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| Invitation au gouvernement (ça tourne mal pour Boni Yayi) Amoussou, Fagbohoun, Soglo disent non (Les raisons de l’échec des tractations de Yayi)
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| LE BENINOIS LIBERE 5 septembre 2008  Après Issa Salifou, Edmond Agoua, Sacca Fikara du G13 samedi dernier, les barons du G4 réunis hier viennent de rejeter l’offre de Boni Yayi. Ils vont le faire savoir au cours du week-end à travers une déclaration commune. Lazare Sèhouéto et Force Clé se préparent eux aussi à emboîter les pas aux deux premiers groupes. Au total, Boni Yayi vient d’essuyer un échec dans son projet de voir son gouvernement prendre des couleurs politiquement nationales.
Les raisons d’un échec
Il y a dix jours encore, l’offre de Boni Yayi avait tout son jus et les groupes politiques se soupçonnaient de vouloir le boire. Chacun attendant que l’autre fasse la déclaration officielle de rejoindre Boni Yayi. C’est le Madep de Séfou Fagbohoun qui avait été pressenti pour mordre à l’hameçon. Suivi de prêt par la Rb. On en était là quand le G13 a dicté la conduite à ses aînés. Il devenait donc impossible au Madep de suivre Yayi. La Rb n’en parlons plus. La gourmandise du Chef de l’Etat de s’arroger le conseil communal d’Abomey-Calavi est venue corser la note. Ce n’est pas dans ces conditions que les hommes de Lazare Sèhouéto vont prendre le risque de griller une fois pour de bon en prenant le contre-coup des choses. Des informations glanées dans les milieux politiques font état de ce que le chef de l’Etat lui-même a mal managé le topo. Les politiciens s’attendaient à un discours franc de sa part mais ils ont encore été déçus. Ils reprochent à Boni Yayi de vouloir les prendre pour des affamés, des enfants à qui il suffit de faire miroiter quelques gadgets pour les aligner. Qu’attendait Boni Yayi de ces politiciens quand il les chambrait un à un en faisant croire à chacun que l’autre est déjà prêt pour le rejoindre ? Il a oublié que la communication est permanente entre ses hommes et qu’il lui aurait fallu un peu de considération et de franchise à leur endroit pour susciter leur adhésion à sa cause. La ruse ne marche pas en pareille circonstance sans oublier les évènements de Calavi et la suite du débat parlementaire avec l’autre erreur politique qui a trait à la volonté de lever de l’immunité parlementaire de Sacca Fikara. Tous les ingrédients étaient donc au rendez vous pour aider Boni Yayi à atteindre juste le contraire de ce qui lui fallait pour gagner le point. A la lumière de tout ce qui précède c’est au Président de la République de se remettre en cause et de revoir sa méthode. La preuve est là que c’est son style qui tout en chassant et éloignant fâchent tous ceux vers qui il tente de se rapprocher. Aussin peut-on affirmer que c’est ce style qui le ronge lui-même. On ne fait de la ruse et du mensonge des méthodes de gouvernance moins quand on est chef d’Etat. La signature et le crédit sont des préalables sur lesquels se repose tout le débat.
Aboubakar TAKOU |
