la prison civile de Cotonou au centre national Hubert K Maga et précisément aux services des urgences puis de la cardiologie. ...
L’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine va enfin accueillir un malade un peu particulier. Un prisonnier en détention préventive à la prison civile de Cotonou à la suite de ses démêlés avec la justice au sujet de l’affaire Sonacop. Il s’agit de l’homme d’affaire béninois Séfou Fagbohoun, président de la Continentale des pétroles et d’investissements (Cpi) élu député sur la liste de l’Alliance pour une dynamique démocratique (Add) lors des élections législatives du 31 mars 2007. Le leader du Plateau a effectivement pris l’avion dans la nuit d’hier en direction de Paris où il retrouvera son médecin principal dans cet hôpital militaire de référence. Le malade est accompagné de quelques membres de sa famille et d’un médecin béninois qui est resté à ses côtés tout le temps qu’il a passé au Cnhu Hubert K Maga depuis le 17 avril dernier. Face à la dégradation de son état de santé, le corps médical a jugé utile de l’évacuer à l’ hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, un centre qui connaît avec plus de précision le mal dont il souffre. C’est d’ailleurs ce qui a milité en faveur du choix de l’hôpital de Paris. Ce qui n’était pas évident au départ pour deux principales raisons. La première est relative au statut de l’homme d’affaire. Jusque là, il est gardé en détention préventive pour des besoins de l’enquête dans le cadre du dossier Sonacop. Mais depuis qu’il a été écroué à la prison civile de Cotonou, c’est toujours un grand mystère qui entoure son sort. De plus, l’homme a été bouleversé lorsque les responsables de maison carcérale, ont pris la décision de le transférer de son bâtiment à la Grande Cour connue pour ses conditions de détention les plus inhumaines. Ce facteur a fondamentalement altéré le moral du détenu et sapé son courage. Il en a fait une crise à la suite de quoi il a été évacué au Cnhu de Cotonou. Il y est resté jusque hier 8 juillet 2007 avant d’être autorisé par le juge d’instruction en charge du dossier auquel il est mêlé à continuer les soins en dehors du territoire national. La deuxième raison sur laquelle le gouvernement a voulu se baser pour s’opposer dans un premier temps à son évacuation en France, est qu’en la matière aucune jurisprudence n’a été soulevée pour justifier cette évacuation sanitaire. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que dans ce cas précis, le malade n’est pas condamné par la justice. C’est finalement ce qui lui été favorable. Il peut donc dès lors bénéficier de meilleurs traitements et des soins adéquats pour recouvrer sa santé.
Fidèle H. Nanga