Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le cas Epiphane Quenum. Un frustré comme il se définit lui-même. Suffisamment matraqué par les médias depuis le vote du budget général de l’Etat exercice 2009 pour qu’on en rajoute pas à son spleen. Sauf qu’aucun chroniqueur ne pouvait resté indifférent à sa conception de la trahison politique qu’il essaya de défendre avec toute sa verve en tant que porte-parole de la Renaissance du Bénin le 27 janvier 2009 au siège de son parti à Kouhounou. Surtout que sa démonstration intervient après un communiqué sensé ramener la clarté dans le positionnement des houézèhouè, signé de la présidente du parti quelques jours plus tôt.

 

La rhétorique fait froid dans le dos : « la Rb a trahi ; et alors ? ». Sur le même tempo que l’invite du Christ au jet de pierre sur la pécheresse. Le plaider-coupable de Quenum a tout l’air de la revendication d’un droit à la traîtrise au motif que le passé des autres seraient parsemés de hauts faits de trahison, de complot contre la Rb et de collaboration avec le régime. Le rappel historique sur les 10 ans d’opposition à Kérékou est présenté comme une autorisation à s’engager dans des flirts les plus compromettants et les plus obscènes. Au même moment où il se garde de remettre en cause l’essentiel du communiqué du 23 janvier 2009 prônant le niet à l’entrée dans tout gouvernement de Yayi Boni.

 

Que reste-t-il alors des réserves de Epiphane ? Des rancoeurs personnels en rappel à son écartement du bureau de la commission de vérification de la gestion du président de l’Assemblée nationale qui serait sa marque déposée. Suivi d’un habillage circonstanciel au sujet de l’absence de la Rb au sein des 6 députés désignés par la représentation pour siéger à la Haute cour de justice. En omettant de préciser que c’est grâce aux anciens traîtres que Rosine est devenue présidente de groupe parlementaire et lui-même Epiphane Quenum préside une commission permanente. Et que sans l’assemblage des traîtres, les houézèhouès ne se trouveraient pas dans le camp de la majorité après que 13 députés sous procurations aient décidé de reprendre leur autonomie en « trahissant » justement Nago et son pré carré de minorité de blocage.

Comment ne pas rapprocher le numéro du porte-parole de la Rb de celui d’un de ses anciens camarades siamois dans le style, Azannaï qui alluma une fronde à Kouhounou en accusant la direction du parti de loucher du côté de la Marina. Réaffirmait-il à l’époque le devoir de ne pas aller dans un gouvernement que l’on avait passé près d’une décennie à combattre. Le prétexte cette fois-ci est un grand écart sous-tendu par le droit à la trahison. L’une comme l’autre des démarches aboutissent presque à la même finalité pour la maçonnerie irradiante (symbole de la Rb) : la fragilisation. De là à imaginer une trajectoire de Quenum pareil à celle de Azannaï il n’y a qu’un pas que de nombreux chroniqueurs ont déjà franchi.

Personne ne doute d’ailleurs de l’état d’âme de celui qui se proclame être le nouveau remueur de conscience de la classe politique. Un état d’âme empreint de provocation lorsqu’il évoque son moral d’acier en prévision au rush qu’il prévoit à la suite de sa théorie sur la vertu et la morale au sein de la coalition G4, G13 et Force Clé. C’est le leader charismatique de son parti, Nicéphore Soglo qui en perdrait son latin. Le révisionnisme de son poulain vide sa volonté de mise en place d’une commission « vérité et réconciliation » au sein des « G » et « F » de tout sens. Le gars a finalement fait fort en distribuant les taloches à tout le monde sans exclusif y compris le patriarche iconisé.

 

Tous ceux qui tenteront de dissuader ce mordu du droit de trahir se rendront vite à l’évidence que les carottes sont presque cuites.



 

Tag(s) : #EDITORIAL
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :