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Boycott de l'ouverture de la première session ordinaire de 2008 : Le malaise qui ronge le Bénin mis à nu
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POLITIQUE
 
Mardi, 08 avril 2008
Le Bénin est désormais emballé dans un malaise général du fait des gestionnaires du pouvoir d'Etat aujourd'hui. Tout le monde en parle, mais les sbires du gouvernement à travers des marches téléguidées et payées font crier que tout va bien. La preuve, les diplomates ont constaté hier au parlement pour la première fois de l'histoire du Bénin démocratique que quelque chose tourne mal.

Ils étaient stupéfaits, hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo, les membres du corps diplomatique accrédité au Bénin et d'autres personnalités. Après avoir attendu longtemps que les députés, principaux acteurs du parlement béninois, arrivent à leur cérémonie, ils ont fini par constater qu'ils étaient plus nombreux que les députés présents. Le Président de l'Assemblée nationale lui-même a finalement eu la preuve que ça ne va pas au Bénin et que la situation lui échappe lui-même. Sinon, ses collègues ne l'auraient pas laissé face aux chaises et tapis pour une cérémonie grandeur nature qu'est l'ouverture solennelle d'une première session de l'année. Il faut donc tirer les conclusions et ouvrir les yeux pour changer de fusil d'épaule avant qu'il ne soit trop tard. Car, ce qui se passe est loin d'une manœuvre politique. Ne parvenir à réunir que le tiers du parlement pour une session ordinaire, cela sort de l'entendement. Par simple amitié pour le Président, ses collègues auraient fait le déplacement. Cela veut dire que le parlement s'engage à nouveau dans une spirale d'événements qui alimenteront encore le semestre en cours.

Le peuple qui crie à la faim doit être écouté à travers ses représentants légaux. Un peuple qui a constamment peur de sa justice, de sa sécurité républicaine et de ses dirigeants… Il faut bien baisser la tête pour trouver les solutions. Eviter de voir toujours le mal à travers ceux  dans ce qui disent leur point de vue mais en tenir compte pour améliorer les prestations. Car, c'est ce même peuple qui, il y a deux ans, a demandé à essayer une autre forme de gouvernance. Mais si elle n'est bonne que pour les dirigeants et pour ceux qui bénéficient des marches, des marchés publics, des voyages, des meetings, des  violations des biens d'autrui, alors, il y a problème. Pourvu que cela n'amène pas à une révolution lorsque le peuple sera fatigué.
Tag(s) : #EDITORIAL
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