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mardi 24 février 2009, par dp 24 H

Voyages présidentiels
 
Qu’est ce qui fait courir autant le roi Boni 1er ?

 
Après le Qatar, l’Inde et l’Ethiopie, le Chef de l’Etat s’est rendu successivement à Lomé, au Niger et le week-end dernier à Abidjan. A peine revenu de la Côte d’ivoire il s’est envolé hier en direction de la Lybie. Des sorties qui suscitent des interrogations.
 

Il n’y a plus de doute ! Les voyages de Boni Yayi entrent dans le cadre de l’élection présidentielle de 2011. Les derniers développements de l’actualité politique nationale confirment les difficultés actuelles du Chef de l’Etat à briguer un second mandat présidentiel le plus paisiblement possible.

 

La Haute Autorité, en effet, n’a pas réussi à recomposer sa majorité parlementaire comme il aurait voulu. Toutes les fois qu’il a pris l’initiative, il a buté contre la farouche résistance des G et F. Et mieux, son mouvement politique est sous la menace des déboires. C’est dire que les prochains mois lui seront trop pénibles. Des menaces de démission s’observent dans sa propre famille politique au moment où il joue des pieds et des mains pour déstabiliser ses adversaires politiques. Certains de ses ministres et autres députés et cadres attendent le terme de son mandat pour lui tourner le dos. Conscients de ce que la côte de popularité de leur ‘’seigneur’’ dégringole au jour le jour, du fait des erreurs politiques qu’il commet sans cesse, ils annonceront très prochainement le divorce au profit de Me Adrien Houngbédji ou de Abdoulaye Bio Tchané, deux candidats sérieux au délicat fauteuil présidentiel.

 

A ces menaces de démissions qui se profilent à l’horizon, s’ajoutent l’incapacité professionnelle de certains de ses ministres qui peinent à être en phase avec les projets de développement d’une nation digne du nom et des indices de corruption sous le régime du changement. Des dysfonctionnements que seuls les Cauris n’ont pas perçu parce que obnubilés par la présidentielle de 2011. Des anomalies qui dressent lentement et progressivement le lit au désespoir. « Si tu vois poisson sortir de l’eau, c’est qu’il fait chaud dedans ». C’est à dessin que le Chef de l’Etat est depuis quelques mois entre deux avions. Pas pour le compte du pays, mais pour son propre compte. A peine il vient de faire trois ans et il est hanté par l’idée de perdre l’élection présidentielle de 2011. Le président Boni Yayi a non seulement peur de la candidature du natif de Djougou, son successeur à la Banque ouest africaine de développement, Abdoulaye Bio Tchané, mais surtout de Me Adrien Houngbédji qui a entrepris depuis peu des visites de courtoisie à l’endroit de ses alliés. Pour ne pas être surpris, l’actuel locataire de la Marina a pris la mesure des enjeux en multipliant ses sorties. Des voyages qu’il effectue pour négocier le soutien de ses pairs de la sous région et d’autres du continent africain. Il a fait le voyage de Tripoli certainement pour solliciter l’implication du guide libyen dans la résolution du problème que constitue la candidature de Bio Tchané.

Judicaël ZOHOUN



Tag(s) : #Politique Béninoise
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