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UNESCO: Tidjani-Serpos n’a pas encore échoué
Par l'Abbé André S. Quenum
25/09/2009
Le professeur Nouréini Tidjani-Serpos, ancien président du Conseil exécutif et sous-directeur général pour l’Afrique, était le candidat béninois pour lequel la nation toute entière a battu campagne pour le choix du directeur général de l’Unesco, en remplacement du Japonais Koïchiro Matsuubra en fin de mandat. Au moment où l’autre Béninois, l’ambassadeur Olabiyi Babalola Joseph Yaï, en sa qualité de président du Conseil exécutif de l’Unesco annonçait le choix final, notre candidat n’était plus en lice, faute de voix: «Irina Bokova, candidate présentée par la Bulgarie a été désignée par le Conseil exécutif à la majorité des suffrages exprimés. Trente-et-une voix se sont portées sur son nom». C’était au 5e scrutin et 58 nations votaient.
Si les critiques acerbes nourries contre des candidats comme l’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner et l’Egyptien Farouk Hosny, ont ouvertement nourri la presse internationale, au niveau national, des questions étouffées et des incompréhensions graves ont réduit les chances du Bénin de multiplier les soutiens derrière son candidat. S’accuser les uns les autres, comme le fait l’écrivain Olympe Bhêly-Quenum qui soupçonne l’ambassadeur Yaï de n’avoir pas fait tout son possible, n’est pas prudent. Mais il faut bien se demander pourquoi notre candidat sorti du sérail de l’Unesco est intervenu si tard ? Et si nous allons continuer à être surpris par d’autres opportunités prévisibles de succès diplomatique.
C’est vrai; le prof. Tidjani-Serpos n’a pas été désigné, et la compétition est close. Pourtant, le Bénin et son candidat n’ont pas encore entièrement échoué. Ils échoueront vraiment si, en tant que nation, nous ne prenons pas le temps et la peine de faire l’évaluation de la manière dont la candidature a été présentée et la campagne menée, afin de capitaliser sur l’expérience que constitue cette tentative.
Abbé André S. Quenum
Source: La Croix du Bénin