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LE BENINOIS LIBERE

 

  - - 4 avril 2008

2 ans après son accession à la magistrature suprême ,le Bénin attend toujours l’Emergence et le Changement (On espère qu’ils ne viendront pas avec un pied cassé)
 

Que peut-on retenir des deux ans de mandature de Boni YAYI à la tête du Bénin. Pas grand-chose, on peut juste espérer que le meilleur reste à venir, car en effet s’il y a un bilan à faire, principalement après cette deuxième année, c’est que les libertés individuelles courent le risque d’être confisquées et que la crise entre institutions d’Etat est plus que jamais cristallisée. A cela il faut ajouter que le niveau de vie de nos concitoyens ne s’est nullement amélioré, au contraire la dégradation de leur pouvoir d’achat est aujourd’hui une évidence avec la flambée du cours des denrées de premières nécessités et la baisse drastique des revenus. Un exemple récent est la réduction du Smig de près de 10%.Les Béninois ont faim et meurent d’ailleurs de faim tant ils croulent sous la misère Ce bilan synthétique cache d’innombrables failles du système mis en place par Boni Yayi pour mener à bon port son Changement. Au nombre des plus grosses erreurs demeurent la planification des objectifs. A ce titre on peut citer pêle-mêle le scandale, puisque c’en est un, des turbines à Gaz pour alimenter notre pays en énergie électrique.

 

Depuis plus d’un an les Béninois sont livrés aux affres des coupures d’électricité à répétition, le gouvernement malgré ses déclarations n’a jamais pu honorer durablement un des rendez – vous pris pour donner l’énergie électrique aux populations. D’un délai de 3 mois nous sommes passés à 6 mois et bientôt à un an sans qu’aucune solution ne soit réellement trouvée. Toutes les solutions d’appoints envisagées n’ont pu juguler la crise qui fait partie du quotidien des Béninois qui font contre mauvaise fortune bon cœur. Toujours au nombre des plannings inconséquents durant ces deux ans de pouvoir, c’est la relance de la filière agricole dans son ensemble qui fait peine à voir. Annoncée comme fer de lance du développement du Bénin dès la première année, c’est plutôt de piètres records qui sont réalisés à un point tel que les principales ressources en devises que sont le Coton et l’Ananas sont aujourd’hui sinistrées et ne peuvent plus jouer leur rôle de locomotive de notre économie. Un échec dans le domaine agricole dû aux mauvaises orientations politiques prises pour la relance de ce secteur. Dès lors assise sur la fiscalité, les ressources pour financer notre économie n’ont jamais été véritablement diversifiées en deux ans de présence de Boni Yayi.

 

 On a plutôt fait le choix de démultiplier les taxes pour trouver les ressources en interne. Du coup plusieurs taxes ont vu le jour ou ont été mis au goût du jour. La conséquence est que les entrepreneurs et autres opérateurs économiques croulent sous le poids de ces nouveaux impôts qui leur sont autant d’embûches dans la gestion et la jouissance du fruit de leur labeur ainsi que la création de la richesse. Les nombreux effets d’annonces ayant un temps fait recette sont aujourd’hui scannés et passés au cribles par les populations. A l’analyse on retiendra que très peu sont dupes, l’école gratuite, si elle a eu le mérite de faire plaisir à une bonne partie des Béninois, n’a pas pour autant régler la question de l’instruction. Dans quelques années on s’apercevra que plutôt que de rendre nos élèves plus brillants et notre système éducatif plus performant cette méthode mal conçue qui a fait exploser l’effectif dans les classes produira des élèves et étudiants tarés. Une génération qui traînera les séquelles d’une expérience mal pensée. Pour l’instant les dégâts sont d’ordre économiques chez ces familles démunies qui ont cru devoir envoyer leurs enfants à l’école, leurs bras valides qui servaient aux travaux champêtres.

 

 L’autre canular des deux ans de Boni Yayi c’est bien les soins gratuits aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, on en parle mais tout le monde est conscient que ce propos purement démagogue n’a jamais été expérimenté dans les faits. Quelques soit l’hôpital public, pour une raison quelconque on vous obligera à payer quelques choses. C’est peut-être ça la gratuité sous le Changement. La grosse critique de ces deux ans de fonction présidentielle demeure dans sa façon d’appréhender ses rapports avec les autres institutions de l’Etat de même qu’avec les individus. Ici on note un net recul de la démocratie.

 

On voit un pouvoir exécutif qui ne supporte pas que d’autres institutions de la République puissent lui donner le change. Jaloux de ses prérogatives, l’Exécutif a fini par se donner des pouvoirs qui ne sont pas siens. Faussant du coup le jeu démocratique. La trop forte politisation des actes de développement a tout aussi bien corrodé le crédit du peuple vers l’institution et des citoyens vers elle. La Haac une institution de la République fait l’objet d’une O.P.A inamicale de l’Exécutif qui tient coûte que coûte à s’arroger prérogatives de l’institution de la communication et à être seule à pardonner en la matière .Ainsi va le Bénin du Changement après 2 ans. Et pas autrement.

 

Marc Antoine

Tag(s) : #EDITORIAL
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